Post Numéro: 10 de alain adam 08 Oct 2019, 14:07
Voici la traduction de la partie aérienne du protocole de mai 1939 proposé par Alcide NITRYCK.
protocole aérien:
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N ° 66
16 mai 1939, Paris. - Compte rendu de la réunion du sous-comité aérien des états-majors français et polonais.
Le 16 mai 1939, lors d’une réunion entre le chef d’état-major de la Défense nationale, le général G m e lnn m et le ministre des Affaires militaires, le général Kafrzyk k et m, un sous-comité des transports aériens fut créé pour développer des formes de coopération entre les forces aériennes françaises et polonaises en cas de guerre.
Le 16 mai 1939, le sous-comité susmentionné a commencé à discuter de questions liées à ces questions, en particulier des principes de coopération et des plans de négociation qui en résultent entre spécialistes.
En tant que membres du sous-comité, ont participé à la réunion:
au nom de l'état-major français de l'aviation: chef d'état-major de l'armée de l'air, général Vulle lem iin, chef de la troisième division de l'état-major général de l'armée de l'air, colonel Breg e t, chef de la deuxième division de l'état-major général de l'armée de l'air, lieutenant colonel de l'armée de l'air; Au nom de l'état-major polonais: chef d'état-major de l'aviation adjoint à l'état-major, lieutenant-colonel K a rp ińsk i, attaché aérien à l'ambassade (République polonaise à Paris), lieutenant-colonel Pnn ińsk i.
1. Face à une concentration importante d'avions de bombardiers et de chasseurs allemands en Prusse orientale, la partie polonaise déclare qu'il est nécessaire d'utiliser presque toute l'aviation générale de l'aviation générale du commandant suprême dans cette direction.
D'où la nécessité de soulager l'aviation polonaise par l'action immédiate de l'armée de l'air française dans la salle d'opération occidentale germano-polonaise, à la fois en France et en Pologne.
La partie polonaise demande si de telles actions sont possibles, ainsi que combien d'aviation et dans quelle période peut être alloué à cette fin. Selon la Pologne, une puissante intervention immédiate du bombardier français, partant du territoire français, et de certaines de ces forces décollant du territoire polonais serait extrêmement souhaitable.
2. En réponse, la partie française déclare:
a) À un moment donné, une telle solution est difficile en raison de la réorganisation en cours de l'armée de l'air française et du manque d'équipements modernes et obsolètes pouvant être utilisés pour effectuer de telles tâches. Les équipements modernes sont en production et en quantités suffisantes ne seront en unités qu’à l’automne et en hiver de cette année.
b) Dans les circonstances actuelles, l'action de l'armée de l'air française en faveur de la Pologne n'est possible qu'en cas d'opérations terrestres décisives ou en cas de crise. Alors deux solutions sont envisagées:
- en fonction de la situation sur les autres théâtres d'opérations (Italie, Espagne, Afrique), opérations à l'arrière de l'Allemagne,
- ou des opérations similaires restreintes, dans lesquelles une partie de l'aviation française pourrait être transférée sur le territoire polonais pendant quelques jours pour intervenir contre les troupes ennemies; dans le même temps, il est possible d’envisager une action plus profonde lors du survol du territoire allemand au départ de la France et atterrissant en Pologne et inversement.
Et dans ce dernier cas, l’assistance du bombardier français ne peut dépasser cinq escadrons de 12 avions (probablement AMIOT 143 M1; portée - 1500 km, charge de 1500 kg de bombes par avion).
c) Pour soulager l'aviation polonaise, la partie française propose comme ligne de démarcation entre les bombardiers français et polonais sur le front ouest du méridien Rostock-Leipzig et, dans l'éventualité d'une force aérienne allemande massive stationnée en Prusse-Orientale, la ligne Szczecin-Zgorzelec.
d) La partie française ajoute qu'à partir du printemps 1940, on pourrait envisager d'utiliser des forces plus importantes de l'aviation de bombardement française équipées d'un équipement moderne du territoire polonais. Le montant spécifique peut être spécifié ultérieurement.
e) La partie française déclare que les zones de triage des unités françaises du bombardement devraient être situées à 180-250 km de la ligne de front.
f) La partie française explique que, dans les conditions actuelles, en raison du nombre insuffisant de bombes, la fourniture aux unités françaises de propulseurs et de bombes doit être préparée par les services polonais.
3. La partie polonaise déclare que les stocks de bombes sont insuffisants pour approvisionner les unités françaises en cas d'opérations depuis le territoire polonais. Entre autres choses, il n’ya aucune munition pour les mitrailleuses de type français.
Les services polonais ne peuvent préparer que:
- des bases pour les vols de jour et de nuit, conformément aux directives de l'état-major français de l'aviation,
- service dans toutes les spécialités,
- propulseurs et huiles minérales (le cas échéant),
- transport terrestre,
- hébergement et approvisionnement alimentaire.
Les services français seraient donc responsables de:
- fourniture de bombes et de munitions (l'emplacement et la taille seront convenus),
- fourniture technique d'entrepôts de pièces de rechange pour les cellules, les moteurs, les armements et les moyens de communication embarqués,
- des mécaniciens qualifiés dans tous les domaines (il est maintenant nécessaire de diriger une équipe du service français pour commencer à organiser des équipes de réparation d'équipements en Pologne),
- fourniture éventuelle de propulseurs (achats en Roumanie et acheminés en Pologne).
Après avoir examiné les problèmes susmentionnés, les deux Parties contractantes sont convenues de la nécessité de préparer les activités de cinq escadrons de bombes d'escadres françaises. À cette fin, un comité mixte d’experts franco-polonais abordera immédiatement les questions suivantes:
1. Déterminer les détails du transfert d'escadrons de bombes français et de son déploiement sur le territoire polonais en cas de demande de l'état-major de la force aérienne polonaise et obtenir le consentement des gouvernements concernés ou celui du commandant suprême des forces alliées.
2. Établissement et séparation des objectifs fixés pour les forces aériennes françaises et polonaises au cours de la première période de la guerre.
3. Etablissement de conditions techniques pour les équipements français destinés à être utilisés en Pologne.
4. Organisation des communications radiotélégraphiques entre les personnels de l'aviation française et polonaise (l'état-major de l'aviation française dispose déjà d'une station de radio destinée à cet usage).
5. Déterminer les détails de l'organisation des communications sur le territoire polonais.
6. Détermination des détails de la fourniture de bombes et de propulseurs sur le territoire polonais.
7. Détermination des détails de l'organisation du service de réparation technique nécessaire à cette fin (transport aérien de mécaniciens français qualifiés).
8. Détermination des moyens d’échange d’informations météorologiques en cas de guerre.
9. Échange systématique d'informations concernant l'aviation allemande, en particulier les bombardiers, entre les deux états-majors.
Les représentants français déclarent que ce protocole devrait être soumis au général, le chef de l'état-major de la défense nationale, pour y annexer les rapports de la mission du général, le ministre des affaires militaires
C a p r z y c k i e g o
Saint Karpiński, lieutenant colonel
Fr. Piniński, lieutenant-colonel
Ils ont lu et approuvé:
Général Vuillemin
Le colonel Bergeret
Colonel de Vitrolles
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"Bellona", Londres 1958, livre II,