Prosper Vandenbroucke a écrit: le quotidien militaire des soldats alterne entre observation, faction, entraînement, patrouille voire escarmouche mais beaucoup ne tireront pas un seul coup de feu avant mai 1940 et des rapports militaires tels que ‘’Journée calme sur l'ensemble du front’’ ou ‘’rien à signaler’’ sont nombreux et n’améliorent certes pas le moral.
Ce a quoi je répondrai, cher Prosper : si tu analyse le front commun entre la France et l'Allemagne durant la drôle de guerre, tu as la ligne Siegfried face a la ligne Maginot , point final.
Quand la ligne Siegfried est surtout défensive , avec peu de fortifications lourdes pouvant s'appuyer l'une l'autre, c'est tout le contraire de la ligne Maginot. Quelques duels d'artillerie étaient possibles, mais les tirs de contre-batterie françaises avaient plus de capacité que celles allemandes.
Du coup, dans les unités d'intervalle, on a pu jouer le coup de feu avec les groupes francs , mais pour les autres, positionnés le long de la Belgique par exemple, ou dans les Alpes , c’était évidemment le calme plus que plat. Ne pas oublier que le front de 39 n'est pas celui de 40.
La drôle de guerre s'est avant tout joué dans les airs ( avec un niveau assez faible d'engagement) , et a niveau encore plus restreint sur les mers coté activité du fait de la faiblesse de la kriegsmarine. Au niveau terrestre, aucun secteur du front ne s'est jamais embrasé, et ça s'est limité a quelques tirs de torpilles de mortiers , suivie par de l'artillerie de 75 et 105, destinés a "calmer les initiatives".
Alors il est évident que certains soldats français "n'ont même jamais vu le teuton" et ont du déposer les armes en juin sans avoir tiré un coup de feu .
Mais d'autres ont commencé le 10 mai a prendre des prunes et a envoyer : il ne faut pas généraliser.
Amicalement,
Alain