Quelques affiches canadiennes :
La propagande encourageait constamment les Canadiens et Canadiennes à la réutilisation et au recyclage afin de transformer les objets conservés en matériel de guerre y compris des explosifs. Ici, on leur demande de garder les restes d'os à cuire que l'on peut traiter pour en faire de la colle pour les avions comme le bombardier Wellington de l'affiche. Concepteur et imprimeur inconnus.
Cet éléphant blanc, l'ultime achat superflu, rappelle aux citoyens d'éviter les extravagances et de cultiver l'habitude de dépenser de façon économe. Contrairement à de nombreuses affiches ultérieures, celle-ci privilégie l'humour pour passer son message. Conçue par Alex McLaren.
Cette affiche privilégie l'humour pour passer le message que l'acharnement au travail permettra la victoire. On y voit Hitler réfugié dans un arbre qu'un castor, emblème du Canada, est en train d'abattre. La propagande de tous les camps employait allègrement la caricature et le dessin humoristique pour dénigrer les chefs ennemis. Conçue par Robert Nichol.
Cette affiche de propagande, datant de 1945, se sert de l'humour et de stéréotypes racistes afin d'encourager les Canadiens à poursuivre la guerre contre le Japon. Hitler, dont la tête est devenue un trophée de chasse, n'est plus une menace, mais la population doit rester vigilante pour vaincre le Japon. Attendre que les Japonais se fassent hara-kiri ou pensent à un suicide rituel, comme mesures alternatives à une capitulation éventuelle, ne saurait suffire à assurer la victoire.
Le dessin accentue les stéréotypes occidentaux à l'endroit des traits physiques des Japonais, notamment les yeux, les dents et les cheveux. Ici, l'empereur japonais Hiro-Hito est présenté sous les traits d'un serpent, créature symbolisant non seulement la lâcheté et la sournoiserie mais également, dans la tradition judéo-chrétienne de la majorité du public canadien, le mal. Conçue par H. Aslin.
J'ai été la victime d'une indiscrétionSur cette image effrayante, un homme mort accuse le public d'avoir entraîné son décès tragique en mer, à cause de leurs commérages. La franchise brutale du concepteur, Harry Mayerovitch, directeur de la section des arts graphiques de la Commission d'information en temps de guerre, expose ici le danger constant de travailler à bord d'un bateau durant la bataille de l'Atlantique. Le producteur semble avoir emprunté ce style effrayant et menaçant aux affiches de films d'horreur de Hollywood, entre autres, à ce succès de 1931, Frankenstein, avec Boris Karloff. En novembre 1943, 30 000 exemplaires de cette affiche furent distribués au Canada. Conçue par Harry Mayerovitch (Mayo).
Sur cette affiche de recrutement, des membres du Canadian Women's Army Corps (CWAC) défilent aux côtés du fantôme de Jeanne d'Arc, l'héroïne française du moyen âge. Les affiches en français et en anglais utilisaient souvent une image identique, mais pas toujours le même message. Ici, le français tire son inspiration du personnage historique même tandis que l'anglais prête aux femmes du Service féminin de l'Armée canadienne son esprit guerrier. Conçue par Gordon Odell.
Source :
Ces affiches proviennent toutes de l'exposition du musée canadien de la guerre à Ottawa.
http://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/propaganda/second_f.shtml