Tarpan a écrit:En effet la possibilité d'une présence britannique au pays bas n'est pas à écarter aprés l'invasion de la Belgique.
Les Pays-Bas tenaient à leur neutralité. Elle leur avait permis d'échapper à la boucherie de la Grande Guerre, après tout.
Je ne sais pas si les Néerlandais auraient accueilli les Britanniques chez eux, les propulsant de fait en première ligne du conflit (la Belgique avait refusé l'entrée du BEF et des Français en Belgique dès 1939 et même refusé toute planification interalliée pour prix de sa neutralité. Un prix finalement trop lourd).
Mais à Berlin, la menace d'un débarquement allié aux Pays-Bas était une raison suffisante.
Tarpan a écrit:De plus la tache n'était pas trop ardue et la proie peu dangereuse (une semaine de combat !)
Oui sans doute mais il ne faut pas prendre de haut le courage des soldats bataves.
La prise des pont de Maastricht ne fut pas la partie de plaisir imaginée par les Allemands. Les ponts sautèrent à leur nez et à leur barbe et la traversée de la Meuse pas nécessairement une partie de plaisir qui aurait pu faire capoter la traversée du canal Albert si la contre-attaque belge avait été rapide et énergique à cet endroit (
viewtopic.php?f=126&t=43688&p=568938&hilit=maastricht#p568938). La propagande à outrance autour du raid de Eben Emal servira de diversion pour ne pas évoquer certains échecs comme l'investissement du "réduit hollandais" par les
Fallschirmjägern qui ne fut pas non plus une promenade de santé (La
Luftwaffe y concéda des pertes importantes... comme un avertissement dont il ne sera pas tenu compte en Crète l'année suivante).
C'est le bombardement de terreur de Rotterdam, le 14 mai, qui résigna les Hollandais à capituler. Privée d'aviation, la Hollande allait voir ses villes rasées les unes après les autres. Ce n'était pas tenable.
Après le bombardement de terreur de Varsovie en 1939 et le futur
Blitz de l'automne 1940, les Allemands venaient de lancer une guerre de bombardement dont ils finiraient par être les premières victimes...