Bonjour,
alain adam a écrit:En fait, c'est assez simple , la carte que j'ai fourni vient du dernier rapport sur l'armée Française réalisé avant l'assaut .
Les cartes colorées sont probablement correctes , mais rien ne permet de le certifier à 100% .
Je laisserai à chacun le soin de juger de la pertinence de cette réponse.
Je pourrais répondre avec une certaine ironie qu'une date de rapport peut, dans ce cas, être également modifiée, mais je rappellerais plus sérieusement que l'exactitude des cartes couleurs n'avait encore jamais été remise en cause par Alain avant cet échange. Il les a d'ailleurs lui-même utilisées dans ses messages.
Ensuite, je préciserai que ces cartes sont remises à jour de façon journalière et sont destinées à être utilisées par l'OKH afin d'avoir une vue d'ensemble de la situation. Les établir à posteriori n'a strictement aucun sens et surtout aucune utilité.
Ensuite :
alain adam a écrit:Eric Denis a écrit:
Il faut ainsi différencier l'échelon stratégique, qui, dans ce cas est d'attirer au Nord la plus grande partie possible des unités alliées en Belgique et de les encercler par une offensive visant l'embouchure de la Somme, de l'échelon opératif, qui se concentre sur l'exécution de détail de cette stratégie, où la meilleure connaissance du dispositif ennemi est capitale. Ces notions élémentaires sont visiblement confondues dans le raisonnement d'Alain.
Argumentation tout a fait intéressante , surtout en voyant les derniers éléments que je viens de fournir , ou les Allemands imaginaient la 2e Armée , qui va prendre de plein fouet l'attaque sur le secteur de Sedan , disposer de deux DCR , et les forces au nord devant entrer dans le Benelux ne disposant que d'une DLM en éléments avancés .
L'objectif était donc d'encercler les britanniques avant tout ? ( je vois François d'ici qui sautille de joie )
Tout d'abord, la présence supposée des 1re et 2e DCR à la 2e Armée est déjà mentionnée sur la carte du 2 mai que j'ai proposée dans mon message n° 197, tout comme la présence certaine ou probable des 3 DLM. Leurs positions sont d'ailleurs justes, mis à part celle de la 1re, qui vient d'être transférée à la 7e armée, comme je le mentionnais précédemment :
Je rappellerai ensuite que l'extrait de mon précédent message cité ci-dessus était une réponse à cela :
Alain Adam a écrit: C’est factuel , leurs plans ont été conçus sur base d’erreurs de localisation , je ne vois pas ce qu’il y a a redire la dessus , mais c’est aussi « le jeu » que de prendre une option stratégique plutôt qu’une autre , sans avoir une totale connaissance des forces ennemies .
Puisque c'est visiblement nécessaire, je vais donc préciser :
Établir une stratégie en fonction d'un dispositif précis des forces ennemies n'a pas de sens, puisqu'il est bien évidemment changeant. Aussi il ne peut être pris comme base que la vision d'ensemble des forces ennemies et ses intentions présumées. Dans ce cas, pour les Allemands, c'est l'envoi d'importantes forces franco-anglaises dans le Nord de la Belgique, Fall Gelb prévoyant de les isoler du reste des troupes françaises.
Ca c'est la stratégie !Les documents fournie par Alain sont importants car il permettent de cerner au mieux la position des unités ennemies et donc d'organiser le plus efficacement possible le déploiement des unités allemandes pour s'y adapter dans le respect de la stratégie.
Ca c'est l'échelon opératif !Donc, affirmer que "
C’est factuel , leurs plans ont été conçus sur base d’erreurs de localisation" n'a aucun sens, puisque l'on n'en tient pas compte à l'échelon stratégique. Ce qui démontre une confusion certaine entre les échelons stratégique et opératif.
Ensuite et malgré les informations connues ou supposées des allemands sur le dispositif français, ni la stratégie fixée par la directive n° 10 ne sera modifiée :
«
Fall Gelb a pour objectif, par une occupation rapide de la Hollande, de soustraire à l'emprise anglaise le territoire situé sous la souveraineté néerlandaise, et par une offensive en territoire belge et luxembourgeois, de battre la plus grande partie possible de l'armée franco-anglaise et ainsi de préparer l'anéantissement des forces militaires ennemies.
Le centre de gravité des attaques à opérer sur le territoire belgo-luxembourgeois se trouve au sud de la ligne Liège-Charleroi. Les forces placées au nord de cette ligne rompent la défense belge sur ses frontières. En déployant l'offensive en direction de l'ouest, elles s'opposent à une menace directe du territoire de la Ruhr depuis le secteur belge du nord-est et elles attirent sur elles la plus grande part possible des armées franco-anglaises.
Les forces engagées au sud de la ligne Liège-Charleroi forcent le passage de la Meuse entre Dinant et Sedan, y compris ces deux villes, et s'ouvrent la voie à travers la défense des frontières françaises, en direction du cours inférieur de la Somme. »
Ni le plan de déploiement des troupes prévoyant que :
"
La mission de la Heeres-Gruppe A consiste à forcer le plus rapidement possible le passage de la Meuse entre Dinant et Sedan (ces deux localités incluses) en couvrant le flanc gauche de l'attaque générale contre une action ennemie provenant de la zone fortifiée Metz-Verdun. En couvrant ses flancs, elle s'efforcera ensuite de pousser le plus rapidement possible en direction de l'embouchure de la Somme, avec le maximum de moyens, en prenant à revers la zone fortifiée de la frontière du nord de la France. Une armée supplémentaire, la 2., sera mise à sa disposition à cet effet.
D'importantes forces rapides, échelonnées en profondeur, seront lancées en avant du front du groupe d’armées, contre la coupure de la Meuse entre Dinant et Sedan. Elles seront chargées d'anéantir l'ennemi qui aura pénétré dans le Sud de la Belgique et le Luxembourg, et de gagner, par une attaque brutale, la rive ouest de la Meuse, créant ainsi les conditions favorables à la poursuite de l'offensive en direction de l'ouest."
C'est suffisamment clair pour en tirer des conclusions. Il ne s'agit évidemment pas de n'encercler que la BEF.