Forum Le Monde en Guerre

dynamo a écrit:Lorsque Churchill pose cette question, il sait parfaitement bien qu'il n'y a pas de réserves.
Je n'imagine pas un instant que l'EM britannique ne soit pas renseigné sur la disponibilité des grandes unités.

Tu t'appuies sur un témoignage Patrick ou c'est une intime conviction ?

Loïc Charpentier a écrit:Ah, non, une trottinette ne disposait pas de 60 mm de blindage!
Dans le cas du Matilda I, il s'agissait d'une totale erreur anachronique de conception et d'emploi, ...

Touché !
Mais la conclusion est la même.


Je n'utiliserai plus le terme "trottinette"... ...c'est "ta" réplique

Bonjour,
Ce char n’est quand même pas si mauvais que cela, mais n’a quand même pas résisté au 8.8 allemand à Arras
Le char Matilda II est propulsé par deux moteurs Diesel Leyland 6 cylindres en ligne, 7 litres, pour une puissance de 190 ch.
La vitesse maxi est de 24 km/h.
Il tire des obus de 40 mm et son blindage est de 78 mm.
Il pèse 26,9 tonnes.
Une première brigade de 3 escadrons de Matilda est envoyée sur le front français ou il combat en 1940.
Il est très utilisé durant la guerre du désert en Afrique du Nord notamment contre l'Afrikakorps. La seconde bataille d'El Alamein, en octobre 1942, sonne la fin de son utilisation en tant que char d'assaut, son canon étant trop faible.
918 chars sont livrés à l'URSS pendant la bataille de Moscou. Enfin, sur le front du Pacifique, il est engagé jusqu'à la fin de la guerre par plusieurs régiments blindés australiens.
https://www.guide-automobiles-anciennes ... 9%20tonnes.

Mais tout cela nous amène loin de Gamelin, qui à ses détracteurs tout comme il à ses défenseurs. Le fait est quand même qu'il n'y avais pas ou plus de réserves.
Seulement un fait est certain, les Britanniques savaient pour Dunkerque car dès le 19 mai, Lord Gort avait évoqué (bien que discrètement) un rembarquement britannique.
Bien amicalement
Prosper

Matilda, on parle de celui là?

Jumbo a écrit:Matilda, on parle de celui là?[/attachment]

Le Mk.II était redouté des Allemands mais encore en trop petit nombre en 1940.
Le Mk.I était complètement dépassé faute de canon embarqué (une hérésie après le milieu des années '30).

lors de la présentation du livre "GAMELIN-LA TRAGEDIE DE L'AMBITION", j'ai remarqué que vous aviez encore des choses à dire sur Gamelin. Je remonte ce fil de 2020 et je propose une photo du généralissime de mars 1939 en visite à la 9e armée.
(photo source EPCAD)

dynamo a écrit:lors de la présentation du livre "GAMELIN-LA TRAGEDIE DE L'AMBITION", j'ai remarqué que vous aviez encore des choses à dire sur Gamelin.

C'est un bon client !
Tout le monde a forcément un avis.

Mais 80 ans plus tard il peut être intéressant de dépoussiérer "ce que l'on sait et croit savoir" et (ré)objectiver l'homme derrière le personnage.
C'est en tous cas ce que j'attends du dernier SCHIAVON

Prosper Vandenbroucke a écrit:Seulement un fait est certain, les Britanniques savaient pour Dunkerque car dès le 19 mai, Lord Gort avait évoqué (bien que discrètement) un rembarquement britannique.

On parle toujours d'une victoire en 6 semaines, ou en 3 semaines si on s'en tient à Dunkerque, qui décide du sort de la campagne, mais là on est 9 jours après l'offensive allemande du 10 mai, et Lord Gort, qu'on peut supposer bon professionnel du métier de la guerre, estime que c'est probablement fichu, et qu'il va lui falloir prendre des sûretés pour sa petite armée. (dont le RU ne peut se passer parce qu'elle réunit, en gros, tous les militaires d'active des Iles Britanniques.)

C'est à peu près à cette date que Marc Bloch (Il l'écrit dans "l'étrange défaite") surprend dans le couloir des chambres d'un hôtel réquisitionné ce propos à mi-voix du général Blanchard, commandant la 1ère armée : "Je vois très bien une double capitulation".

Plus tôt encore, le général Georges, commandant l'état-major des forces du Nord-Ouest (dans cette pyramide de commandement insensée mise en place par Gamelin) s'écroule en larmes le 14 mai au soir devant ses officiers, et s'écrie : "Le front est percé ! "

Face aux Alliés, les Allemands, de l'aveu même de leurs adversaires vaincus, ont en fait obtenu la décision en 9 ou 10 jours...

Bonjour,
Puisque l’on en revient au Généra Maurice Gamelin…
Je ne suis pas, et je ne l’ai jamais été, ce que l’on peut appeler un pro-Gamelin, bien que le généralissime des Forces Armées Françaises au cours de la Seconde Guerre mondiale était un des généraux les plus intellectuels de son époque. Il était respecté, même en Allemagne, pour son intelligence et sa subtilité. Malgré cette finesse et ses brillants états de service pendant la Première Guerre mondiale, son commandement des armées françaises jusqu’à la bataille de France en mai 1940 fut un désastre.
Il avait une faible capacité à mener les hommes, organiser, et un manque de charisme général.
Il avait également des conceptions obsolètes de l’emploi de l’aviation, des chars, des éléments motorisés, de l’artillerie, des fortifications. Il ne tint aucun compte des développements modernes et ne tira guère d’enseignement de la rapidité de la campagne de Pologne, restant attaché à l’expérience du conflit de 1914-1918. S’il adhérait à cette doctrine conservatrice, force est d’observer que le gouvernement et la plupart des officiers de l’époque y souscrivaient également.
Naturellement dans ses mémoires Gamelin tente de se rattraper, soulignant par exemple qu’il préparait une contre-attaque le jour-même de son remplacement par Weygand mais oubliant bien sûr ses nombreuses erreurs.
Ce n’est qu’un avis personnel et attendons ce qu’en pense Max Schiavon.
Prosper

Le "fabuleux inventeur" du "trou Gamelin" !!!! et un intellectuel oui....... Hélas Mao aurait dit "le poisson pourrit toujours par la tête,à méditer..........."