Post Numéro: 37 de Lusi 17 Juil 2014, 10:14
Bonjour,
Bruno Roy-Henry a écrit « La France suit à contre-coeur. Laval surtout essaye de manoeuvrer. Il est favorable au Duce et -à cette époque- hostile à Hitler... Il est bien évident qu'il fallait choisir entre les deux : L'Angleterre a choisi Hitler (jusqu'en mars 1939). Vérité que tout le monde oublie ou essaye de faire passer à la trappe !!! »
C’est un point que je n’ai jamais compris. La France a trois voisins potentiellement hostiles sur ses frontières. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie.
Et un allié qui n’est pas fiable ; l’Angleterre ; celui-ci fera toujours passer ses intérêts avant ceux communs.
L’Allemagne est un ennemi de toujours, dirigée par un dictateur menaçant, expansionniste, … et surtout basé le long de frontières permettant directement ; soit après un léger détour par de faibles neutres ; un accès facile à la France.
L’Espagne sort d’une guerre fratricide éprouvante, est le long d’une frontière ne permettant pas un accès facile à la France. Sa menace la évidente, se trouve en Afrique.
L’Italie est dirigée par un dictateur, soit.
Mais à une frontière commune avec l’ennemi éventuel, à une marine qui avec la nôtre et celle de notre allié anglais peut verrouiller la Méditerranée, à sur sa droite des pays susceptibles d’être avec nous et de permettre l’accès vers les Russes, …
Son armée sans être de 1ère force peut tenir les Alpes contre l’Allemagne, le temps par exemple de transférer des troupes des Empires Français et Italien pour procéder au renforcement des fronts.
Le Duce ne semble pas vouloir la guerre (du moins pas tout de suite), il semble vouloir servir d’intermédiaire.
L’encerclement de l’Allemagne peut être complété par les Russes.
Des politiques responsables devaient se poser les bonnes questions, neutraliser les alliés éventuels de l’adversaire et neutres pouvant basculer.
La politique d’un Etat n’est pas faite et ne peut se faire avec de l’angélisme, des principes supérieurs, …, mais avec le réalisme et le cynisme.
Donc le réalisme dicte que s’il le faut le Diable peut être un ami.
Mais le réalisme dicte aussi, qu’il ne faut pas oublier qu’à un moment le Diable redeviendra un ennemi et donc qu’il faut prévoir ; pour lui ; un piège dans le piège.
A+
JP