Loïc Charpentier a écrit:licinius a écrit:Le sujet a été abordé de nombreuses fois, la ligne Siegfried n'est pas un épouvantail.
Bonjour,
Tout dépend de la période durant laquelle on estime sa capacité de "nuisance".
A la mi-septembre 1939, l'armée française, "sur le papier", aurait été en mesure de "véroler" les opérations allemandes en Pologne, en contraignant l'armée allemande à transférer, à l'Ouest, le gros de ses unités engagées, vu qu'elle n'avait, alors, quasiment, rien de bien "sérieux" à opposer aux troupes françaises, unités de forteresses de type "B", voire "C", divisions d'infanterie de même acabit et ouvrages du West Wall, souvent, inachevés. Mais, comme précisé, il s'agit d'une "analyse" sur "le papier". En réalité, dans l'armée française, le renforcement (de combat) des unités "A" était, alors, en cours et la seconde ligne n'existait pas - les unités chargées de traiter et occuper le terrain, derrière les unités de têtes -.
Dans la dernière semaine de septembre, le déséquilibre des "forces en présence" n'existe plus, les allemands y ayant transféré, vite fait, les "vainqueurs" de Pologne.
Bonjour,
Les Allemands avaient environ 25 divisions correctes ou équivalent à opposer aux Français, une quinzaine d'entre elles étaient concentrées dans la zone d'attaque sur environ 150 km, c'est deux fois la densité moyenne des défenses allemandes du reste de la guerre qui, certes, n'étaient pas très épaisses. Les Welle 1 avaient été imparfaitement doté mais de tout ce que j'ai lu je n'ai rien vu me faisant penser que l'armée française pouvait opérer une percée fulgurante.
S'il y avait eu un engagement sérieux je crois que ça aurait été une sorte de campagne d'Italie avec des défenses mieux préparées et je suppose qu'une hypothèse raisonnable eut été une percée après quelques semaines de combat bien sanglant.
Une part des forces allemandes en Pologne, une dizaine de divisions sur soixante, n'a pratiquement pas été engagé dans la campagne, je crois qu'elles auraient pu nourrir la bataille à l'ouest assez rapidement, même à la fin de la guerre quand le Reich est en capilotade Adolf transfère d'un bout à l'autre du front des forces importantes dans des délais brefs.
L'armée français ne possédait qu'un nombre restreint de divisions aptes au combat offensif (je ne parle donc pas des B, de la cavalerie et des unités statiques), je ne pense même pas que nous aurions eu un avantage numérique massif si l'on tient compte des forces laissées sur la frontière italienne et dans l'Est.
Je ne parle même pas des difficultés pour réunir l'artillerie, les munitions et utiliser des unités dont les cadres d'active devaient constituer le triplement de l'infanterie.
J'ajoute un dernier argument, Hadler et von Leeb ne sont pas inquiets, ils croient leur front solide au moins dans la Sarre malgré une supériorité en artillerie de 5 à 1 pour les Français.