Norodom,
merci pour votre réplique.
"2 / Les malentendus dans la coordination franco-belge...
Ce qui nous reporte aux 14, 15 et 16 mai 1940..."
merci de nouveau pour éclairer un autre malentendu dans la coordination franco-belge.
Mais mon message était plutôt pour parler du 10 et 11 mai, les barrages Cointet, etc dans une stratégie autre que les français et c'est ça que Prosper a mentioné dans son message. Et c'est à ça que Bruno Roy-Henry se référait dans le temps avec ses barrages Cointet etc et la politique de neutralité de la Belgique avant le dix mai, qui était une des causes de toutes ces "malentendus" et "frictions". C'est ça que j'ai aussi mentioné dans l'article du Colonel Bikar:
http://www.atf40.fr/ATF40/mai40/historiques/5eDLC.htmDommage qu'on ne peut pas voir des cartes pour mieux comprendre pour des non-initiés comme moi où se déroulaient les manoeuvres décrites. Peut-être que Mick peut nous approvisioner avec les cartes nécessaires...?
Par exemple ce paragraphe du lien:
"Il faut tout de même ajouter que ce bataillon, à l'aube, avait en appui 8 chasseurs de chars T.13 (de la 11e Cie régimentaire antichars). Deux pièces lui furent prélevées dans la matinée. Au moment du repli il en avait donc encore 6, et ces engins chenillés étaient tout spécialement prévus pour couvrir les décrochages, et faire l'arrière-garde des colonnes. Les 6 pièces en cause arriveront sans problème à la «Position d'Arrière-Garde» (Ourthe de Petit-Han à Comblain). Essayons maintenant d'imaginer l'état d'esprit du commandant Rougier, chef du DD.1. II a pour mission d'aller au plus vite et aussi loin que possible chercher le contact avec les Allemands, à Houffalize ou au-delà, afin de ralentir leur avance, tout en cherchant à obtenir des renseignements sur la force, la nature et la direction de leurs colonnes. Or, depuis qu'il a franchi la frontière belge, il a constamment été ralenti ou contrarié dans ses mouvements par des palabres et par les destructions belges. Pendant ce temps-là l'ennemi avance. Arrivé à Bertogne, Rougier se rend compte non seulement qu'il est bloqué vers l'avant et sur les côtés, mais aussi vers l'arrière, et que les Belges continuent leurs destructions sans se soucier de lui, ne laissant praticable que leur propre itinéraire de repli en direction du Nord-ouest, un peu comme s'ils s'écartaient pour laisser passer les Allemands qui, eux, et tout le monde le sait, progressent vers l'Ouest ou le Sud-ouest. Et ces Belges qui se replient sur ordre et non sous la pression ennemie, invitent Rougier à protéger leur décrochage alors qu'ils ont des engins chenillés tous terrains, aptes à cette opération (les canons de 47 des T.13 tirent un obus antichars mais aussi un obus explosif antipersonnel; les T.13 ont en outre un FM). Or, Rougier n'a que des autos mitrailleuses de découverte, à roues, faites pour les grands raids, les reconnaissances à longue distance et le harcèlement de l'ennemi, et non pour appuyer des fantassins, même cyclistes.
Les Belges accusent Rougier de partir un peu tôt. Non seulement il n'est pas trop tôt, mais il est trop tard! Car la seule direction de repli concevable, pour Rougier, c'est évidemment non latéralement mais vers l'arrière, à reculons, face à l'ennemi, et en le ralentissant. Or cet itinéraire vers l'arrière, les Belges ont commencé à l'obstruer, et continuent à le faire. A 15h53, on inscrivait déjà, dans le carnet de campagne de l'état-major du 2e Chasseurs Ardennais:
«Les barricades ne peuvent être ouvertes pour le détachement français. Ce détachement se repliera par Bertogne, Ortho, Tenneville, barrière Hinck, route de Libramont»."
Par mes nouvelles recherches j'ai trouvé aussi ça sur l'ensemble des manoeuvres des Chasseurs Ardennais dans la campagne des 18 jours.
http://militaires-d-hier.forumgratuit.o ... -ardennaisCordialement et avec estime,
Paul.