foxbat a écrit:Je n'exclurais pas une explosion interne. Lors de la guerre du Donbass en 2014, les rebelles ont utilisés des obus de 152 mm Krasnopol guidés par laser qui ont aisément percé le blindage des T64 ukrainiens et mis a feu les munitions stockées dans le carrousel en bas de de la tourelle. L'explosion qui en a résulté a littéralement déconstruit le char (et révélé entre autres choses que les constructeurs avaient bien souvent "oublié" la plaque de blindage intermédiaire entre les 2 couches de céramique). Bref, quoi qu'il en soit, l'explosion des munitions d'un char peut vraiment avoir des effets spectaculaires. Par exemple le char ci dessous
C'est possible, même avec un projectile de moindre calibre, s'il a le malheur de détoner dans un casier de munitions. Il convient, néanmoins, de bien comprendre que la capacité létale de charge de rupture, contenue par un obus antichar de 3,7 cm , était faible - elle avait pour fonction essentielle de disperser les éclats dans l'habitacle, afin d'y blesser ou tuer les membres de l'équipage? Même motif, même punition, pour un perforant de 8,8 cm ou les dotations en Panzergrantate des obusiers de 10,5 cm et canon de 10 cm. A noter qu'en 1940, les perforants antichars français, qualifiés, réglementairement, de "boulets", eux, ne comportaient aucune charge explosive additionnelle - comme, plus tard, les perforants à noyau de carbure de tungstène-.
Avec un pélot (d'artillerie) de 152 mm - dans ton exemple -, on recolle à l'hypothèse de l'impact direct d'un obus de 15 cm, que j'avais évoqué, sauf que, en 80 ans, la puissance de la charge explosive s'est, elle-aussi, améliorée et, comme, 'il n'y avait pas en 39-45, la queue d'un guidage laser, on en revient à l'hypothèse du "gros coup de bol". En 1940, les seules pièces de 15 cm déployées à proximité de la ligne de front, étaient, côté allemand, les 15 cm s.IG 33 (tractés!... d'un poids de 1800 kg), dont la portée de tir pratique était de l'ordre de 2000 m ( à Vo de 240 m/s!) - à 25 km/h, vitesse d'un B1 bis, çà laissait moins de cinq minutes à la batterie pour essayer de se replier vite fait, avant de se prendre la réplique du 75 mm du char en pleine tronche ! Efficaces, certes, mais non suicidaires, les servants de s.IG 33
!
Prosper, de son côté, évoque un possible tir de 8.8 cm Flak 18, en emploi antichar...
Serait-ce possible que ce char ai été mouché par un 88 allemand au Mont Caubert vers le 29 mai 1940????, bien que je vois mal un 88 infliger de tels dégâts à un B1bis!!!!!
Voui, c'est parfaitement possible avec un obus de rupture de 8,8 cm (dotée d'une charge explosive additionnelle et d'une fusée à délai court, 15/10
ème de seconde) s'il percute, à la fin de sa pénétration, un casier de munitions, dont la détonation se serait propagée, intempestivement, aux autres râteliers. L'hypothèse de Prosper semble tenir la route et pourrait, même, expliquer le cul par dessus tête, du B1 bis.
Par contre, l'emploi antichar du 8,8 cm Flak 18 ou 36, en 1940, en dépit de tout que ce que nous raconte, était très loin d'être entré dans les mœurs des servants de la Luftwaffe - pour qui, globalement, cet emploi terrestre constituait une "erreur de casting", en regard de leur formation -! Sans écarter l'hypothèse d'une batterie de 8.8 cm de la Luftwaffe, "pilotée" par un cadre des Panzerjäger, j'aurais tendance à loucher vers les quelques unités (de la Heeresartillerie), identifiées "
Bunkerflak", automotrices ou tractées, armées de 8,8 cm et engagées par la Heer.
Hé, les gars, on a un sérieux problème avec un B1 bis! Ne "bougez pas (trop!)", ...on arrive!