Ce n'est pas si simple, car, durant les 6 premières semaines de Barbarossa, les pertes globales de blindés avaient été inférieures à celles subies durant une période de même durée, celle du Westfeldzug du printemps 1940.
Par contre, les pertes humaines, elles, étaient numériquement plus élevées, mais, un, la seule
Wehrmacht, alignait, à elle seule, en 1941, plus de 1, 2 millions d'effectifs de plus qu'en 1940; deux, les statistiques de pertes en "pinpins", communiquées au plus niveau, étaient - sciemment (?) - établies sur la base du rapport 1/1000, qui donnait des résultats trompeurs. Ils indiquaient, certes, des pourcentages "corrects" de morts, de blessés ou disparus, sauf que la méthode minimisait la réalité des pertes humaines au combat et que l'Armée Rouge, même en enquillant veste sur veste, à l'été 1941, était très loin de "lâcher le morceau"... ce qu'avait "prouvé" la deuxième offensive allemande, déclenchée début octobre 1943, qui avait, définitivement, échoué devant Moscou.
A dater d'octobre 1941, l'opposition russe s'était très sérieusement renforcée et l'armée Rouge avait, dès lors, engagée ses forces "intelligemment".
Par exemple, les divisions blindées allemandes (
Panzer-Divisionen), qui, au passage, avaient été "rincées" par 4 mois de campagne intensive, étaient, elles, privées des nécessaires réassorts, car, Dodolf - erreur fatale ? - souhaitait réserver les productions de
Panzer afin de constituer de nouvelles unités!
Cà avait été une erreur monumentale, qui avait eu pour conséquence directe, l'échec devant Moscou. Coup de bol, le "Général Hiver 1941-1942" avait limité l'envergure des opérations menées des deux côtés.
Le 30 avril 1942, le bilan définitif après la campagne d’hiver avait indiqué que la
Wehrmacht avait perdu 1 167 835 hommes, 180 000 chevaux et 75 000 véhicules, depuis le 22 juin 1941 .
En dépit des récentes levées de conscrits, il manquait toujours 280 000 combattants sur le Front Est, tandis que à peine 7500 camions et véhicules légers de remplacement avaient été livrés, entre novembre 41 et mars 1942, tandis que le parc de chevaux de trait n’avait perçu que 20 000 bêtes de remonte.
Le 30 mars 1942, un rapport sur les capacités de combat des 189 divisions allemandes déployées sur le Front Est, avait établi que, seules, huit d’entre elles étaient immédiatement opérationnelles, 47 aptes à mener des opérations offensives limitées, tandis que l’état des 134 divisions restantes variait entre une capacité de défense réduite et un retrait immédiat du front. Quant aux 16 divisions blindées, elles alignaient, en tout et pour tout, 140
Panzer en état de marche, soit l’effectif théorique d’une unique
Panzer-Division !
En mai-juin 1942, l'Armée Rouge s'était, encore," royalement", plantée à l'occasion de certaines offensives, mais, globalement, il s'agissait de ses derniers échecs!
Là, je suis conscient de faire du Hors-sujet, par rapport au déroulement chronologique du conflit, mais, dans les faits, jusqu'à l'été 1941, les "hauts galonnés" de la
Wehrmacht croyaient, tous, dans une victoire militaire rapide.
D'ailleurs, durant une brève période, à l'été 1941, vu les progrès de
Barbarossa, la production allemande de matériels militaires avait été révisée à la baisse... mais on connait la suite, sauf que les doutes n'étaient survenus qu'à dater de l'automne 1941!