Post Numéro: 1 de Kapitan 24 Fév 2008, 12:16
L'histoire d'un photographe Américain sur Omaha Beach : Herman Wall
7 heure 35. Herman Wall perdra sa jambe en filmant le carnage.
"Mon appareil photo ! Rendez-le moi tout de suite !" Au large d'Omaha Beach Herman Wall, capitaine de la 1e Armée Américaine allongé sur un brancard, est plus préoccupée par le sort du speed Graphic, qu'il portait tout à l'heure sur la plage, que par le lambeau de chair ensanglanté qui pend de son genou droit.
Vers 10 heures du matin, sur Omaha Beach, il avait l'œil dans le viseur de son appareil photo quand le souffle de l'explosion lui a projetée le visage contre le sable. Il n'a plus sentis sa jambe droite. Il s'est tenu la hanche avant de s'évanouir. deux heures plus tard, le débarquement n'a même pas six heures, et le pont du bateau-hopital "de la taille d'un stade de football", assure Herman Wall, est déjà recouvert de centaine de corps. Certains agonisent. d'autres, comme lui, attendent d'êtres amputés. Entre deux syncopes, il est parvenue a convaincre un infirmier d'intervenir auprès l'officier commandant du navire. " Je me souviens d'avoir quitté la plage avec mon appareil autour du cou, dit-il. Je le sentais dans mon dos sur la civière. Où est-il passé ? Il me le faut ." Pourquoi cette insistance ?
Pendant le bref passage dans le secteur Easy Red d'Omaha Beach, Herman Wall, photographe officiel de la 165e compagnie a eu le temps de "shooter" un précieux rouleau de film, une vingtaine de photo qu'il sait quasi exclusive. Si il ne sait pas sauver sa jambe, qu'il lui soit donné au moins de voir ses photos pour lesquelles il a risqué sa vie. L'appareil photo a été rapidement retrouvé, sur un coin de table, d'une des multiples table d'opérations improvisés sur le bateau militaire.
Evacué le lendemain vers un hôpital d'Angleterre, Herman Wall a la surprise de découvrir dans les mains d'un officier Américains, venu a son chevet une vingtaine de clichés en noir et blanc, parfaitement contrastés. Certain montrent, à bord d'une barge de débarquement, le visage angoisser des soldats de la 1e Armée. Sur d'autre, on assiste à leurs lente progression sur la plage. Ce sont des photos prises a Omaha Beach au 50 millimètre. Des documents exceptionnels. La rumeur n'a pas mis longtemps a gagner les rédactions new-yorkaises. Le très puissant "Daily-News" Dépêche immédiatement un avion spécial, afin de recueillir dans l'hôpital Anglais le récit et les photos d'Herman Wall.
Après le 6 Juin, la tempête sur la manche a privé la presse Américaine de documents photographique sur le Dday. Les photos d'Herman Wall seront les premières du débarquement a être publiés dans le quotidiens Américains. En 1944 Herman Wall est dans l'armée depuis deux ans, rattaché au services photographique de la 165e compagnie.
Pour ce passionné de technique nouvelles, photographe depuis les années 30, l'assaut sur la Normandie relevée déjà de l'exploit professionnel. Deux semaines avant le Jour J, il s'est rendus au quartier général de la 1e Armée, où se préparait l'opération Overlord. Herman Wall voulait faire partie des premiers a mettre le pied en France afin de prendre des photos d'action. Quand la porte blindée de la barge c'est ouvert, Herman Wall avoue ne pas avoir eu peur. Dans le viseur de son appareil photo cette guerre semblait appartenir a un autre monde.
Sources : Paris match 1944, l'été le plus long