Bonjour,
En temps de guerre, un certain nombre de dispositions étaient prises pour brouiller les émissions radiophoniques adverses ; celà dit, durant l'Occupation, on captait (mal, certes) Radio-Londres.... tougedegoudougegedou...ici, Londres... tougedegoudougedegoudou...les Français parlent aux Français...tougedegoudougedegoudou...
De plus, sur le territoire français, hormis les frontaliers dialectophones d'Alsace-Moselle (et encore!) et une faible population germanophone - même un élève de terminal particulièrement performant en allemand n'était pas, nécessairement, préparé à la dialectique façon III.Reich, car "Les Souffrances du Jeune Werther", de ce cher Goethe, ou les écrits de Schindler, fondements de l'instruction scolaire française sont à mille lieues de l'allemand usuel et des discours mâtinés d'autrichien du "petit moustachu" à l'accent soutenu.
En général, les journaux français rapportaient les interventions publiques (en direct!) du Kanzler mais le fond de ses discours était, nécessairement, interprété et "déformé" selon les desiderata de Dame Anastasie.
Durant la "Drôle de Guerre", chaque adversaire s'empressait, médiatiquement, de convertir la destruction d'un camion et la capture de trois malheureux pinpins, qui s'étaient, bêtement, égarés, au-delà de leur ligne, avec le rata du régiment, en victoire "décisive"! Il en était, de même, des discours officiels, le plus souvent, tournés en ridicule ou en dérision, ...
Nous connaissons l'Allemand, toujours fort en gueule, quand il s'agit de parler mais il devrait se rappeler de la défaite que nous lui avons infligé en 1918... et "Lycée de Versailles", Outre-Rhin!
Il faut, toujours, en temps de guerre, prendre en compte l'aspect manichéen de l'Information, qui devient, de fait, de la Propagande; tout ce qui vient du camp adverse n'est que mensonge et assertion infondée, tout ce qui vient du notre est "vérité pure". Pour la très grande majorité des populations, c'est le discours officiel national qui fait foi. ... point-barre.
En novembre 1939, les services de renseignement militaires britanniques avaient transmis, à leurs homologues français, leurs infos sur le plan de bataille allemand, sauf que chez nous, on avait bien rigolé...
Les Ardennes, ben voyons! Elles sont infranchissables par des formations blindées! Ben, voui, sauf que la manoeuvre était clairement spécifiée sur le document ci-après!