fumigènes?

[Jumbo]

Il semble que les troupes débarquées sur "Dog white" aient été moins durement touchées que sur les autres secteurs d'Omaha. Il y a 2 explications possibles à ce fait. D'abord il n'y a pas de WN directement face à la plage dans ce secteur et à cause ( ou grâce) aux bombardements, un feu de broussaille dégageait une épaisse fumée qui aurait partiellement dissimulé les assaillants.
Il n'est nulle part fait état de l'utilisation de fumigènes sur les plages du débarquement. On peut penser que sur Omaha par exemple, l'utilisation massive de fumigènes aurait peut-être permis aux GI's de franchir les quelques centaines de mètres qui les séparaient des rampes des LCA à la levée de galet qui bordait la plage, un peu moins à la vue des défenseurs allemands?

[Dog Red]

Salut Jean.

Oui mais... les fumigènes auraient masqué les points de repères nécessaires aux timoniers pour amener leurs barges au bon endroit et nécessaires aux squad leaders pour repérer leurs objectifs et mener leurs hommes au combat me semble-t-il.

D'autant que, selon le plan, les défenses allemandes sur les plages auraient dû être neutralisées. Ce qui fut le cas partout... sauf sur Omaha où décidément rien ne se passa comme prévu.

C'est ce feu de broussaille que tu évoques je suppose :


Amitiés.

[Jumbo]

Je ne sais pas si c'est celui-là, je ne connais pas la légende de la photo mais il faut reconnaître que s'il y a des tireurs dans l'axe de la photo, il ne doivent pas voir grand chose. C'est Claude Bertin qui pose la question dans un de ses bouquins.

[Dog Red]

Le problème c'est que personne ne voit rien dans l'axe de la photo, la vague d'assaut non plus.

Maintenant, courir jusqu'au couvert à travers la fumée puis "découvrir" où l'on est et ce que l'on a en face de soi quand celle-ci se sera dispersée.

Après coup c'est séduisant au vu de ce qui s'est passé mais je ne crois pas que l'on monte à l'assaut à travers un écran de fumée.

Je ne connais pas Claude BERTIN (oups!) qu'a-t-il écrit ?

Bonjour,

Il ne me semble pas que les fumigènes aient été utilisés lors d'un débarquement, que ce soit en Méditerranée ou dans le Pacifique.
Peut-être que quelqu'un va apporter un exemple contraire.
Les inconvénients sont probablement supérieurs aux avantages. L'un des principaux étant que cela masque les objectifs aux navires d'appui feu.
Les fumigènes sont plutôt utilisés en défense qu'en attaque principalement pour cacher des objectifs vis-à-vis des bombardements aériens ou navals.

[Jumbo]

Il a écrit qques ouvrages sur la Normandie mais pas que. Je suis entrain de lire son histoire du débarquement qui n'est pas révolutionnaire mais qu'on pourrait vivement conseiller à quelqu'un qui débute dans la bataille de Normandie. Bonne vulgarisation de la chose à quelques coquilles près.
Pour l'utilisation des fumigènes, je parlais de couvrir les soldats à partir du moment où ils ont les pieds dans l'eau jusqu'à la route littorale (ou la levée de galets). Dans le plan initial, les sapeurs de la 1ère vague devaient ouvrir des brèches dans les défenses de plage et les baliser avec des perches visibles même à marée haute, donc visibles également des timoniers des vagues suivantes.

Un rideau de fumée, ça ne se maîtrise pas facilement. On est tributaire du vent en force et en direction. S'il est fort, la fumée est plaquée au sol et rapidement dispersée. S'il est faible, c'est l'inverse et rend l'appui feu impossible en masquant tout ce qui est derrière lui. Autre problème, si la fumée est rabattue vers la mer les chalands se retrouvent en plein brouillard, avec toutes les conséquences que cela entraîne.

[Jumbo]

le 6 juin : vent faible à modéré nord -nord-ouest donc plein travers par rapport à l'axe de progression.

Pourquoi pas de rideau de fumée à Tarawa lorsque les Marines ont dû parcourir plusieurs centaines de mètres dans l'eau sous le feu?
Dommage que ceux qui auraient pu prendre cette décision ne soient plus là pour l'expliquer.

[Dog Red]

Je ne connais pas d'exemple d'usage des fumigènes en 44/45 sur le ETO.
Traversée du Rhin peut-être ? A vérifier.

Si le bombardement d'Omaha avait eu l'efficacité constatée sur les autres plages, la question ne se poserait pas.