Histoire compliquée sans réponse.

La maison qui est mitoyenne à la nôtre est vide la plupart du temps. Elle appartient à une dame née d'un père allemand et d'une mère lituanienne.
Elle est née un peu après la guerre, en Lituanie. Donc en URSS. Elle nous a raconté que son père s'est réfugié (???) en Lituanie en 1945 car il était "nazi" (?). Notre voisine n'a su qu'il était allemand qu'à ses 18 ans. C'est curieux.
Notre voisine s'est retrouvé en RDA pendant plusieurs années, puis a pu arriver en RFA en 1976. Vous comprendrez bien que je ne pose pas de question. Tout est tellement étrange ! Elle parle assez bien le français pour se faire comprendre correctement.
Pour la petite histoire, sa fille est actrice et coach. Elle tourne pas mal pour la TV (Un cas pour deux; téléfilms...). Elle a eu un petit rôle dans un film allemand qui a eu un Oscar (exil de juifs vers l'Afrique Australe). Elle a également été au générique d'un film avec Robert Mitchum.

[frontovik 14]

Curieuse cette histoire...
Qu'elle n'ait connu la nationalité, ou l'identité de son père n'est pas surprenant, bien des "enfants de boches" en France n'ont appris la vérité que bien des années ou des décennies après la guerre. Par contre qu'un "nazi" ait pu se réfugier en Lituanie c'est à peine croyable, la plupart des Allemands y ont été expulsés ou envoyés dans des camps ou exécutés. Ou alors un Allemand communiste??? Mais pourquoi l'avoir qualifié de nazi?

Peut être sont-ils originaires de Memel,une situation très compliquée......

Ou peut-être un Allemand de Konigsberg ou de Prusse orientale qui a su passer inaperçu en passant en Lithuanie plutôt qu'en restant dans un territoire devenu officiellement russe: la Lithuanie était une république soviétique, mais il a peut-être eu plus de facilité à passer pour un Lithuanien que de rester dans une région (devenue l'oblast de Kaliningrad) en voie de russification. Un "nazi", le terme doit être sans doute pris au sens très, très large, et s'appliquer assez "généreusement" aux Allemands en Russie après la guerre.
Il y avait moyen de passer entre les mailles en se faisant discret et en s'adaptant. J'ai l'exemple d'une connaissance, qui, officier allemand à Stalingrad, réussit à échapper à la capture; d'origine germano-polonaise (il s'appellait von Szczepanski) il parlait suffisamment le polonais pour se faire passer pour un réfugié polonais, il a été aidé par des paysans et en 45, il était de retour en Allemagne (de l'ouest).