Tarpan a écrit:Début juillet le Kanalkampf puis début août tentative de destruction de la RAF, bien mais en juin, disons 2éme semaine jusqu'en juillet, est ce que les britanniques modifient, renforcent, adaptent, changent leur dispositif défensif aérien ?, ce qui serait une certaine preuve de ce que semble chercher l'ami Kfrank : Dunkerque ayant permis aux anglais de cerner et d'adapter leur dispositif à tous les niveaux en vue de la BoB
C'est exactement mon interrogation !
On voit bien qu'a Dunkerque, la situation de la RAF est très tendu, et engage de mémoire tous les zincs disponibles; il n'y a plus de réserve.
Sur la deuxième période cité par Wiki, comme le dit Dog Red, la situation est critique au moins pour le 11ème groupe, on est sur le fils du rasoir.
Une leçon de Dunkerque semble être le besoin de regrouper les 'squadrons' avant d'attaquer les formations allemandes. Au tout début de Dunkerque, les Anglais envoient en patrouille un seul 'squadron' à la fois (12 appareils maxi, quand le squadron est complet .. ce qui n'est pas toujours le cas), avec une couverture permanente: il y a toujours un 'wing' en couverture. Hors les Allemands attaquent par escadre complète, soit 96 appareils d'un coup (max théorique aussi...). Le 28, les Anglais sont surclassés par le nombre, et accusent des pertes. Le 29, décision est prise d'envoyer des patrouilles de 4 squadrons en même temps (48 zincs au maximun), quitte à avoir des trous dans la couverture d'une heure ou deux. A partir du 30 et jusqu'au 4 juin, du fait de la pression Allemande, c'est 8 squadrons que l'on envoi (96 avions) en même temps.
A ma connaissance, cette tactique du regroupement systématique des squadrons avant d'attaquer une formation allemande a été appliqué d'entrée de jeux lors du déclenchement de la BoB. Avec des difficultés lors de la deuxième phase, la tentative de destruction au sol de la RAF, du fait que cela ne laissait pas beaucoup de temps pour faire cette concentration préalable. Cela devint ensuite un jeu d'enfants quand les Allemands attaquent Londres, qui se trouve plus loin ce qui laissait plus de temps pour permettre cette indispensable concentration.
Sans ce retour d'expérience, cet ajustement primordial, la RAF n'aurait pas été balayé du ciel en 2 semaines en Juillet 40? Elle aurait envoyé au compte goutte les squadrons se faire démolir un par un par les escadres allemandes, un peu comme cela l'a été pour les Français? A Dunkerque, la RAF engage toutes ses forces; mais pas la Luftwaffe qui a d'autre chat à fouetter ailleurs (nous en l’occurrence, protéger le flanc Ouest), ce qui laisse plus de marge à l'erreur et donne la possibilité de s'adapter. A l'été 40, la RAF se prend de plein fouet TOUTE la Luftwaffe, ce qui laissait moins de marge de manœuvre.
Je n'ose imaginer les conséquences pour la RAF de l'application d'une mauvaise tactique, même pendant quelques jours, alors qu'elle est à la limite de la rupture.
Le meilleur apéro n'est pas nécessairement le plus cher, c'est celui que l'on partage !