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"39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Retrouvez ici toutes les histoires vécues et les récits de guerre. Déposez ici les témoignages en votre possession sur la vie pendant le conflit. C'est un pan important du devoir de mémoire cher à notre forum.

Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 11  Nouveau message de Jacques A.COLIN  Nouveau message 20 Jan 2012, 16:04

Petite précision. La photo insérée est issue de WIKIPEDIA licence COMMON mais c'est très exactement celle que j'aurais pu faire, à l'époque si j'avais eu un appareil photo...! Altitude calculée: environ 300 mètres
les ME109 ne passaient pas au dessus de chez nous car leur vitesse ascentionnelle supérieure leur permettait de gagner rapidement par la droite leur lieu de rassemblement.
C'était effectivement très angoissant...


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 12  Nouveau message de huck  Nouveau message 20 Jan 2012, 20:11

Merci.
Petite question, Jacques : qu'est-ce que "Cyrano2B14225"?
Autre question curieuse : votre avatar, est-ce vous en uniforme?


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 13  Nouveau message de Jacques A.COLIN  Nouveau message 20 Jan 2012, 23:26

a: signature contractée pour ce site: Mon héros préféré+la Saint Valentin (ma naissance)
b: oui c'est moi. La photo date fin mai 1945 just after the Victory...
à votre disposition pour d'autres détails...

cordialement
Jacques


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 14  Nouveau message de Jacques A.COLIN  Nouveau message 09 Fév 2012, 19:06

39-45 Récit d'un ancien


Le TEMPS de l’HORREUR

Suite n° 4

.
En intermède:Adresse au lecteur:

Avant de poursuivre ce récit, qui est, je le rappelle destiné aux génération futures, je crois devoir exposer et analyser le contexte historique, social,, politique… dans lequel j’ai grandi en ce début de guerre mondiale…Et cela, du point de vue du jeune adolescent que j’étais, emporté par une tourmente qui le dépassait… ! Ne serait-ce que pour éviter une interprétation erronée de certaines situations étranges ou ambiguës que l’on découvrira…

Quand la guerre est déclarée en 1939, les départements Nord et Pas de Calais (les « Régions » n’existent pas administrativement.) constituent le bassin industriel , agricole, et de peuplement l’un des plus importants de France l : Les terres de ces deux département sont très riches .. l’agriculture et l’élevage sont très productifs et les marchés d’une multitude de bourgs exportent le surplus des besoins alimentaires vers le sud :mais aussi vers l’Angleterre…

Au centre horizontal la grande balafre du bassin minier qui s’étend de Béthune à Valenciennes et se prolonge en Belgique jusqu’à Charleroi… fournit au pays une grande partie de ses besoins énergétiques ; Après l’armistice de 1918 une population nombreuse d’immigrés recrutée par besoin…Polonais, Portugais, et même nord africains démobilisés s’est rapidement intégrée à une population chaleureuse, aux dures conditions de travail…

En 1939 La ville de LiILLE, où je suis né en 1925, est pratiquement la capitale de cet ensemble de gros bourgs et ports datant de l’époque mérovingienne et du Haut Moyen-Age …même si ARRAS, grande ville historique, complètement détruite en 14-18, et reconstruite est toujours la préfecture du Pas de Calais

Depuis la révolution industrielle libérale du second Empire, un grand nombre de ruraux attirés par des bons salaires espérés s’est agglutiné aux abords de la grande ville, près des usines, formant peu à peu de grands faubougs, qui ont pour nom : FIVES, HELLEMMES, LA MADELEINE LOMME, RONCHIN, LAMBERSART , (j’en oublie) petites communes indépendantes, ou ils s’entassent dans des habitations sommaires, des cités linéaires, souvent construites par les patrons, capitaines d’industrie, aux méthodes souvent paternalistes... mais intraitables…!
La vie administrative, économique, commerciale s’y exerce intra-muros des gigantesques fortifications de Vauban qui subsistent, presque intactes ; Seule une grande brêche au sud-est, justifiée par l’arrivée au centre ville du chemin de fer au XIX siècle…(1846°)
Toutes les branches de l’industrie sont présentes dans ces faubourgs : Chimie, métallurgie dans toutes ses déclinaisons, ateliers de chemin de fer…filature et industrie cotonnière, (la laine est surtout traitée à Roubaix..) usines à gaz, ..etc.
………………………………………..

Pour comprendre la situation dans laquelle se trouve la population ouvrière lilloise au début de la guerre puis sous l’occupation allemande, (ces sales Boches…n’en déplaise à certains) il faut se rappeler que : :
Peu ou pas de téléphone (seulement dans bureau de postes rares et éloignés , peu de Radio, ,pas de « super marché », les achats alimentaires se font chez le petit épicier du coin… ! les livraisons pondéreuses : charbon, bière au tonneau, se font par de grands fardiers hippomobiles de même que le ramassage et l’évacuation des ordures…et des fosses d’aisances.. à défaut de tout à l’égout…

Dans les habitations de construction pourtant récente (post-14/18) l’équipement sanitaires est généralement des plus précaires : très rares sont baignoires ou douches installées, la machine à laver, l’aspirateur, bien qu’inventés sont totalement absents…
On va au travail souvent à plusieurs kilomètres, à pieds ou sur un lourd vélo qui n’a rien à voir avec ceux des coureurs du Tour de France déjà bien allégés et dotés depuis peu du premier « dérailleur » … !

Ceux qui ne peuvent retourner chez eux à midi, emportent « la gamelle » qu’ils déposent le matin chez la tenancière d’un minuscule « estaminet » qui la fera chauffer sur sa grosse cuisinière à charbon et l’accompagnera parfois d’un bol de soupe de légumes épaisse et roborative…

A cette population ouvrière pauvre mais fière, souvent d’origine flamande ou picarde, se sont agrégées successivement, en deux décennies, de nombreuses familles d’immigrés : polonais recherchés pour leur ardeur au travail, réfugiés espagnol accueillis par solidarité, italiens fuyant le fascisme…et même nord-africains….
……………………………………………………

En 1940 toutes les populations des régions occupées en 14-18 par l’armée allemande gardent un souvenir horrifique et sanglant de cette occupation…et particulièrement à Lille, martyrisée pendant quatre ans après un siège meurtrier et ravageur… Peu de familles qui n’aient encore à pleurer des parents disparus dans la grande confrontation…

Et moi, qui ne suis alors qu’un adolescent boutonneux, je ne puis qu’entendre mon père évoquer la souvenir de Papa Louis et Mémé Adélaïde, morts pour la France à Saint Omer, du cousin Louis tué en Argonne, de Lucien et Marcel, mes oncles maternels, disparus au Chemin des Dames en 1915 et à Suippes en 1916…dont les parents mourront de chagrin en 1917 et 1918 faisant de ma mère une orpheline de guerre….

Donc, en juin 1940, pour tous les gars de ch’nord, l’allemand envahisseur c’est le BOCHE de 1914, l’ennemi redouté et haï….mais provisoirement le plus fort…Et on ne parle pas encore de Nazisme… !

C’est alors que, devant l’incroyable effondrement de notre défense, naît dans l’inconscient populaire, cet appel de tous les temps à un sauveur suprême…Il faut arrêter çà… !
Qui mieux que le vainqueur de Verdun, désigné le père de ses soldats, vénéré du peuple et des anciens combattants de la « Der des Der » , apparemment non compromis dans des tractations politiques,, peut répondre à cet appel… ?...Le gouvernement se disloque, De Gaulle est inconnu mais sauve l’Honneur, et un parlement croupion de tous bords vote les pleins pouvoir à celui qu’inconsciemment on attend :PETAIN

Et nous. ? petits ouvriers français…dans tout çà ??? il faut bien vivre… ! mais on les aura…

A suivre…


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 15  Nouveau message de Jacques A.COLIN  Nouveau message 15 Fév 2012, 20:03

Le TEMPS de l’ HORREUR



2 : Le commencement de la faim et de la peur…

Début novembre fut instauré le système de rationnement par ticket. En quelques mois la situation alimentaire s’était considérablement dégradée, et mes parents avaient déjà les plus grandes difficultés à remplir les estomacs des quatre enfants, d’autant plus que ma mère attendait la cinquième, conçue pendant notre séjour dans les caves de l’exode à Saint Omer…

On commençait à voir de longues queues devant les magasins…avec souvent la déception des derniers arrivants frustrés par l’épuisement du stock…

Au moment de l’arrachage des pommes de terre, je fus, accompagné de mon frère cadet Pierrot, à la fois témoin et participant à des scènes étranges et lamentables : Dès qu’un mystérieux « téléphone arabe » signalait qu’un champ de pomme de terre allait être récolté par son exploitant dans la grande et riche plaine du côté des Quatre Cantons, une foule d’affamés, arguant du moyenâgeux droit de glanage, se dirigeait vers le lieu, muni de sac en jute et du « quatre-dents » pour attendre (théoriquement) que le censier ait arraché ses plants et ramassé sa récolte… Je dis théoriquement, car la foule était telle autour des grands champs rectangulaires, qu’elle formait un large cordon rapace d’où, inévitablement, surgissaient de nombreux 4xdents qui grignotaient la récolte sur plusieurs mètres, malgré la présence de gens d’armes (non identifiés… !) appelés a la rescousse par le fermier…
A peine le dernier tombereau était-il sorti du champ… la foule des glaneurs se précipitait, chacun essayant de repérer une petite surface qui aurait pu échapper à la grande herse et aux ramasseurs…Jusque la fin du jour, plusieurs centaines, d’hommes, femmes, enfants, grattaient retournaient leur petit carré de terre, se disputant parfois violemment avec un voisin trop envahissant…
Pierrot et moi, vite épuisés par ce travail harassant, n’avions généralement qu’une modeste récolte d’un kilo ou deux de minuscules gobilles, qui seraient cependant bien accueillis par notre maisonnée famélique…
Mais cette scène, gravée indélébile dans ma mémoire, heurtait fortement la sorte de confiance en l’avenir de l’adolescent que j’étais, déjà très engagé pour la dignité du mouvement ouvrier…
Je prévoyais alors que ce n’était que le commencement de la Faim, cette faim lancinante qui ne se terminerai que lorsque le pays serait libéré de l’envahisseur…
La suite de mon histoire ne me démentit pas…
…………………………………………………………………..
L’hiver 40/41 fut longuement très froid mais moins neigeux que le précédant… Dans notre région le seul fournisseur de chauffage et d’énergie gazière ou électrique, est le charbon de houille.. Avant la guerre il était distribué dans les foyers par de grands fardiers hippomobiles par sac de 50 kilos…le jour de la paie de préférence…
La rumeur publique fait état de son abondance sur les carreaux des mines de Lens ou de Béthunes, mais nous resterons tout l’hiver dans la faim et le froid… Alors on brûle tout…tout ce qui tombe sous la main, pour au moins faire cuire une maigre pitence…J’ai même vu mon brave papa s’attaquer à des plaques de bitume d’un trottoir, pour nous nous réchauffer par la combustion du goudron qui empestait la maison…
Cet hiver là fut l’occasion, pour mon frère cadet Pierrot et moi , de notre première action que l’on pourrait appeler, en exagérant un peu, de résistance à l’occupant :
Les Ateliers de réparation des locomotives de la Compagnie du Nord, dont l’entrée se trouvait à une cinquantaine de mètres de notre maison, s’étendaient sur environ un kilomètre de toute la rue Ferdinand Mathias, bordés côté ville par un mur infranchissable, et côté plaine, au-delà de la ligne Lille –Bruxelles, protégés par un épais grillage métallique ininterrompu . A l’abri de ce grillage de nombreuses locomotives en attente de réparations, étaient garées sur des voies parallèles…gardées jours et nuits par des sentinelles allemandes en armes…
Mon jeune frère, à certains égards plus intrépide que moi, était parvenu à creuser un petit passage sous le grillage et nous nous étions entraînés à ramper dans l’herbe jusqu’à ce trou qui nous permettait l’accès direct aux machines. En surveillant le passage des sentinelles qui bougeaient beaucoup pour se réchauffer… Dès que nous jugions le moment opportun, nous grimpions silencieusement sur la plate forme de conduite, et Pierrot à qui sa petite taille le permettait, entrait dans le foyer et récupérait les « gaillettes « à demi consumées et transformées en coke que nous empilions dans un sac de jute…Nous ne prenions pas de charbon résiduel dans les tenders, car le poids aurait été un handicap lors de notre évacuation des lieux. Nous fîmes ainsi quelques expéditions jusqu’aux jour où les « fridolins » découvrirent et rebouchèrent le trou … Nos parents ne connurent jamais la source de leur approvisionnement… !
Après la guerre une de ces fameuses locomotives devint un monument du souvenir, devant l’entrée des Ateliers à l’emplacement de ce qui fut le « Café des Cheminots » CROMBEZ, détruit lors des bombardements de 1942…[/pre]
Rue jjaurts loco.jpg




A mi-décembre la Compagnie lilloise des Moteurs reprit son activité, réembauchant ses anciens salariés. Nous abandonnons notre garage allemand sans préavis pour reprendre notre poste à l’usine…
En fait, ce sera changer un cheval borgne pour un aveugle car là aussi nous travaillerons pour les « chleux ». La CLM, Peugeot produisait déjà avant guerre de puissants moteurs Diesel sous licence Krupp (cylindres coulissant à deux pistons opposés.) pour l’équipement des vedettes rapides, et vous pensez bien que l’occupant ne veut pas se priver de cette production… !
Les effectifs étant réduits, je passe facilement du rang de coursier à celui de manœuvre spécialisé, intégrant l’atelier des pièces détachées où je suis affecté sur un tour à métaux…Les cours de soir de l’ENAM, Brd LOUIS XIV ont repris et j’y poursuis, la faim au ventre, mon apprentissage du métier de Tourneur…
C’est pourtant dans cet atelier que je découvrirai les premiers signes volontaires de résistance à l’occupant : sous la promesse d’un secret absolu, un chef d’équipe qui m’avait pris en affection me montra comment saboter un moteur avec un boulette de pâte d’émeri collée dans un recoin de la boîte d’injection….. : Panne garantie, à terme, et anonyme.. !
………………………………
C’est à la fin de cet hiver que commença à apparaître sur les murs de la ville les sinistres affiches « BEKANTMACHUNG » avisant en deux langues, la population de l’exécution, par pendaison ou par les armes, de résistants toujours qualifiés de « JUIFS APATRIDES » ou de « CHEF BOLCHEVIK », et parfois aussi mentionnant l’exécution ou la déportation de cinq, dix, ou vingt otages innocents, ( souvent désignés par les R.G. français) en représailles pour un acte quelconque d’hostilité envers l’occupant….
Je venais d’atteindre mes seize ans… Au mois d’avril, la naissance de Monique fit de moi l’aîné de cinq enfants, me conférant un sentiment de responsabilité familiale accru
Alors, pour l’adolescent idéaliste qui n’avait jamais distingué un « juif » parmi les hommes, non plus un « bolchevik », et qui, quoique militant ouvrier chrétien, était le compagnon de route de ses camarades de travail, communistes par idéal, ce printemps là fut Le commencement de la peur…

A suivre[/align][/pre]


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 16  Nouveau message de huck  Nouveau message 15 Fév 2012, 20:25

Merci encore!
Petites questions, Jacques : Y a-t il eu beaucoup d'ouvriers qui sabotaient les moteurs au sein de votre usine? La répression face à ses sabotages a-t elle était "musclée"? Y a-t il eu des grèves dans les usines du nord de la France, comme ce fut le cas pour les mineurs?


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 17  Nouveau message de Jacques A.COLIN  Nouveau message 17 Fév 2012, 15:49

huck a écrit:Merci encore!
Petites questions, Jacques : Y a-t il eu beaucoup d'ouvriers qui sabotaient les moteurs au sein de votre usine? La répression face à ses sabotages a-t elle était "musclée"? Y a-t il eu des grèves dans les usines du nord de la France, comme ce fut le cas pour les mineurs?

Bonjour Huck, merci à vous (et à tous les précédents intervenants) pour l'intérêt que vous manifestez pour mon récit....

Il m'est assez difficile de répondre à vos (3) questions, car elles se posent pour la totalité de 39-45 et à ce point de mon récit,(printemps 1941) l' "esprit de résistance" est encore balbutiant... (Barbarossa sera en Juin.! pour les communistes...). Mais essayons quand même:

a) Sabotages moteurs dans mon usine ? : Probablement peu, et inconnus, car c'est une décision individuelle et non divulguée...Mais il se généralise alors une forme de sabotage collectif consistant à ralentir la production (lenteurs d'approvisionnement, calibrages des pièces, rodage insuffisant...etc)..

b) Répression musclée ? : Pas à ma connaissance, les allemands ont trop besoin de la production…La répression est plutôt d’ordre professionnel, de la part d’une direction soupçonnée de « collaboration » : reprise de salaire, descente de classement, les moyens de pression ne manquent pas…par contre les « communistes » repérés, sont généralement débauchés, et toujours recherchés par la police vichyssoise…

c) Grèves ? : Quelques grèves sporadiques en solidarité avec les mineurs mais je n’ai pas souvenir de répression aussi dure que pour nos camarades « gueules noires »

Cela dit, permettez moi d’ajouter cette petite note à l’intention des amis qui suivent avec intérêt ce forum :

Je ne fais pas ici œuvre d’historien ou de documentaliste spécialisé 2ww … Mon récit n’est en quelque sorte qu’une « Chronique de la vie ordinaire d’un jeune ouvrier lillois pendant la seconde guerre mondiale de 1939 à 1945»

Or jusqu’à mon recrutement en 1943 par la Résistance, la vie ordinaire c’est « vélo-boulot-dodo » dans un environnement hostile et dangereux : occupation, pénurie alimentaire, bombardements, deuils et destruction induits, déménagements forcés… sans autres informations que le bouche à oreille dans les réunions d’action ouvrière (pour moi la J.O.C, pour les communistes le "cellule de base), mais aussi par l’analyse critique de la propagande des actualités allemandes dans le cinéma de quartier où nous nous réfugions parfois pour nous réchauffer...]

Il n'y a pas là de quoi enrichir l'HISTOIRE...! Dois-je continuer..?
Fichiers joints
Ma rue en couleur reduite.jpg
La maison de ma jeunesse en 1940.(dessin )
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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 18  Nouveau message de alsa.se  Nouveau message 17 Fév 2012, 19:30

Bonjour Jacques,

Il n'y a rien de plus passionnant que de pouvoir communiquer, raconter son vécu. Et il n'y a rien de plus intéressant à lire que les récits d'un personne ayant vécu tout celà, à fortiori lorsque vous vous adressez à des passionnés.
N'oubliez surtout pas de laisser une trace de vos écrits à votre famille. C'est très important. Combien de personnes regrettent de n'avoir aucun souvenir de leurs ainés ?

Non, n'arrêtez pas. Vos écrits sont bien lus ici. Depuis l'ouverture de ce post, plus de 3000 lectures enregistrées !

Encore merci pour vos contributions.

::chapeau - salut::

Eric
Nordwind : dernière offensive allemande, tentative désespérée de l'Allemagne pour renverser le destin.

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 19  Nouveau message de tenace  Nouveau message 18 Fév 2012, 12:08

bonjour Eric,

oui c'est vrai ce que vous dites, comme je regrette de ne pas avoir questionner mon père quand il était encore de ce monde.

Comme beaucoup, et je les comprends, il ne parlait jamais de cette période, et nous, plus jeunes ne posions pas de questions.

Alors oui, merci Jacques pour tout votre récit passionnant, c'est un très bel héritage que vous allez laisser à vos descendants, et à toutes les générations futures si vous le résumez dans un livre.

J'ai eu la chance de découvrir récemment le journal de guerre de mon grand-père écrit pendant la 1ère guerre mondiale, pour moi, c'est un trésor.

Je ne l'ai pas connu longtemps, pour moi, c'était un grand-père gentil, calme, qui ne parlait pas beaucoup, jamais je n'aurais pu penser qu'il ait vécu toutes ces horreurs de la guerre, des tranchées.

Encore mille fois merci Jacques.

Bonne journée à tous.

tenace.


 

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Re: "39-46 - NOTES & MEMOIRES d'un Ch'ti, Maquisard et Combattant Volontaire"

Nouveau message Post Numéro: 20  Nouveau message de Aldebert  Nouveau message 18 Fév 2012, 18:36

Bonsoir,
Oui Jacques bien intéressant ce que tu nous contes.
Ce que j'ai retenu en particulier dans ton récit c'est le problème de la nourriture. Mon père ado en 14-18 a
souffert énormément de la faim. C'était à Lille à l'époque intramuros, il fallait franchir les portes pour sortir de la ville et pour voler des betteraves sucrières dans les champs pour manger. Quand il était pris, ils recevait une bonne raclée par les sentinelles allemandes.
Pour cette principale raison, en 1940 mon père qui ne voulait pas que ses enfants subissent cette même calamité a décidé de fuir le Nord. Nous nous sommes donc joints aux malheureuses colonnes de l'exode, avec néanmoins une récompense au bout du chemin, la belle Bretagne.
Merci pour ton récit.
Cordialement
Albert
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