L’organisation du rapatriement des prisonniers de guerre est mise au point par le ministère des PDR (prisonniers, déportés et réfugiés) dirigé par Pierre Frenay. Ces rapatriements se font dans des conditions souvent pénibles et non sans une certaine improvisation. Des difficultés de toutes sortes (et notamment pour les prisonniers libérés avant la fin des hostilités) obligent l’administration à s’adapter à une situation en constante évolution.
Malgré ces problèmes, le retour des prisonniers est assez rapidement réalisé, si bien que 20 000 rapatriés retrouvent la France en mars 1945, 313 000 en avril, 900 000 en mai et 276 000 en juin. Au mois de juillet le retour massif des prisonniers s’achève.
Les premiers prisonniers qui rentrent en France sont ceux libérés suite à la progression des troupes alliées à l’ouest de la rive gauche du Rhin en mars 1945.
A l’ouest du Rhin, les rapatriements jusqu’aux frontières de la France sont pris en charge par les services alliés, seuls habilités à agir en territoire ennemi occupé. Les communications rendent difficile le retour des déportés, prisonniers de guerre et requis du STO (Service du Travail Obligatoire) en raison de la destruction des voies ferrées, ponts, gares de triage et des routes. De plus, les moyens de transport manquent, surtout avant l’armistice ; ils sont réservés au ravitaillement et à l’acheminement des troupes. Le rapatriement par voie aérienne débute à partir du 11 avril 1945 mais reste assez limité. Les prisonniers arrivent à l’aéroport du Bourget puis sont dirigés vers les gares parisiennes.
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