Post Numéro: 11 de Prosper Vandenbroucke 14 Juil 2020, 16:38
Si l’on compare ses déclarations de 1938 à 1940 à ses Mémoires, on note une incohérence intellectuelle, un manque de synthèse, de clarté, une désinvolture, un manque d'intérêt, un souci de ne pas intervenir et le besoin constant de se justifier et de mettre la faute sur les autres.
Gamelin est comme l'anguille qui passe toujours à travers les mailles du filet.
En 1936, Gamelin préconise de ne pas intervenir en Rhénanie, tandis qu'en mai 1938, il prétend pouvoir battre l'Allemagne. Jusqu'en 1939, il refusa d'entrer en Belgique et, en 1940, il fait le contraire.
Pendant la ‘’drôle de guerre’’ de septembre 1939 à avril 1940, Gamelin est complètement passif. Le 10 mai 1940, il commet la faute fatale en ordonnant que son armée de sept divisions traverse la Belgique en direction d'Anvers afin de soutenir les forces hollandaises et belges. Le maréchal Montgomery écrit dans ses Mémoires : ‘’Son mouvement en avant fut une des plus graves erreurs de Gamelin, car il rompit l'équilibre de tout le front nord-est. Les choses n'auraient sans doute pas si mal tourné si cette armée avait été tenue en réserve derrière le flanc gauche’’.
Sa carence intellectuelle, son manque de rigueur dans l'analyse, ses exposés compliqués se perdent dans les détails, son manque de jugement, son impulsivité, ses contradictions, qui lui font confondre les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945, doivent s'expliquer par des troubles pathologiques de la mécanique cérébrale.
Des médecins donnent la date de 1932 pour l'impaludation pratiquée sur Gamelin, confirmant de manière implicite le diagnostic de syphilis, maladie qu'il aurait contractée au Brésil alors qu'il occupait le poste d'attaché militaire à l'ambassade de France.
Mais, en 1939, aucun médecin militaire du Val-de-Grâce ne s'est permis d'évoquer le chancre syphilitique du généralissime.
Bien entendu tout cela a été dit et écrit après guerre et la défaite de 1940 seulement comment expliquer des lors que Gamelin, avait une faible capacité à mener les hommes, d’organiser, et qu’il a un manque de charisme général.
Comment expliquer que Gamelin privilégie les contacts avec les hommes politiques parisiens — depuis son quartier-général de Vincennes — plutôt que la proximité du front. Ce point était encore exacerbé par la réticence de Gamelin à employer la radio pour transmettre ses directives, préférant le téléphone filaire ou les coursiers
Tout cela serait à mettre sur le compte de sa maladie ?????