alfa1965 a écrit:Pour les troupes soviétiques passées du côté allemand effectivement. Mais les Alliés ont livré aussi des russes de l’ancienne armée blanche qui n’étaient donc pas citoyens soviétiques.
Voui, effectivement, mais sur le chiffre estimé d'une migration de 1 500 000 "russes blancs" - en 1925, le BIT l'estimait à 1 100 000 -, au moins 400 000 d'entre eux avaient trouvé refuge en France (!), le reste se dispersant en Europe - dont, à la louche, 200 000 à 300 000 en Allemagne, constituée d'une partie des prisonniers de guerre 1914-1917 libérés tardivement - et ailleurs (y compris une minorité aux Etats-Unis). Un lien intéressant (avec un PDF) évoquant le sujet en France, avant guerre...
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjA1NPkp6jwAhWmxoUKHZQrBHsQFjAJegQIExAD&url=http%3A%2F%2Ffrancerussiecei-nantes.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2016%2F12%2Femigration-des-russes-blancs-en-France.pdf&usg=AOvVaw129fMlERo1Qms6wMfL5Uo0 Tu peux faire confiance aux Anglo-saxons (et notamment à leurs cousins américains) pour ne pas avoir appréhendé, "correctement", en 1944-1945, la situation (très) particulière des "Russes Blancs". Si çà se trouve, les gars des commissions alliées de "tri", s'étaient contentés, en suivant les consignes hiérarchiques, de vérifier l'origine "supposée" du patronyme russe, sans chercher plus loin! ... Il a un nom "russe", il porte un uniforme allemand... zou, direction la "Mère Patrie"!
Dans ce domaine, le traitement du cas des Hiwis avait été honteux. Ces "volontaires" avaient été recrutés dans le camps de prisonniers, alors que le statut d'auxiliaire (non-armé!) était cent fois - je suis gentil! - bien supérieur à l'existence qui les attendait dans les camps de prisonniers! Il convient de ne jamais oublier que c'était Staline, en personne, qui avait refusé de se conformer aux Conventions Internationales de Genève sur le "statut" des prisonniers de guerre. Dans la foulée, le régime nazi avait profité de l'occasion, pour se dispenser des "contraintes" du CIHCR, alors que, avec ou sans "l'accord" du Kremlin, il aurait pu, lui-aussi, traiter les prisonniers russes, en respectant lesdites conventions.
Du coup, le constat des responsabilités respectives est mi-figue, mi-raisin! Le "Petit Père des Peuples", en 1941 et même après, considérait tous les prisonniers de guerre soviétiques comme des lâches, ; la règle étant, selon lui et comme son "copain" berlinois, de mourir sur place, sachant que, en décembre 1941, 3 millions de "Frontovick" étaient, déjà, partis croupir dans des camps allemands.
Benoit Rondeau a bien évoqué le peu de soucis que se faisait l'Etat-Major de l'Armée Rouge, cornaqué par Staline et les commissaires politiques du NKVD, du sort de sa piétaille. Il suffit d'essayer de trouver le bilan (réel!)
des pertes soviétiques, à Stalingrad, entre septembre 1942 et février 1943, où l'Armée Rouge avait très probablement laissé plus de 500 000 morts sur le carreau!
Au sujet de Stalingrad, à propos des, plutôt plus que moins, 20 000 Hiwis" faits prisonniers à la capitulation, on n'en a jamais plus entendu entendu parler. Il est fort probable que les "plus chanceux",qui avaient fini par rallier, après un très long périple, en plein hiver, les camps sibériens, y avaient crevé en cassant du caillou ad vitam eternam.
A vue de nez, l'effectif total des Hiwis se chiffrait, en 1944, à 200 000 "pinpins". Il y a fort à parier que la plupart d'entre eux figurent dans le bilan mortifère des Goulag staliniens. L'URSS mettra près de neuf ans à libérer les prisonniers de guerre allemands, et, en 1955, sous l'ère de Nikita Kroutchev - ex- commissaire politique -, on en trouve encore!
En France, du temps ou un certain F. Mitterand, en 1947, à 30 balais même pas révolus, avait été bombardé Ministre des Anciens Combattants, nous avions très sérieusement ramé pour obtenir la libération des "Malgré-Nous" alsaciens-mosellans. Je me souviens, encore, d'un épais recueil, au format italien, officiellement publié en 1947, par ledit ministère, qui "roupillait", au début des années 70, dans ma belle-famille alsacienne, où étaient regroupées toutes les demandes d'informations des familles, avec, si possible, à la clef, la dernière photo connue de l'intéressé.