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Nouveau messagePosté: 08 Avr 2006, 17:01
de St Ex
Suite:

En fait, il en est tout autrement. Lorsque le 15 juin à 16H15 s'ouvre le premier Conseil des ministres de Bordeaux, Reynaud a déjà virtuellement perdu la partie.

D'abord, il est à bout de nerfs et pratiquement désespéé. Sur qui pourrait-il s'appuyer?

Son entourage le plus intime, en proie à une véritable panique, s'emploie à le faire céder. A en croire le témoignage de de H. Freeman Matthews, premier secrétaire de l'ambassade des Etats-Unis, Mme de Portes, l'égérie du président, est pendue à ses basques, le supplie d'accepter l'armistice.

En outre , Reynauda subi, avant l'ouverture du Conseil des Ministres, des offensives qui l'ébramnlent, et contre lesquelles il ne peut rien. Il n'a pas, vis-à-vis de la Nation, l'autorité nécessaire pour renvoyer les trois grands chefs militaires.

Dans la matinée, Pétain, soutenu par Alibert, chef de son Cabinet civil, va déclarer à Reynaud que s'il ne demande pas l'armistice, lui, démissionne immédiatement. Tout ce que Reynaud peut obtenir, c'est un sursis de quelques heures à cette détermination: mais la menace subsiste.

Weygand trouve de nouveaux arguments, dont certains sont imprévus, à l'appui de son refus de capituler. Comme reynaud allègue l'exemple de la reine Wihelmine de Hollande dont l'armée a mis as les armes et qui s'est expatriée pour continuer la lutte:

-"Quelle analogie, s'exclame Weygand, y a-t-il entre un monarque et le chef d'un de ces gouvernements éphémères, tels que la Troisième République en a déjà compté plus de cent en 70 années d'existence? Une fois parti de France, Paul Reynaud serait remplaçé et oublié!".

Que pouvait répondre à son second opposant?

Mais une 3 ème menace allait se faire jour.

à suivre