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La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Tout ce qui concerne la période entre le 3 septembre 1939 et le 25 juin 1940 environ, comme par exemple:
L'offensive de la Sarre, la mobilisation, le Pied de Paix Renforcé, la B.E.F., la campagne de France, l'effondrement de la République et de l'Armée Française, l'exode ...
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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 21  Nouveau message de Bruno Roy-Henry  Nouveau message 28 Juin 2014, 17:08

Pour en revenir au sujet stricto sensu, il apparaît que la position française était tout de même assez faible et que -tout compte fait- elle aurait été mieux défendue par une organisation du terrain de type 1917, savoir trois réseaux de tranchées protégés par des barbelés en nombre suffisant, sans compter les mines. Une fois les blocs neutralisés par les troupes d'assaut allemandes, celles-ci se sont promenées l'arme à la bretelle, pour ainsi dire, permettant ainsi la construction d'un pont de bateaux à Gaulier dans la nuit... Si bien que le matin du 14 mai à 5 heures, les premiers panzers pouvaient passer la Meuse sans coup férir...


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 22  Nouveau message de CHEVALIER  Nouveau message 01 Juil 2014, 14:40

Eric Denis a écrit:Après la percée, lancer les Panzer plein Ouest était une arme à double tranchant. Comme je le proposais sous d'autre latitudes, le commandement français aurait pu réagir bien plus efficacement dès le 13 mai, car, sans tomber dans une uchronie exagérée, il aurait également été possible, à cette date, de prélever d'autres unités sur le GA2 pour organiser une seconde force de contre-attaque derrière les 3e DIM et 3e DCr, déjà renforcées par la 5e DLC et la 1re BC.

Je pense particulièrement à la 10e DI (active), la 45e DI (série A), l'ensemble pouvant être soutenu par la 3e DLC, la 1re BS et des BCC équipés de chars modernes comme les 3e, 12e, 23e, et 43e, l'ensemble de ces forces n'étant distant que de 250 km au maximum de Stonne. Je parle là d'un ensemble de 50.000 hommes renforcés par près de 200 chars. Cumulés avec les forces déjà en place à Stonne (citées dans le paragraphe précédent), le total serait alors porté à plus de 80.000 hommes et plus de 350 chars modernes, dont 70 B1 bis.

Nous savons que la contre attaque initiale de la 3e DIM et de la 3e Dcr se révélera impossible en fonction des coups de butoirs des premiers éléments allemands envoyés à Stonne, mais ces unités sont très sèchement repoussés le 15 mai. Or à cette date, les forces françaises citées dans ma précédente uchronie auraient pu arriver sur zone, pour être lancées à l'attaque dès le lendemain, voir le jour suivant, prenant les trois ID allemandes envoyées relever la 10. PzD et l'IRGD (entre autres) en flagrant délit de mouvement.
[…]

Le 13 mai au soir, voir le 14, le doute n'est plus possible, les Français ont bien affaire dans le secteur de Sedan à plusieurs grandes unités blindées allemandes.

Bonjour,

Pour jouer la contradiction — je ne vous cache pas que je suis de ceux qui croient la défaite inéluctable au 10 mai, notamment à cause de la mauvaise concentration initiale —, quelques remarques :


→ Sur votre dernière phrase, justement le GQG n'était-il pas encore dans le doute, tant les renseignements ont du mal à être récoltés et sont longs à remonter ? Que Corap n'est pas vraiment pris au sérieux, que Huntziger a tendance à rassurer ? Le GQG sait le 13 que l'affaire de Sedan est assez sérieuse mais pas encore à quel point, si il s'agit bien de l'action principale, que vise-t-elle (encerclement de la ligne Maginot ? Paris ? Ouest ?). Serait-ce une diversion pour aspirer les réserves… ? Ni le 14, ni le 15 les unités de Kleist ne sont mieux identifiées que les jours précédents : seule la 1. Panzer-Division l'est (sur les quatre au contact !). Les deux divisions de Hoth le sont aussi, mais c'est déjà un autre secteur. L'effort au nord du sillon Sambre et Meuse semble tout aussi sérieux (le corps de Hoepner a été identifié) et la ligne Maginot reste menacée, notamment parce que les Allemands poussent sur la position avancée de Longwy. Dans ces conditions difficile pour le GQG de distribuer le peu de réserve qu'il a. Et puis il est alors prisonnier de sa doctrine : d'abord colmater, ce qui ne se révélera illusoire pour lui que quelques jours plus tard. Ce qui implique que les renforts soient dirigées en priorité sur le trou entre 9e et 2e armée, pas sur Stonne… Pour moi on en revient non à une conduite défectueuse de la bataille par le GQG, mais à la doctrine dépassée par les Allemands.
→ Ces troupes pouvaient-elles intervenir aussi rapidement que vous l'avancez ? On sait que la montée des unités pourtant motorisées du XXIe CA a été extraordinairement lente, qu'en aurait-il été d'autres unités ? Combien de temps faut-il à une GU pour embarquer, débarquer, se mettre en ligne ? (le temps pendant lequel l'unité est réellement transporté est mineur dans le temps de transport complet) Dispose-t-on d'assez de matériel ferroviaire dans cette zone ? Le réseau ne va-t-il pas être saturé ? (ce sera le cas dans les jours qui suivent). Le temps joue pour les Allemands : ils ont deux armées d'infanterie (12. et 2.) qui suivent à marches forcées derrière le « coin blindé » pour s'installer à l'ouest de Carignan.
→ Pouvait-on concentrer autant de troupes sur un front aussi réduit ?
→ Les Français étaient-ils aptes à lancer une véritable offensive en un temps aussi court, sans les grandes préparations d'artillerie ? Tout ce qu'on a pu voir au long de la campagne, ce sont des coups de butoirs sans durée. Je ne crois pas qu'on s'improvise à l'offensive du jour au lendemain, l'attaque étant plus exigeante. Toutes les offensives que les Français ont pu mener même parfois avec une belle supériorité sur le papier (Abbeville !) n'ont jamais eu de véritables résultats. Quelques kilomètres de progression au mieux dans des secteurs malgré tout assez faible… Alors 20 ! Contre une zone où la défense des Allemands sera acharnée et disposera continuellement de renforts et sans doute d'une priorité dans l'appui aérien…
→ À noter que dans le Kriegsspiel du 7 février 1940, les Allemands jouent une contre-offensive française de 40 divisions (!) entre Sedan et Luxembourg pour le 8-9e jour. Ils tiennent (cette simulation a sans doute pesée dans la localisation définitive du centre de gravité).

Aussi, le 15 la perte de Sedan est moins grave que les jours précédents puisque Charleville tombe avec un pont intact en bonus.

Cordialement,


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 23  Nouveau message de ulysse57  Nouveau message 01 Juil 2014, 16:37

Bruno Roy-Henry a écrit:Pour en revenir au sujet stricto sensu, il apparaît que la position française était tout de même assez faible et que -tout compte fait- elle aurait été mieux défendue par une organisation du terrain de type 1917, savoir trois réseaux de tranchées protégés par des barbelés en nombre suffisant, sans compter les mines. Une fois les blocs neutralisés par les troupes d'assaut allemandes, celles-ci se sont promenées l'arme à la bretelle, pour ainsi dire, permettant ainsi la construction d'un pont de bateaux à Gaulier dans la nuit... Si bien que le matin du 14 mai à 5 heures, les premiers panzers pouvaient passer la Meuse sans coup férir...



J'aurai juste une interrogation concernant ce point BRH :

- admettons que les français retranchent Sedan de façon correcte : bon système défensif en profondeur , correctement armé etc .. ( pas de blocs MOM à moitiés finis , parfois sans armement adéquat .. ).
En combien de temps ces travaux auraient ils pu être réalisés , en tenant compte de l'hiver 1939-1940 ?

Je veux dire par là que les teutons ont mis le paquet sur le point le plus faible de la défense française ( défenses en cours de finition , pivot aile fixe-aile marchante , unités bouche trous ). Si ce point faible n'avait pas été décelable à Sedan , ils seraient passés ailleurs tout bonnement.

Je pense sincèrement que la seule façon d’éviter la percée de Sedan ( et le coup des Ardennes ) aurait été de prendre l'initiative de l'attaque de façon générale sur l'ensemble du Front.

Je rejoins tout à fait Chevalier sur sa remarque concernant le " set-up " de l'ATF. Mais a bien y regarder , les divisions en place dans le secteur sont faibles car la géographie du lieu le permet ( grosse coupure à passer , milieu accidenté ). Le hic c'est que la durée de la campagne fut tellement raccourcie et le rythme si soutenu que les alliés n'ont pas pu remettre en place une ligne de défense cohérente.

En fait à ta question , c'est l'attitude de Guderian qui y répond. Logiquement il devait passer la Meuse , bousculer les défenses françaises et attendre l'arrivée de l'infanterie. Là nous aurions eu une chance de pouvoir gagner quelques précieuses journées pour etoffer le terrain entre Sedan et Calais.
Malheureusement pour nous , Guderian n'avait pas la trempe d'un Lucas ( ou l'inverse , tout depends du point de vue )


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 24  Nouveau message de Bruno Roy-Henry  Nouveau message 02 Juil 2014, 08:55

En fait, il n'était pas nécessaire de réaliser les blocs dans un temps imparti, dans la mesure où une forte position aurait été aménagée sur le type de celles de 1917. C'est à dire que la première tranchée aurait été réalisée au plus près du fleuve (moins de 400 m, en tout cas). Avec un no man's land truffé de barbelés et de mines. Dans la réalité, en mai 1940, il n'y avait qu'un seul réseau et aucune mine, ce qui est invraisemblable !

Quant aux blocs, dans la mesure où le GQG les estimait indispensables, ils auraient dû être réalisés dans le courant de l'année 1939, au plus tard.

Pour ce qui est de passer ailleurs, la même problématique doit jouer, non ? Il est certain que le cours de la Meuse devait être aussi bien étayé de Sedan à Givet, sinon, en effet, les Allemands devaient chercher et trouver la faille à un autre endroit. Ils pensaient l'avoir trouvé à Monthermé : vous savez les difficultés qu'ils y ont rencontrées et dont ils ne sont venus à bout que parce que la IXème armée n'était plus en mesure d'y envoyer des renforts, la 53ème DI notamment étant gaspillée pour empêcher la rupture à sa charnière avec la IIème armée...


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 25  Nouveau message de ulysse57  Nouveau message 02 Juil 2014, 12:01

Bruno Roy-Henry a écrit: Dans la réalité, en mai 1940, il n'y avait qu'un seul réseau et aucune mine, ce qui est invraisemblable !


Je vous rejoins totalement sur ce point ! il aurait fallu un Rommel français pour dire ; c'est ici qu'ils vont attaquer ..

Il faudrait que je remette la main sur un tableau chiffré des mines disponibles dans les stocks de l'ATF ( anti personelles et anti char ). Mais de mémoire il est bas par rapport aux besoins du terrain.


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 26  Nouveau message de licinius  Nouveau message 02 Juil 2014, 13:25

CHEVALIER a écrit:
Eric Denis a écrit:Après la percée, lancer les Panzer plein Ouest était une arme à double tranchant. Comme je le proposais sous d'autre latitudes, le commandement français aurait pu réagir bien plus efficacement dès le 13 mai, car, sans tomber dans une uchronie exagérée, il aurait également été possible, à cette date, de prélever d'autres unités sur le GA2 pour organiser une seconde force de contre-attaque derrière les 3e DIM et 3e DCr, déjà renforcées par la 5e DLC et la 1re BC.

Je pense particulièrement à la 10e DI (active), la 45e DI (série A), l'ensemble pouvant être soutenu par la 3e DLC, la 1re BS et des BCC équipés de chars modernes comme les 3e, 12e, 23e, et 43e, l'ensemble de ces forces n'étant distant que de 250 km au maximum de Stonne. Je parle là d'un ensemble de 50.000 hommes renforcés par près de 200 chars. Cumulés avec les forces déjà en place à Stonne (citées dans le paragraphe précédent), le total serait alors porté à plus de 80.000 hommes et plus de 350 chars modernes, dont 70 B1 bis.

Nous savons que la contre attaque initiale de la 3e DIM et de la 3e Dcr se révélera impossible en fonction des coups de butoirs des premiers éléments allemands envoyés à Stonne, mais ces unités sont très sèchement repoussés le 15 mai. Or à cette date, les forces françaises citées dans ma précédente uchronie auraient pu arriver sur zone, pour être lancées à l'attaque dès le lendemain, voir le jour suivant, prenant les trois ID allemandes envoyées relever la 10. PzD et l'IRGD (entre autres) en flagrant délit de mouvement.
[…]

Le 13 mai au soir, voir le 14, le doute n'est plus possible, les Français ont bien affaire dans le secteur de Sedan à plusieurs grandes unités blindées allemandes.




→ Pouvait-on concentrer autant de troupes sur un front aussi réduit ?
→ Les Français étaient-ils aptes à lancer une véritable offensive en un temps aussi court, sans les grandes préparations d'artillerie ? Tout ce qu'on a pu voir au long de la campagne, ce sont des coups de butoirs sans durée. Je ne crois pas qu'on s'improvise à l'offensive du jour au lendemain, l'attaque étant plus exigeante. Toutes les offensives que les Français ont pu mener même parfois avec une belle supériorité sur le papier (Abbeville !) n'ont jamais eu de véritables résultats. Quelques kilomètres de progression au mieux dans des secteurs malgré tout assez faible… Alors 20 ! Contre une zone où la défense des Allemands sera acharnée et disposera continuellement de renforts et sans doute d'une priorité dans l'appui aérien…
→ À noter que dans le Kriegsspiel du 7 février 1940, les Allemands jouent une contre-offensive française de 40 divisions (!) entre Sedan et Luxembourg pour le 8-9e jour. Ils tiennent (cette simulation a sans doute pesée dans la localisation définitive du centre de gravité).

Aussi, le 15 la perte de Sedan est moins grave que les jours précédents puisque Charleville tombe avec un pont intact en bonus.

Cordialement,


Bonjour,

Les attaques françaises n'ont abouti qu'à des résultats médiocres ou nuls, on peut se demander alors si en frappant la concentration ennemie la plus forte les résultats eussent été meilleurs...
Quant à une offensive générale sur l'ensemble du front elle aurait sans doute paru suicidaire aux chefs de l'époque qui ignoraient que, de toute manière, même en mettant les choses au pire, ce ne pouvait qu'être préférable à la réalité historique.


PS. Je suis en train de lire l'ouvrage de Koelzt Comment s'est joué notre destin sur l'élaboration du plan allemand, je comparerai ça avec ce qu'en disent Frieser et Bergh, il en sortira peut-être quelque chose.
Si vous avez accès aux ressources documentaires de Paris j'aurais un renseignement à vous demander dans un domaine historique un peu différent.

Cordialement,


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 27  Nouveau message de François Delpla  Nouveau message 02 Juil 2014, 16:10

J'hésitais à répondre car je n'ai pas grand-chose à redire sur les aspects techniques ou tactiques, et je ne voudrais pas avoir l'air de me répéter, mais le fond de l'affaire me semble résider dans l'incompréhension générale, non seulement en France mais dans le monde, du point où Hitler est parvenu dans la réalisation de son programme.

Considérons la façon dont le pacte germano-soviétique est envisagé, surtout à partir du concours russe à la submersion de la Pologne (à partir du 17/9/39).
Bien des anticommunistes, pas seulement de droite, s'imaginent que la "parenté profonde des deux régimes" se révèle, qu'ils sont liés à vie et que le nazisme va connaître le même discrédit et le même isolement que le stalinisme, y compris sur le plan intérieur. Les conservateurs allemands, et notamment les catholiques, ne vont plus supporter Hitler longtemps et dès à présent il vit sur un volcan (ce que lui-même fait tout pour faire accroire par des fuites calculées).
D'autres pensent que les deux régimes n'ont jamais été parents et ne le seront jamais, ce qui est certes apparemment plus sensé... mais ils en tirent encore plus de raisons de dormir sur leurs deux oreilles ! Ce serait en effet le cauchemar de la menace franco-anglaise si on touche un cheveu de la Pologne qui aurait propulsé Hitler en catastrophe dans les bras de Staline. Du coup le nazisme aurait perdu toute cohérence et vivrait au jour le jour.

Dans les deux cas, on n'est guère incité à relire les imprécations antifrançaises de Mein Kampf ni, surtout, l'idée qu'un coup d'assommoir contre la France est le préalable indispensable, et à l'alliance avec l'Angleterre, et à la guerre contre la Russie.

L'immobilisme de la drôle de guerre fait beaucoup pour renforcer ces impressions. L'attaque du 10 mai sera vue tout naturellement comme une confirmation que Hitler cherche à gagner une "bataille des neutres", c'est-à-dire manger petit à petit ses voisins moins puissants; cette attaque est donc fantasmée comme dirigée contre le Benelux et il urge de le lui disputer, après lui avoir abandonné dans son escarcelle l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, le Danemark et la Norvège : voilà qui n'incite guère à se poser des questions sur la solidité des défenses sedanaises, qu'on se serait posées dans l'ambiance d'avant 1914, sachant bien que la guerre serait franco-allemande et la Belgique tout au plus un amuse-gueule.

Bref,Hitler est plus malin que Guillaume II, et il ne faudrait jamais l'oublier.

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 28  Nouveau message de Bruno Roy-Henry  Nouveau message 02 Juil 2014, 22:18

Un peu HS, tout de même...


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 29  Nouveau message de ulysse57  Nouveau message 04 Juil 2014, 15:40

François Delpla a écrit:
Dans les deux cas, on n'est guère incité à relire les imprécations antifrançaises de Mein Kampf ni, surtout, l'idée qu'un coup d'assommoir contre la France est le préalable indispensable, et à l'alliance avec l'Angleterre, et à la guerre contre la Russie.




Pas HS du tout si on cherche a analyser la percée dans toutes ses dimensions : tactiques / strategique / politique.

il ne faut pas sous estimer la portée de Mein Kampf dans les décisions du chef et dans ses projections ...


 

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Re: La percée de Sedan était-elle inévitable ?

Nouveau message Post Numéro: 30  Nouveau message de Bruno Roy-Henry  Nouveau message 04 Juil 2014, 17:25

Je ne nie pas l'importance de l'étude de la psychologie d'Hitler, notamment à partir de ses écrits. Mais cela me semble éloigné des aspects stratégiques et tactiques de la question. Sauf à considérer que les généraux alliés ne pouvaient concevoir l'idée d'un coup de massue de la part des Allemands. Mais vraiment, est-ce que les généraux allemands n'auraient pas réfléchi de même qu'ils l'ont fait avec un Guillaume II ? Je n'en suis pas persuadé.

Gamelin ne s'intéressait pas à la Meuse parce qu'il était persuadé que les Allemands ne pourraient aventurer leurs Panzerdivisionen dans les Ardennes. Et que ladite Meuse était un obstacle suffisant pour empêcher une offensive basée sur la rapidité. Toutes les prévisions de son état-major ne prévoyaient pas les Allemands sur la Meuse avant J+5. En l'occurrence, pas avant le 15 mai ! Et le 12 au soir, ils y touchaient déjà !


 

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