Paul Reynaud, partisan honteux de l'armistice...

[dynamo]

Darlan se moque de Reynaud.
A Dunkerque on vient d'évacuer plus de 300 000 hommes principalement de nuit sous le feu de l'ennemi et en quelques jours.
Et lui propose 30 000 hommes immédiatement.
c'est du sabotage !

Ceci est en fait une discussion sur Hitler.

Il donne en ces journées une impression de tout-puissance militaire non seulement à Reynaud, Weygand, Pétain, Halifax et la grande majorité des hommes politiques britanniques, mais à Roosevelt et Kennedy père et fils, Staline, Pie XII et la moindre concierge alphabétisée de Papouasie qui jette les yeux sur un journal.

Entreprendre de faire la paix avec lui en espérant qu'il ne soit pas trop gourmand ? Mais c'est le bon sens même.

Ce d'autant plus que cette Allemagne pactisant avec l'URSS et en guerre contre le Royaume-Uni semble oeuvrer selon un programme aux antipodes de Mein Kampf... si tant est que quiconque y pense encore.

Pour voir les choses autrement, il faut avoir un grain... comme Hitler, et pressentir celui qu'il a.
C'est le cas de Churchill, de De Gaulle, de Spears, de Duff Cooper... et de pas beaucoup d'autres.

Mais tes connaissances sont très précieuses, ce que te demande Patrick n'est pas de tenir une discussion contre vents et marées mais de nous exposer ton vécu, ton savoir, et qu'il en découle une discussion aucours de laquelle tu pourras recadrer ou préciser les écrits des participants.

Est-ce que dans ce sens tu serais partant. Je veux bien m'improviser "animateur" du débat si tu veux, ce sujet me tenant particulièrement à cœur et m'intéressant au plus haut point.

Bonjour Fred,

S'il s'agissait d'exposer mon vécu à partir de 1944, où je suis entré de plein pied dans "le vif du sujet"... encore passe...
Mais parler de vécu pour la période de la campagne de France en 1940, c'est toute autre chose !... car, eu égard aux évènements douloureux de cette période, vivre c'est comprendre.
Or, j'avais seulement 12 ans !... alors, pour ce qui est de constater la désespérance qui m'entourait, certes... mais les raisons du désastre m'échappaient... restaient surtout dans ma mémoire, les larmes de ma mère en septembre 1939, lorsque réapparût le spectre du conflit de 1914-1918.
Ensuite, les années passant, j'ai voulu tout savoir...comme s'il était possible d'y parvenir un jour, fusse t' il lointain ?. L'avantage dont je disposais, c'était la présence des témoins et la facilité pour moi d'obtenir les réponses aux questions qui me tenaient à coeur.
Toutes les sources qu'il m'a été donné de consulter ont attiré ma curiosité et c'est ainsi que j'ai dû me livrer à des recoupements qui m'ont imposé toute une série de tris sélectifs.
Me suis-je trompé dans ces tris ?... peut-être... car en trame de fond sont apparus avec le temps des éléments nouveaux sur les "dessous de l'Histoire", que certaines ouvertures d'archives ont révélés.

En conclusion, Fred, tu admettras que 1940 est en quelque sorte mon "tendon d'Achille" dans l'histoire de mon vécu.

Sur ta proposition qui fait suite à celle de Patrick, je reste sur ma position.
Bien entendu, cela ne signifie pas que je ferai fi de toute discussion ouverte par quelque courageux. Car sur ce sujet, il faut être un tantinet casse-cou !

Amicalement,
Roger

Darlan se moque de Reynaud.
A Dunkerque on vient d'évacuer plus de 300 000 hommes principalement de nuit sous le feu de l'ennemi et en quelques jours.
Et lui propose 30 000 hommes immédiatement.
c'est du sabotage !

Pourquoi ? Voilà qui mérite d'être développé...

Quand Darlan se présente devant Reynaud, celui-ci lui indique que le délai pour transporter 900 000 hommes en 45 jours, est ramené à dix jours. Celui-ci sursaute : il est matériellement impossible de rassembler les 200 transports nécessaires, dispersés sur les océans dans ce délai ; mais il dispose de dix transports à Bordeaux qui peuvent charger chacun 3000 hommes et partir même dès le soir.

A quoi Reynaud répond qu'il ne sait pas où se trouvent les hommes destinés à l'AFN et qu'il ignore même comment ils pourront rallier Bordeaux...

A l'évidence, Reynaud n'a pas beaucoup fouillé les propositions de De Gaulle et ne s'est pas encquis des moyens de les réaliser... Preuve suplémentaire -s'il en fallait une- qu'il ne croyait pas à cette possibilité de prolonger la lutte en AFN.

A l'évidence, Reynaud n'a pas beaucoup fouillé les propositions de De Gaulle et ne s'est pas encquis des moyens de les réaliser... Preuve suplémentaire -s'il en fallait une- qu'il ne croyait pas à cette possibilité de prolonger la lutte en AFN.

Quelques détails ici http://www.delpla.org/article.php3?id_article=381 , et une conclusion :

À l’évacuation que Villelume envisage, sans que rien atteste un désaccord avec Reynaud sur ce point, un avion suffirait !

"Continuer la lutte en AFN", pour Reynaud, signifie en tout et pour tout y mettre le gouvernement hors de portée de la Wehrmacht, le temps que le bon sens dont je parle triomphe, en particulier en Angleterre.