Post Numéro: 8 de Fredobedo 06 Déc 2016, 11:47
Bonjour Virginie,
unités françaises ou allemandes ?
Concernant quelques unités françaises passées par Pont, une recherche sur notre site donne ceci :
http://www.picardie-1939-1945.org/?s=MaxenceConcernant les unités allemandes passées en 1940, la 44 Inf. Div. est la principale (à voir ensuite les différentes unités de cette division, comme le Inf. Reg. 131 cité par Alex. Cette fois en faisant une recherche sur notre forum, tu trouveras moult posts ayant parlé de Pont-Sainte-Maxence.
Concernant le pont, voici un extrait du témoignage du
Sergent Henri BORÉ du 74e Bataillon du Génie, 2e Cie, 3e Section (4e DIC) :
[...]
Vers 16 heures de l’après-midi, ayant atteint Pont-Sainte-Maxence sur l’Oise, nous nous préparions à franchir cette rivière sur le pont qui l’enjambait en direction de Senlis, lorsque se produisit ce que nous craignions depuis le matin. Une vague de bombardiers légers apparut dans le ciel sans nuage. C’était, m’a-t-on dit, mais je ne puis l’affirmer, des avions italiens de Mussolini qui venait d’entrer en guerre. Ce pays accourait « courageusement » au secours du plus fort, pour achever une Armée écrasée et recueillir, avec la gloire et les lauriers de la victoire, sa part de gâteau le jour du partage. En tout cas, c’étaient des avions ennemis qui visaient une proie facile.
Ils lâchèrent leurs bombes sur Pont-Sainte-Maxence, visant sans doute le pont, afin de couper la retraite à l’Armée. Ils atteignirent leur objectif et, ayant touché le dispositif de mines qui avait été mis en place, dans une terrible explosion, le pont sauta avec les convois qui le traversaient. Puis, les avions délestés de leurs chargements meurtriers firent demi-tour pour revenir en rase-motte, à moins que ce ne soit les chasseurs de leur escorte. Prenant en enfilade la longue rue conduisant au pont, ils la balayèrent de leurs rafales de mitrailleuses. Les résultats de ces deux actions successives furent affreux.
Lorsque les bombes furent lâchées, je me trouvais avec le sergent-chef Lelair. Nous nous sommes allongés dans les caniveaux au bord de la route. Des explosions formidables faisaient trembler le sol de la petite ville, secouée comme par un séisme. Après cette opération aérienne, nous nous hâtions vers le pont pour passer l’Oise ; c’est alors qu’on nous apprit que l’ouvrage était détruit.
Nous étions sur la place, près du monument aux Morts de la guerre de 1870. Sous les tilleuls, un spectacle effrayant s’offrait à nos yeux. Un grand nombre de blessés et de morts était étendu de tous côtés. Parmi eux, beaucoup de Nord-Africains facilement reconnais-sables. Je revois encore l’un d’eux étendu sur le dos, l’épaule gauche fracassée et baignant dans une mare de sang, la main droite levée dans un geste d’appel, les yeux suppliants regardant vers le ciel, ses lèvres remuaient. Ce mourant, visiblement priait, en pensant sans doute à sa famille, à son pays lointain qu’il avait quittés et ne reverrait plus.
Je récupérais sur ceux qui étaient tombés une bonne provision de cartouches avant de reprendre la route. Tout le long de la rue étaient étendus des cadavres de militaires et civils mêlés à ceux des chevaux. Aux abords du pont, le spectacle était encore plus horrible. Les personnes qui avaient sauté avec l’ouvrage étaient déchiquetées et, pour beaucoup, impossible à identifier. Trois de nos camarades au moins étaient parmi les victimes : Berger, Garcia et Bretonneau ; d’autres furent blessés : Terrien, Bordeau et le lieutenant Riou fortement commotionné. Nous étant informés sur le moyen de traverser l’Oise, nous sommes remontés en amont où se trouvait une passerelle au-dessus d’une écluse. [...]
Pour lire la totalité, c'est ici :
http://www.picardie-1939-1945.org/74e-bataillon-du-genie/Fred -