Ne pas avoir prévu une guerre longue, erreur hitlérienne ?

Nous sommes dans le coeur du réacteur !

La directive n° 6, anti-anglaise et muette sur le sort de la France, n'est compréhensible qu'au second degré, tellement elle est à rebours de Mein Kampf et de tout le nazisme. Il s'agit d'ancrer ses généraux dans l'idée d'une revanche de 1918 puis de les réorienter par petites touches vers un ennemi seulement français et un objectif consistant à le faire lâcher par l'Angleterre.

Oui, il n'est pas sûr de vaincre à Sedan, c'est la part du risque... un risque très inférieur à celui d'une guerre longue, précisément.

Une fois cette percée acquise, il fait ce qu'il veut -y compris une première esquisse de Haltbefehl les 17-18 mai, où il surjoue la nervosité pour imposer son plan d'encerclement, en envoyant vers la mer tous les blindés alors que Halder, Manstein et compagnie voulaient en garder la moitié autour de Saint-Quentin.

[Jumbo]

Il n'est pas sûr de vaincre à Sedan, mais le plan est quand même bien monté.
1/ surprise d'arriver par où on ne l'attendait pas, malgré les rodomontades de Pétain affirmant que s'ils passent par là, on les"cueillera à la sortie du bois". On a vu ce qu'il en est advenu!
2/ choix du lieu de la percée de la ligne Maginot. C'est là que la "vraie" LM s'arrête pour laisser la place à de légers blockhaus sans couverture de l'artillerie des gros ouvrages.
3/ répétition de la tactique employée en Pologne; les blindés foncent et on verra le reste après.
4/ choix des hommes, en l'occurrence Guderian et Rommel pour appliquer le point 3 à la perfection.
AH avait quand même mis toutes les chances de son côté.

[Dog Red]

La directive n° 6, anti-anglaise et muette sur le sort de la France, n'est compréhensible qu'au second degré, tellement elle est à rebours de Mein Kampf et de tout le nazisme. Il s'agit d'ancrer ses généraux dans l'idée d'une revanche de 1918 puis de les réorienter par petites touches vers un ennemi seulement français et un objectif consistant à le faire lâcher par l'Angleterre.

Ok.

Oui, il n'est pas sûr de vaincre à Sedan, c'est la part du risque... un risque très inférieur à celui d'une guerre longue, précisément.

Absolument et c'est très prussien, du risque doit naître la bataille à front renversé qui doit apporter la victoire décisive.

Une fois cette percée acquise, il fait ce qu'il veut -y compris une première esquisse de Haltbefehl les 17-18 mai, où il surjoue la nervosité pour imposer son plan d'encerclement, en envoyant vers la mer tous les blindés alors que Halder, Manstein et compagnie voulaient en garder la moitié autour de Saint-Quentin.

Ici je décroche :
1. en quoi le "coup de stress" des 17-18 mai permet à HITLER d'imposer l'encerclement des Alliés ? (c'était le plan) ;
2. HALDER (MANSTEIN est en Pologne à ce moment-là) voulait garder la moitié des Panzer autour de St-Quentin ?

Merci de préciser une peu ta pensée François s'il te plait.

[dynamo]

aux dates citées par François, Rommel ne répond plus et cela déplaît fortement à l'OKH.

Manstein participe à la bataille à la tête d'un corps d'armée, mais ne semble pas être consulté sur son déroulement. Le 18 mai, Hitler impose bel et bien, après un long bras de fer avec Halder où il fait déjà équipe avec Rundstedt, une manoeuvre d'encerclement général, sans le dire encore (puisque, parvenu à Abbeville, Guderian attend toute un journée pour savoir s'il doit bifurquer vers Le Havre ou Boulogne). Le plan initial n'était prévu que jusqu'à Sedan, ensuite il n'y avait plus qu'un vague "direction Basse-Somme".

[Dog Red]

aux dates citées par François, Rommel ne répond plus et cela déplaît fortement à l'OKH.

Après le 15 mai je n'ai plus la chronologie précise en tête.

De mémoire c'est surtout le moment où RUNDSTEDT s'inquiète de l'écart qui commence à se creuser entre la pointe de son groupe d'armées et son infanterie.
S'en suit la pression sur KLEIST et GUDERIAN qui va feindre "d'une reconnaissance en force" pour poursuivre…

Je dois relire mes bases.

Mais la moitié des Panzer à St-Quentin ça m'échappe.

[Dog Red]

Manstein participe à la bataille à la tête d'un corps d'armée, mais ne semble pas être consulté sur son déroulement.

Au temps pour moi.
Et non, je n'ai jamais lu non plus qu'il avait été consulté durant la bataille.

Le 18 mai, Hitler impose bel et bien, après un long bras de fer avec Halder où il fait déjà équipe avec Rundstedt, une manoeuvre d'encerclement général, sans le dire encore (puisque, parvenu à Abbeville, Guderian attend toute un journée pour savoir s'il doit bifurquer vers Le Havre ou Boulogne). Le plan initial n'était prévu que jusqu'à Sedan, ensuite il n'y avait plus qu'un vague "direction Basse-Somme".

Ha oui d'accord.
Je dois absolument relire la période 15-25 mai !

Frieser en parle avec de belles cartes, non ?
Ok je ...
JD

[Dog Red]

Frieser en parle avec de belles cartes, non ?

Mon intérêt pour 1940 remonte aux années '90 avec feu mon grand-père.
Je fais de gros efforts de rattrapage à l'approche du 10 mai 2020

Bonsoir,

Le plan initial n'était prévu que jusqu'à Sedan, ensuite il n'y avait plus qu'un vague "direction Basse-Somme".

La direction à prendre après Sedan était déjà clairement indiqué dans le Heeresgruppenbefehl 5 (Heeresgruppe A)
du 29 février 1940 . Après le passage de la Meuse, la Panzergruppe Kleist devait gagner la ligne Hirson-Montcornet-
Rethel-Attigny .