De la Wehrmacht à la Nationale Volksarmee (NVA)

Bernhard Max Bechler (* 9. Fevrier 1911 à Grün; † 30. Novembre 2002 à Kleinmachnow)
Kommandeur du I. Bataillons des Infanterie-Regiments 29 (mot.) de la 3. Infanterie-Division (mot.) de la 6. Armee à Stalingrad. Major. Croix Allemande en Or.
capturé à Stalingrad.
Membre du Comité National pour une Allemagne Libre.
1952 Generalmajor de la Volkspolizei et adjoint au Chef d'éta-major à l'organisation de la KVP (futur NVA)
1957 adjoint au Chef d'état-major de la NVA puis adjoint au Cdt de l'Académie Militaire de la NVA

Friedrich Paulus n'a joué aucun rôle dans la KVP ni la NVA il a eu de 1953 à 1956 un poste mineur Chef de l'institut de recherches d'histoire Militaire est allemande à Dresde . Et encore Chef à titre civil.

Bonjour

J'ai une petite question sur les quelques personnes présenté il n'y a que des gradés mais il y avait il des simple soldats ?

Bonjour

J'ai une petite question sur les quelques personnes présenté il n'y a que des gradés mais il y avait il des simple soldats ?

Voui et des sous-offs!

A choisir entre croupir ad libitum dans un camp russe de prisonniers ou se porter "volontaire" pour rejoindre les forces armées de la nouvelle très démocratique RDA, il n'y avait pas photo! Cela dit, "l'offre" était, logiquement, beaucoup plus tentante pour ceux qui étaient originaires des Länder orientaux, intégrés, désormais, dans la RDA, que pour ceux qui étaient ressortissants du territoire de la toute nouvelle RFA. Un mec de Dusseldorf ou de Köln, dont la famille ou son épouse et ses chiares étaient "à l'Ouest", n'était pas franchement emballé à devoir "refaire", entièrement, sa vie "à l'Est".

[Prosper Vandenbroucke]

+1 avec Loïc.
Il me semble qu'avant la conscription, des soldats de la wehrmacht et qui avaient leurs racines dans l'ex-Allemagne de l'Est se portèrent volontaires pour servir dans la toute nouvelle NVA.

Il convient, également, de ne pas rêver, les effectifs de la Volksarmee avaient, péniblement, atteint moins de 120 000 hommes en 1968, ce qui sous-entend, implicitement, qu'au début de sa constitution, en janvier 1956 (!), elle constituait, au mieux, une armée-croupion ou une image d'Epinal, avant cette date, plus qu'une réelle force armée. Au mieux, c'était une formation de police et de gardes-frontières, mais notre camarade Georges (Orpo 57) pourra nous le confirmer. Les Soviétiques se méfiaient, comme de la peste, des compétences militaires "naturelles" allemandes !

Constituer un état-major "sans troupes", çà faisait plaisir à l'élite qui s'était découverte - souvent pour, d'abord, se sauver les fesses! -, "brutalement", des affinités certaines avec les préceptes du régime soviétique et çà ne risquait pas de poser problème à l'Armée Rouge. C'était, toujours le cas, en 1968, en dépit des 120 000 hommes, entièrement équipés "à la russe"... si nécessaire, on lui "coupait les vivres", en munitions et en carburant, et, avec les unités soviétiques stationnées, elles, à 500 m de l'entrée de leurs casernement - c'est une image ! - les Russes avaient vite fait de les faire revenir à raison, même sans tirer le moindre coup de canon!

En ce qui concerne certains "cadres", au passé, parfois, un peu trop chaud, le Procès de Nuremberg, à l'Ouest, avait fait l'effet d'une douche froide, alors que les Soviétiques, eux, leur proposaient une amnésie en même temps qu'un nouveau plan de carrière? De surcroit, beaucoup de militaires, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ne savaient pas faire autre chose que se battre.

L'engagement volontaire d'allemands dans la Légion Étrangère, dans l'immédiat après-guerre, abandonnant, dès lors et de fait, tout grade, auquel ils étaient sensés prétendre ou avoir décroché, fait partie de cette "errance" militaire, assez fréquente après un conflit. J'avais, ainsi, rencontré, dans un train de nuit, Nice- Strasbourg, en 1966 - j'étais en uniforme de quartier-maitre - un "retraité" tout frais de la Légion, qui rentrait (enfin!) en Allemagne, s'était cogné l'Indo, l'Algérie, était tout fiérot de son grade de caporal-chef, acquis à la Légion, - et, au passage, du costume civil que l'armée française lui avait offert! -mais qui avait fini par dégainer, en loucedé, dans le couloir du wagon, son vieux livret militaire de la Heer, conservé précieusement mais usé jusqu'à la trame, où son grade, à la fin du conflit, était, à l'évidence, celui de Hauptmann (capitaine) ! Honnêtement, à 21 ans à peine révolus et une expérience militaire qui se résumait à un peu plus de deux ans d'engagement, je m'étais senti tout petit et ridicule! Le plus fort de l'histoire est que ce vétéran, vieux, facilement, de plus de 30 ans, par rapport à votre serviteur, m'avait considéré comme un "frère d'arme"!

La NVA a été créée officielllement le 18 janvier 1956 (après la création de la Bundeswehr) à partir de de la Kasernierte Volkspolizei crée en 1952 qui a servi de base à une structure militaire en RDA .
Sa constitution a commencé en 1955 sous le contrôle de l'Union Soviétique . Par étape, les états majors et l'administration ont été mis en place. Recrutement basé sur le volontariat.

le noyau était formé de membres de la Wehrmacht anciens prisonniers de guerre soviétiques qui avaient été sélectionnés et formés idéologiquement dans des écoles anti-fascistes .



Un état des effectifs du 1 janvier 1958 indique que sur un total de 20 399 hommes , 2 600 hommes, 1600 sous officiers et 400 officiers avaient servi dans la Wehrmacht soit 23 %.
les officiers servaient au Ministère de la défense, dans les écoles et comme commandants d'unités ou de districts militaires. Sur 82 postes de commandement supérieur de l'armée 61 étaient occupés par des anciens officiers de la Wehrmacht
Cependant sur ordre du Politburo du SED, en février 1957 la plupart des officiers issus de la Wehrmacht ont été progressivement démis ou mis à la retraite jusqu'à la fin des années 50.
Au 1 janvier 1960 sur un total de 653 officiers de la NVA 338 étaient issus des rangs de la Wehrmacht ayant servi comme hommes du rang ou sous officiers