Post Numéro: 9 de fbonnus 18 Juil 2013, 23:14
L'événement qui se produit le 4 avril 1949 à Washington est inséparable des dispositions prises en Europe par les Alliés de l'Ouest pour remettre en selle une Allemagne sur laquelle, un jour, ils pourront compter. Il s'agit de la signature du Pacte atlantique communément appelé O.T.A.N.
Réponse à la satellisation de l'Europe de l'est et à la menace qu'elle fait peser sur le reste du continent, conséquence logique du plan Marshall ("ne dilapidons pas nos dollars pour aider à reconstruire des états incapables de se défendre") mais, surtout, rupture historique avec l’isolationnisme américain, dont l'hitlérisme avait tellement profité, entre les deux guerres.
12 pays ont signé la charte : Belgique, Canada, Danemark, Etats-unis, France, Islande, Grande-Bretagne, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal; Grèce et Turquie les rejoindront en 1952 et l'Allemagne fédérale trois ans plus tard.
La règle est simple : toute agression armée contre un ou plusieurs des signataires est considérée comme une atteinte à la sécurité de tous et peut entrainer leur intervention militaire, sans que les Etats-Unis soient pour autant contraints d'utiliser leurs armes atomiques.
Mais qu'ils soient encore, pour quelque temps, les seuls à en posséder, leur donne évidemment une prééminence que nul ne songerait à leur contester. L'Organisation militaire permanente, qui sera chargée d'assurer la défense des états membres du pacte en coordonnant l'emploi de leurs forces armées, n'échappera donc évidemment pas à un commandement américain dont le premier généralissime sera, comme cinq ans plus tôt, Dwight Eisenhower. D'autres chefs alliés se verront, ici et là, confier sur terre, sur mer et dans les airs des responsabilités qui pourront paraître importantes. Elle ne le seront que dans la mesure où elles auront reçu la bénédiction américaine, qui pourra d'ailleurs, selon les circonstances, leur être mesurée ou retirée.
Les adhérents au pacte jurent qu'il se veut uniquement défensif et l'avenir montrera qu'ils ont raison. Mais, à Moscou, on considère aussitôt cette coalition comme un instrument d'agression, destiné à encercler l'U.R.S.S. et ses alliés grâce à un réseau européen de bases américaines. Et l'on s'empresse de mobiliser, à travers toute l'europe, les masses pour qui la vérité, comme le soleil, vient toujours de l'est.
NB.: Les autres adhésions à l'OTAN jusqu'à aujourd'hui sont les suivantes :
ESPAGNE (1982)
HONGRIE (1999)
POLOGNE (1999)
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (1999)
BULGARIE (2004)
ESTONIE (2004)
LETTONIE (2004)
LITUANIE (2004)
ROUMANIE (2004)
SLOVAQUIE (2004)
SLOVÉNIE (2004)
ALBANIE (2009)
CROATIE (2009)
L'ex-République yougoslave de Macédoine continue de participer au MAP (le programme d'adhésion à l'OTAN - voir ci-dessous en note) – les dirigeants des pays de l'Alliance ont décidé d'inviter ce pays à devenir membre dès qu'une solution mutuellement acceptable aura été trouvée avec la Grèce à la question du nom.
Lorsque les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont invité le Monténégro à participer au MAP en décembre 2009, ils ont aussi donné à la Bosnie-Herzégovine l'assurance qu'elle pourrait également y participer lorsqu’elle aurait accompli les progrès nécessaires dans ses efforts de réforme.
En avril 2010, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN réunis à Tallinn ont examiné les progrès enregistrés par la Bosnie-Herzégovine dans ses efforts de réforme, et ils ont invité ce pays à participer au plan d’action pour l’adhésion. Toutefois, ils n’ont autorisé le Conseil à accepter le premier programme national annuel de la Bosnie-Herzégovine que lorsque la question des biens immobiliers aura été résolue.
Note - L'Alliance a lancé le MAP en avril 1999, au sommet de Washington, pour aider les pays candidats dans leurs préparatifs. Le processus défini s'inspirait largement de l'expérience acquise au cours du processus d'adhésion de la République tchèque, de la Hongrie et de la Pologne, qui sont devenues membres de l'OTAN en 1999, à l'occasion de la première vague d'élargissement de l'Alliance après la fin de la Guerre froide.
« Alors mon petit Robert, écoutez bien le conseil d'un père !
Nous devons bâtir notre vie de façon à éviter les obstacles en toutes circonstances.
Et dites-vous bien dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c'est favoriser la réussite des médiocres. »
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Michel Audiard