julienf67 a écrit:C'est évident que Weimar avait déjà bien préparé l'armée à la renaissance, mais en respectant quand même globalement les règles de Versailles, l'énorme coup d'accélérateur est donné par Hitler, c'est pour cela que j'utilisais l'adjectif nazi
HITLER joue cartes sur table en effet en détricotant sciemment le Traité de Versailles mais lorsqu'il arrive au pouvoir, il met la main sur un cadre déjà formé sous la République de Weimar.
julienf67 a écrit:Oui c'est vrai pour les panzers, on mélange souvent les 2, et aujourd'hui les panzers sont vus par le grand public comme un outil de percée, ce qu'ils ne sont pas, vu qu'ils cherchaient le point faible ennemi pour s'infiltrer. J'avais mis percée par simplification, je vais ajouter exploitation.
Qui perce ?
Les chars ou l'infanterie ou les chars et l'infanterie ?
La question va se poser durant toute la guerre.
Mais l'effet du
Blitzkrieg c'est l'exploitation rapide qui déstabilise et désorganise l'ennemi de manière décisive.
Ce qui manque aux offensives de 1917/18.
julienf67 a écrit:Militairement Eben Emael est anecdotique, je le considère important au niveau symbolique et médiatique. On oublie trop souvent l'état ambiant de crainte et de paranoïa en mai 1940, et Eben Email a joué un rôle important pour consolider cet allant allemand. Mais militairement évidemment que c'est au sud que la décision se fait.
Oui dès lors que ROOSVELT signe littéralement la création du
US Airborne Corps dans la foulée de la projection du film des actualités allemandes sur la prise du fort.
Non car je n'ai jamais lu que la chute d'Eben avait provoqué une vague significative de démoralisation des armées. Où as-tu lu cela ?
Pour en revenir à mon grand-père que tu prenais indirectement à témoin hier, autant il a été choqué par l'omniprésence des
Stuka dans le ciel, autant il n'a jamais cité la chute du fort dans ses souvenirs.
A préciser donc.
julienf67 a écrit:Le nom des chasseurs ardennais peut être trompeur... Il semble en effet que leur mission n'était pas de tenir leur région, ce qui est très étrange au niveau tactique, puisque comme tu l'as rappelé les Américains ont réussi à tenir en infériorité numérique ce terrain propice à la défense.
Au vu des analyses françaises d'avant guerre, j'ai l'impression que les Français pensaient également que les Belges mèneraient des actions de retardement puis guerilla dans ce secteur favorable à la défense.
Comme les Chasseurs alpins, les Chasseurs ardennais sont issus d'un recrutement régional pour combattre dans un environnement particulier qu'ils sont seuls à maîtriser. L'avantage tactique est indéniable.
Les CA s'intègrent dans 2 options stratégiques :
1. défense à outrance de l'Ardenne ;
2. retrait progressif de l'Ardenne en semant les destructions aptes à ralentir la progression de l'ennemi.
Les 2 options sont discutées par le commandement belge.
C'est finalement la seconde qui est retenue. Personnellement, je suis persuadé que l'option de défense à outrance aurait grippé
Fall Gelb. Elle aurait au moins éventé la surprise de Sedan.
Quant aux Français, ils envoient leurs unités légères (de mémoire des Dragons) à travers le massif belge sans coordination (ni concertation préalable?).
Témoignage du manque de coopération franco-belge. Celle-ci avait pourtant existé. La décision belge de reprendre le statut de neutralité avait malheureusement coupé les ponts.
Une belle erreur à mon avis.
Comme tu l'as écrit, les Allemands prennent un risque.
Il va être payant. Il aurait pu être catastrophique si les
Panzer-Divsionen s'étaient trouvées contrées en Ardenne, sur un terrain totalement défavorable.