Aldebert a écrit:J'ai répondu performants mais il fallait lire perforants. Je ne suis pas toujours habile quand j'utilise mon mobile.
Alain, crois tu qu'un obus 8,8 AA peut emporter une tourelle d'un char S35, ce qui est survenu à notre caporal conducteur d'engin blindé. Moi, je n'en ai aucune idée.
Alors, petite révision technique...
Les munitions antiaériennes de 8,8 cm n'étaient que des projectiles explosifs, munis de fusées à double effet - chronométrique, pour régler le temps de vol avant déclenchement de la détonation, et à impact, en cas de rencontre d'un "obstacle" durant la trajectoire
-.
Pour les munitions explosives, en usage terrestre, c'était du kif-kif bourricot, fusée à impact avec possibilité de réglage d'un court délai (au plus 0,25 s), fusée "chronométrique", avec réglage, suivant le modèle, à 30s ou 60 s, généralement associée avec une fusée à impact.
Les obus antichars étaient dotés de fusées à impact à court délai (en général, 0,15 s), le temps que le pélot transperce le blindage, pour que la charge explosive additionnelle, contenue dans le projectile détonne dans l'habitacle ou la tourelle, pour faire encore plus bobo. Plus tard, les obus à noyau de carbure de tungstène (8.8 cm Panzergranat 40) ne comporteront pas de charge explosive additionnelle.
Les pélots antichars, même dotés d'une charge explosive additionnelle (qui était assez petite), ne pouvaient pas faire sauter une tourelle, comme un bouchon de champagne ; ce genre de dégât est, généralement, le seul résultat de l'explosion des munitions stockées dans le char et atteintes par un obus pénétrant.
Les munitions explosives peuvent endommager le train de roulement, les appareils de visées, aveugler les trappes de vision, etc.