L'enrôlement (volontaire ou non) des gamins est un problème aussi vieux que la Guerre, elle-même, mais sa prise de conscience par le "
vulgum pecus", elle, est d'essence récente.
Dans un domaine plus "civil", on ne se posait pas trop de questions sur le travail des "enfants" dans les champs ou les mines. Je vous rappelle, juste, que les vacances scolaires d'été avaient été instaurées, du temps (sous la IIIème République) où l'instruction primaire était devenue obligatoire jusqu'à l'âge de 12 ans, pour que les gamins, à la campagne, puissent aller bosser dans les champs!
Sinon, au XVIIIème et jusqu'au milieu du XIXème, les mousses qui intégraient la marine avaient, couramment, 10- 11 ans, de même que les (plus "favorisés) jeunes aspirants - notamment, dans la Royale Navy! -.
On retrouve une situation similaire chez les jeunes tambours, fifres, etc. de l'Armée de Terre...
Pour mémoire, le célèbre tableau "
Le joueur de fifre" d'Edouard Manet, peint en 1866 et exposé au Louvre... (quand je l'y avais découvert, je devais avoir 10 ans et ce tableau m'avait, alors, sérieusement marqué!)
Le problème n'est, d'ailleurs, pas simple à "gérer" par l'adversaire, car, si, fort heureusement, une grosse partie de ces gamins craque, fort heureusement, dans un environnement de combat, d'autres, en l'absence de toute notion de risque et de "morale humaine responsable", peuvent se révéler extrêmement dangereux - Cf. , par exemple, les enfants-soldats dans le conflit en Sierra Leone, dans les années 1990, qui étaient capables de coller une balle dans la tronche à n'importe qui, sans se poser de question ! -. Certains rapports de l'US Army évoquent un contexte assez similaire, à l'occasion d'engagements menées face à des HJ, en 1945.