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L’expression «Guerre froide» a été inventée en 1945 par Orwell

Nouveau messagePosté: 07 Nov 2015, 23:09
de fbonnus
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Alors que le terme est réutilisé en 2015 pour caractériser les tensions avec la Russie, l’expression «Guerre froide» a été inventée il y a soixante-dix ans par George Orwell.

Jusqu’alors, le terme était utilisé exclusivement dans les livres d’histoire, et ce, depuis une vingtaine d’années. Mais, depuis deux ans, les frictions entre la Russie et l’Occident, avec notamment la crise ukrainienne, ont rétabli le spectre de la «Guerre froide» et l’expression est désormais réutilisée partout: «Nouvelle Guerre froide» pour certains, «Guerre froide 2» ou même «2.0» pour d’autres. Le OUPblog, le site de l’Oxford University Press, raconte l’origine de la formule.

C’est le 19 octobre 1945 que le terme est utilisé pour la première fois pour caractériser la situation du monde et des États-Unis après la Seconde Guerre mondiale (il avait déjà été utilisé pour décrire la politique d’Hitler en 1938). C’est dans l’essai You and the Atom Bomb (Vous et la bombe atomique) que George Orwell théorise la «Guerre froide» en spéculant sur l’impact géopolitique d’avoir une arme telle que la bombe atomique à sa disposition:
«On peut déduire que les Russes ne possèdent pas encore le secret de fabrication de la bombe. D’un autre côté, le consensus de l’opinion est qu’ils la possèderont dans quelques années. Donc nous avons devant nous la perspective de deux ou trois monstrueux supers-États, chacun possédant une arme qui pourrait faire disparaître des millions de gens en quelques secondes, divisant le monde entre eux.»

L'auteur de La ferme des animaux ou de 1984 estime alors que ces pays seront en «état permanent de “guerre froide” avec [leurs] voisins». Une telle situation pour l’écrivain mettrait un terme «aux guerres de grandes envergures au coût de prolonger indéfiniment une “paix qui n’est pas une paix”».

Le terme a ensuite été popularisé par le journaliste américain Walter Lippman, qui fit une série d’essais sur le sujet, et l’homme d’État américain Bernard Baruch.
Source : Slate.fr