Post Numéro: 6 de pierma 07 Déc 2019, 07:10
Je corrige : je parlais bien entendu du 25 mai.
L'offensive allemande est du 10 mai. Le 14 mai au soir le général Georges, commandant les forces du Nord-Ouest (C'est à dire l'ensemble des forces de manoeuvre non stationnées derrière la ligne Maginot, ce qui constitue un Etat-major Bis dans l'organisation absurde du commandement français) le général Georges s'écrie :"Le front est percé !" et s'effondre en larmes.
Tout le désarroi d'un homme formaté par la "doctrine des fronts continus", pour qui il doit y avoir une ligne de front qui avance ou recule. Hors de là, il est intellectuellement désarmé, incapable d'imaginer une autre manoeuvre que "rétablir le front", ce qui est évidemment impossible.
Au 14 mai il était possible d'imaginer le repli des forces aventurées en Belgique avant qu'elles soient encerclées. Mais, et c'est la deuxième faille intellectuelle des généraux d'armée français, aucun n'imagine que les choses puissent aller aussi vite. (Au début août 14, Lanrezac avait demandé au général French, commandant britannique, s'ils pensait que les Allemands avaient atteint la Meuse pour y pécher à la ligne. Il semble qu'à la mi-mai 40 les généraux français ne voient pas l'encerclement possible : leur crainte c'est la prise de Paris !)