Loïc Charpentier a écrit:brehon a écrit:
Il existe un document très bien renseigné sur le sujet...
Bonjour,
Où peut-on le consulter ?
Sinon la défaite française est si rapide qu'on ne peut pas résumer à une cause… Mais de nombreuses.
Les plans d'opérations allemands et français sont une cause, mais si les Allemands avaient misé sur une offensive principale dans la plaine belge (mais attention, ils ont dès le départ ou quasiment envisagés des forces importantes en Ardenne…), je suis convaincu qu'ils seraient passés quand même.
Un point quasi tabou est le moral des troupes. Pourtant c'est quasiment la base de la valeur d'une armée. On a beau être équipé comme on veut, avoir des bons généraux, si le soldat n'a pas envie de se battre, c'est fini.
Vous parliez justement des prussiens une ou deux pages plus haut. Ca ne les a pas empêchés de prendre de très grosses défaites contre Napoléon et surtout ses maréchaux : le moral des Français étaient en comparaison bien supérieur…
Vous me pardonnerez (pas) que je fasse une généralité : en 40 les soldats français ont jeté leurs armes très facilement (chez l'infanterie), la progression des Allemands sur la Meuse n'auraient jamais été si rapide si ils avaient du batailler férocement contre chaque compagnie ou bataillon isolé…
Évidemment il y a des contre-exemples, je sais, et c'est justement ces contre-exemples qui montrent que les Allemands en auraient bavé si tout le monde avait été aussi combatif.
Les causes de ce manque de combativité impute aussi au commandement, des troupes mal entraînées manquent forcément de confiance en elle et en leur voisin…
L'aviation, les blindés, l'infanterie, les opérations et la conduite de la bataille... Bien que chacune de ces causes ne soit véritablement fatale à elle seule, il faut les prendre toutes en compte pour expliquer la rapidité du désastre. On parle pas seulement d'une défaite, mais d'une défaite qui s'est joué en même pas une semaine, alors qu'entre grandes puissances industrielles cela aurait pu durer des années. Comme 14-18… comme le reste de la guerre finalement.
Par contre, il n'y a pas eu que Moncornet comme contre-attaque... On en a tenté plein, mais on n'a jamais su engager plus d'une ou deux divisions à la fois. On en revient à la conduite de la bataille, aux plans d'opérations, à l'entrainement et aux transmissions… De Gaulle a participé à trois contre attaque il me semble (Moncornet, Crecy-sur-Serre, Abbeville). Toutes nos contre-attaque ont tourné au quasi fiasco. Quelques malentendu feront que les Allemands se sentiront parfois menacés…