Aldebert a écrit:Notre caporal, conducteur de char, bachelier, futur officier et qui avait lu de Gaulle s'étonne que celui-ci n'ait pas mis en pratique sa théorie, regrouper l'ensemble des unités blindées, foncer sur les lignes ennemie en coupant le front en deux, l'infanterie s'engouffrant dans la brèche pour semer le désordre sur les lignes arrières de l'ennemi avant que celui-ci ne s'installe sur des positions.
En quelle année témoigne cet enthousiaste caporal ?
Quant à l'armée de métier prônée par DE GAULLE, il n'a aucun autre moyen que l'influence pour la concrétiser et WEYGAND n'en veut pas.
Les concepts de corps blindé et d'aviation professionnels montrent la voie mais restent en deçà du concept char/avion alors en développement chez les Allemands.
Je crains que le caporal n'en ai pas pris conscience (notamment lorsqu'il imagine que l'infanterie exploite la rupture du front par les chars).
Et dans le cadre d'Hannut, faut-il réellement appeler "bataille" ce qui est une opération de cavalerie en couverture du déploiement de la 1e Armée ?
Il y aurait eu bataille, de rencontre en l'occurrence, si la 1e Armée avait marché contre les 3. et 4.Pz.Div à l'occasion des combats d'Hannut.
Or le but du déploiement français n'est pas là. C'est une bataille d'arrêt qui est planifiée, en travers de ce que l'on appelle aussi parfois "la trouée de Gembloux".
La missions de PRIOUX (et donc des DLM) était de tenir 6 jours puis de décrocher.
Soit jusqu'au 15 mai.