Loïc Charpentier a écrit:Quand le "front" avait explosé, le 14 mai, à Sedan, il n'y avait rien de sérieux, derrière, pour tenter d'enrayer la progression allemande.
Je tiens juste a ajouter qu'effectivement il n'y avait pas grand chose sur les arrières de la 2e et 9e armée , mais qu'initialement il devait y avoir la 7e armée .
Celle ci a été envoyée plus au nord pour porter secours aux belges avec l'appui du BEF et de la 1ere armée .
Les renseignements Allemands étaient au courant de cette faille , mais l'axe Sedan-Paris passait par le secteur ou les Allemands avaient repéré 3 grandes unités blindées ( Reims-Mourmelon-Chalons ) qui pouvaient occasionner de sérieux revers et bloquer une percée .
Par contre, arrivé au niveau de l'Aisne , il y avait , peu ou prou, champs libre jusqu’à Boulogne , vu que les unités Françaises avaient avancé en territoire Belge .
Donc en rebondissant sur Rethel et en pointant sur Cambrai , il était possible de tourner les fortifications depuis Charleville jusqu'a Valenciennes et s'offrir une voie royale vers la manche/mer du nord .
Je tiens a préciser que l'offensive de la toute jeune 4e DCR sur Montcornet était dans l'esprit de couper cette manœuvre , mais les lignes françaises s’étaient déjà reculées derrière l'Aisne , donc ce ne fut qu'un coup d'épée dans l'eau . Une forte position défensive sur le canal de la Sambre ou la Somme au niveau de St Quentin aurait épargné un encerclement . Mais les forces Françaises ne furent pas de taille pour arrêter les panzers .
J'aurais ,pour ma personne , placé toutes les unités en cours de formation ou au repos , entre bar le duc et Guise , formant ainsi une seconde ligne défensive de percée au centre , protégeant Paris , mais je ne sais pas si c’était opérationnellement et techniquement possible ( infrastructures ) . Par ailleurs l'option prise était un front fixe a droite ( qu'il fallait tenir coûte que coûte : la ligne maginot ) et un front mobile a gauche ( corps mobile pour aller aider le benelux ) , qu'il fallait supporter . La faiblesse était donc forcément au centre , qui ne recevait ni l'apport de l'aile fixe , ni celui de l'aile mobile .
Ceux qui ont étudié un peu la stratégie savent que l'endroit situé entre une aile mobile et une aile fixe, devient forcément un saillant offensif pour l'adversaire, donc il faut le renforcer car s'il explose , la partie est finie .
Amicalement ,
Alain