Page 11 sur 19

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 30 Sep 2012, 09:23
de Tri martolod

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 03 Oct 2012, 01:39
de Jacques A.COLIN
Bonsoir,
Merci pour cette communication...que de souvenirs lointains...! après tant d'horreur... :cheers:
defilé de la victoire Dijon reduit.JPG
defilé de la victoire Dijon reduit.JPG (39.35 Kio) Vu 1987 fois


mes respects

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 29 Oct 2012, 12:25
de Jacques A.COLIN
Bonjour à tous les amis de ce fil (7650 visiteurs à ce jour)

Après une escapade sur un fil au sujet "brûlant ..!", je reviens sur ce fil pour apporter des précisions sur certains sujets négligés dans le récit précédent (Résistance, maquis...) qui m'ont valu quelques "mèl" de demande d'éclaircissement ...
Merci de me dire ici vos souhaits.
A bientôt
Aux Sauvas septembre 43.JPG
Aux Sauvas septembre 43.JPG (98.83 Kio) Vu 1871 fois

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 29 Oct 2012, 13:21
de fbonnus
Grand Merci Jacques !
Amicalement

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 04 Nov 2012, 18:53
de coco
De Bernard

Merci Jacques

C'est avec passion et émotion que j'ai suivi ton parcours de maquisard et Combattant.
Ton passage au Château de Montmaur où tu côtoies MORLAND dont une équipe non armée assure sa protection.
Des décennies plus tard en arme jour et nuit sa protection était assurée. J'ai passé de nombreuses heures à monter la garde rue de Biévres à Paris.
Cordialement

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 07 Nov 2012, 17:50
de Jacques A.COLIN
coco a écrit:De Bernard
Merci Jacques
C'est avec passion et émotion que j'ai suivi ton parcours de maquisard et Combattant.
Ton passage au Château de Montmaur où tu côtoies MORLAND, dont une équipe non armée assure sa protection.
Des décennies plus tard en arme jour et nuit sa protection était assurée. J'ai passé de nombreuses heures à monter la garde rue de Biévres à Paris
Cordialement

Merci Bernard pour cette émotion partagée
Pour la petite histoire voici quelques détails :
Quand, fin février 1943, je fus désigné avec mes 4 copains pour une garde (symbolique !) au Beylon, je ne connaissais l'identité, ni même le nom de guerre du personnage à protéger ..! Ce ne fut que plus tard que je rencontrai "Morland" au Château de Montmaur parmi les autres "apprentis résistants" que nous étions alors ... Pour moi il n'était alors qu'un "Ancien" de 26 ans, prisonnier évadé ...

Ce n'est que beaucoup plus tard, dans les années 60 que j'appris que Morland et François MITTERRAND ne faisaient qu'un ...

Je l'ai revu le 22 août 1986 lors de son voyage à Montmaur pour saluer ses anciens compagnons et la tombe de MAUDUIT, mais le service d'ordre dont tu faisais peut-être partie(?) m'empêcha de l'approcher, je n'avais pas mon invitation ...

Dix ans plus tard, j'écrivais dans une feuille de chou locale :

J’avais un camarade …
Le hasard malencontreux a voulu que le postage de la première lettre du “Roi Guillaume” soit effectué le jour du décès de l’ancien président de la République, François Mitterrand. Très respectueux des opinions de tous mes correspondants, je conçois fort bien que certains d’entre vous aient pu être frappés par le côté un peu dérisoire de notre lettre, face au retentissement mondial de cette disparition.

A quelques jours près, et bien que ce n’en fusse pas le lieu, je n’aurais pu m’empêcher d’adresser ici un adieu, peut-être un au revoir, non pas à l’homme public, au politique, au chef d’état brusquement encensé, mais au simple camarade de résistance, et à travers lui, à tous mes amis de la “Chaîne” qui ont eux aussi pris le chemin de la Connaissance, comme nous le ferons un jour ...

Prisonniers évadés, soldats refusant la défaite, jeunes fuyant le STO, rescapés d’Espagne, juifs, communistes, jocistes, agnostiques, issus de tous milieux, nous ne sommes plus, hélas, qu’ une vingtaine au plus de vivants qui, en 1943, avons côtoyé “Morland”, mangeant à la même table dans la grande salle du château de Montmaur, discutant passionnément du devoir et de la philosophie de résistance, sous la houlette de ce chevalier des temps modernes qu’était l’inspirateur du réseau : Antoine Mauduit.
J’avais dix-huit ans, il en avait vingt-six ... j’étais un “bleu”, lui un ancien ... Je faisais les pluches au Beylon, et lui lisait Platon et Virgile dans le texte ...

Quoiqu'en aient pu dire contempteurs ou thuriféraires, l’ambition d’alors, pour F.M. comme pour nous, n’était pas la carrière politique, l’appartenance à un camp ou à un autre, le triomphe d’idées sur d’autres idées ou l’opposition droite gauche qui ne voulait pas dire grand-chose... Seuls comptaient : La survie du groupe, la préparation psychologIque et matérielle au combat, la libération de la Patrie, et, pour Mauduit surtout, la lutte contre le “mal absolu” dont le nazisme était l'incarnation.

C’est le croisement indéchiffrable des situations et des qualités naturelles qui forgent le destin des hommes. Ces dernières devaient être grandes chez Morland puisque ce fut lui qui fut choisi parmi plusieurs candidats, et non des moindres, par le comité de notre mouvement pour aller chercher de l’aide au gouvernement de la France libre à Alger. A partir de là sa voie était tracée, sa rencontre difficile mais néanmoins positive avec De Gaulle en faisait un homme de gouvernement incontournable pour les temps futurs ... Mais cela est une autre affaire, celle du demi-siècle écoulé, qui appartient à l’Histoire.

Pour un ancien de Montmaur, c’est donc un adieu à “Morland” mais aussi, à travers lui, à ceux que le destin n’a pas comblé de la même gloire, bien qu’ ils en fussent dignes. Leurs noms vrais ou de guerre étaient : Mauduit, De Monjoie, Lumière, Defrêne, Roussel, Chalmey, Belleval, Hardy, Zazou, et combien d’autres compagnons disparus ... ?
Au soir d’une vie bien remplie, je me surprends à penser que c’est aussi un adieu à notre jeunesse ardente et passionnée, temps de la fraternité vraie et de l’amitié sans calcuL..

Que reste-t-il de tout cela ??? quelques photos,... vieilles photos,... de ma jeunesse...


Et 16 ans après, 2012, je reste seul à pouvoir évoquer ces moments..! Nostalgie.....................
tableauvignette.jpg

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 26 Nov 2012, 16:35
de Bruno Roy-Henry
Récit passionnant qui mérite bien d'être transmis aux générations futures. Il est dommage que vous n'ayez pu saluer Mitterrand lors de son passage à Montmaur quand il était président. Je suis certain qu'il ne vous avait pas oublié. Il avait une mémoire extraordinaire, était très physionomiste et fidèle en amitié. A ce que j'ai compris, la chaîne était rattachée à l'ORA. Pour ce qui est de Michel Caillaux et de Mitterrand, je ne me souvenais pas qu'ils s'étaient rencontrés si tôt en 1943. D'après la photo que vous avez donnée, c'était plus vers fin mars 1943 que mai, à mon avis. Pourriez-vous donner une date plus précise ? Merci pour l'ensemble de vos témoignages.

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 26 Nov 2012, 23:39
de Bruno Roy-Henry
Bruno Roy-Henry a écrit: Michel Caillaux.


Michel Cailliau.

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 27 Nov 2012, 01:38
de Jacques A.COLIN
Bruno Roy-Henry a écrit:Récit passionnant qui mérite bien d'être transmis aux générations futures. Il est dommage que vous n'ayez pu saluer Mitterrand lors de son passage à Montmaur quand il était président. Je suis certain qu'il ne vous avait pas oublié. Il avait une mémoire extraordinaire, était très physionomiste et fidèle en amitié. A ce que j'ai compris, la chaîne était rattachée à l'ORA. Pour ce qui est de Michel Caillaux et de Mitterrand, je ne me souvenais pas qu'ils s'étaient rencontrés si tôt en 1943. D'après la photo que vous avez donnée, c'était plus vers fin mars 1943 que mai, à mon avis. Pourriez-vous donner une date plus précise ? Merci pour l'ensemble de vos témoignages.


Merci de votre confiance; je ne puis vous donner la date précise de la réunion, car, jeune bleusaille, je n(y participais pas... les jeunes recrues ne faisaient pas partie du premier Cercle... mais elle se situe selon moi dans la semaine de Pâques 1943, Mauduit ayant enjoint notre groupe de rallier à pieds le monastère de la Salette...à 45 Km de Montmaur.(photo)
Retour de La Salette.JPG
Retour de La Salette.JPG (100.09 Kio) Vu 1508 fois

Le but de la réunion était de jeter les bases d'un Mouvement de Résistance des Prisonniiers de Guerre (MRPG). Dans une seconde réunion que JEAN ROUSSEL (Compagnon de Captivite de MAUDUIT) date de Fin Mai/JUIN, c'est Mitterrand et non Caillau qui fut désigné pour aller chercher des armes auprès de Londres et La France libre... ICI commence son vrai parcours de résistant...sous le nom de MORLAND...traqué par la Gestapo...

Je reviendrai certainement ici pour en parler, si Dieu me prête vie...

Mon amical salut,

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau messagePosté: 01 Déc 2012, 13:01
de Jacques A.COLIN
Bruno Roy-Henry a écrit:Récit passionnant qui mérite bien d'être transmis aux générations futures. Il est dommage que vous n'ayez pu saluer Mitterrand lors de son passage à Montmaur quand il était président. Je suis certain qu'il ne vous avait pas oublié. Il avait une mémoire extraordinaire, était très physionomiste et fidèle en amitié. A ce que j'ai compris, la chaîne était rattachée à l'ORA. Pour ce qui est de Michel Caillaux et de Mitterrand, je ne me souvenais pas qu'ils s'étaient rencontrés si tôt en 1943. D'après la photo que vous avez donnée, c'était plus vers fin mars 1943 que mai, à mon avis. Pourriez-vous donner une date plus précise ? Merci pour l'ensemble de vos témoignages.


Bonjour Bruno,
je réponds ici à la question soulignée dans la citation ci-dessus.:

Non, pour moi en tous cas, la Chaîne n'existe pas alors, comme mouvement de résistance... Ce n'est qu'un concept dans l'esprit d'Antoine Mauduit, dont F.M. dira qu'il n'a jamais rencontré d'homme au charisme et à l'élévation d'esprit aussi extraordinaire...( en substance..!)

Donc la Chaîne n' était pas rattachée à l'ORA ( balbutiante à l'époque..) et la Chaîne ne sera jamais homologuée comme Mouvement de Résistance, Mauduit, porteur de ce concept, ayant été arrêté et déporté le 29 janvier 1944, à Le Saix...

Cela ne veut pas dire que des liens n'existaient pas avec des membres actifs de l'ORA et la photo citée le prouve,où
nombre d'entre eux figurent...

Pour ce qui est de F.M. et CAILLIAU, je ne connais rien de leurs relations, mais un document que je possède, raconte que tous deux étaient présents à la réunion qui désigna Mitterrand pour chercher de l'aide à Londres... De juin à novembre je crois, mais cela n'engage que moi, que l'action de F.M. se résuma à rechercher tous azimuts, les moyens d'effectuer le voyage, grace à cette ORA devenue bien vivante...malgré Gestapo et Milice...

Je ne reviendrai ici que pour parler de mon parcours au sein de cette "CHaîne" mythique, qui à influencé toute mon existence...!
Paris soir.jpg
Paris soir.jpg (212.12 Kio) Vu 1378 fois

Ainsi naquit la CHAÎNE...

Salut à tous