L'évacuation "préventive" des civils, dès septembre 1939, dans les zones à proximité immédiate de la "probable" ligne de front, s'explique, mais le monumental boxon du printemps 1940, beaucoup moins!
Un des membres (Tistou 48), a mis en ligne (poste N°20) un "Communiqué du Ministère de l'Intérieur", adressé aux Parisiens, le 1er septembre 1939 (!), qui était totalement aberrant...
... sachant, par exemple, que Paris, déclarée "Ville ouverte", sera occupée, sans combat, le 14 juin 1940 !
L'Exode de 1940 aurait mis sur la route entre 8 et 10 millions de civils, dont, dès le mois de mai, 2 millions de Belges, Néerlandais et Luxembourgeois - mais pour ces derniers, avec une population qui devait avoisiner, alors, 400 000 habitants avec le vent de dos, les estimations les plus sérieuses tablent sur 45 000 d'entre eux ayant cherché à trouver refuge en France, et autant, au nord du Luxembourg et en... Allemagne!
Les injonctions gouvernementales françaises incitant la population à l'évacuation, publiées, pour certaines, dès le mois de septembre 1939, quelque ait été leur légitime soucis humanitaire, étaient, naturellement, porteuses d'un message "défaitiste" - sans objet, à l'époque! -, préjudiciables ne serait-ce que pour le moral des troupes, légitiment inquiètes sur le sort de leurs proches. Elles avaient eu pour résultat d'expédier sur les routes des millions de réfugiés, plus ou moins égarés, même si une bonne part des Français citadins cherchait, le plus souvent, à trouver asile chez leurs cousins campagnards et, "accessoirement", avait mis une pagaille sans nom sur les routes de liaison de notre armée et, très accessoirement, sur celles de l'armée allemande! Au passage, elle avait, aussi, vidé nos cuves d'essence et accaparé une bonne partie de nos moyens ferroviaires (trains et réseau), essentiels pour le ravitaillement de l'Armée. Exode dont les 100 000 victimes inventoriées auraient été, au final, le résultat direct de cette monumentale gabegie!
Certes, cette opinion n'engage que ma petite personne.