Ligne Maginot

Il est vrai que les allemands ont su mettre à profit les chemins forestiers,utilisés par les bûcherons et autres...alors que les stratéges ne se sont même pas donnés la peine de vérifier la possibilté ou non de l'emprunt de ces passages par l'armée allemande.
Salutations Meisters karl.

Par contre Quentin 76 soulève une question intéressante car effectivement il n'a jamais été prévu de continuer la Ligne Maginot jusqu'à la mer, non pas pour ne pas offenser les belges (*) mais bien pour inciter les allemands à passer par les plaines belges et donc avoir un champ de manoeuvre, s'assurer de l'aide anglaise et, il faut bien le dire, ne pas se battre chez soit.

Je rappelle encore que la Ligne Maginot n'avait pas vocation à être un mur infranchissable, ça c'était la propagande, pas l'optique de ses constructeurs.

Je sais, je dois certainement me répéter mais bon, cette légende de la Ligne arrêtée à la frontière belge m'agaçe un peu, j'y vois chez certains (pas ici, don't worry), le classique argument du "c'est la faute aux autres".





Je le rappelle, mirent en place des fortifications face à la France en vue de "prouver leur neutralité.

Tout d'abord, je ne suis pas d'accord avec la majorité des internautes qui, sur ce forum, ont jugé catégoriquement le ligne Maginot comme inutile même si je comprends cette réaction (car moi aussi parfois je me dis cela). En effet, nous pouvons dire que la ligne Maginot fut inutile pour une SEULE raison : le contournement allemand par la Belgique. Ainsi, si l'armée allemande se serait dirigée vers la ligne Maginot, cette dernière aurait été d'une grande utilité car, nous nous devons de le dire, elle reste quand même une énorme construction militaire, d'une efficacité, sommes toute, non négligeable en raison de son équipement... Bref, si les Français n'auraient pas fait l'erreur d'ignorer la possibilité d'un débordement allemand par la Belgique, ils ne se seraient pas retrouver coincé par l'armée alllemande... Vous connaissez la suite...

Bref, si les Français n'auraient pas fait l'erreur d'ignorer la possibilité d'un débordement allemand par la Belgique, ils ne se seraient pas retrouver coincé par l'armée alllemande... Vous connaissez la suite...

Heu oui mais bon, en fait c'était un des buts de la Ligne : que les allemands passent par la Belgique.

Mais si c'etait leurs but pourquoi n'ont t'-ils pas protegés ce front?

Bonsoir,

A propos de la ligne Maginot, quelques petites considérations que j'ai déjà livrées sur d'autres espaces de discussion et que je recopie ici.

Pourquoi n'a-t-on pas prolongé la ligne Maginot jusqu'à Dunkerque ? C'est la question que tous les Français se posaient dès 1926 et qu'ils se posent encore aujourd'hui ! La réponse était : il faut ménager la susceptibilité des Belges. Après le naufrage de mai/juin 1940, il était bien sûr commode de désigner un responsable et de perpétuer le mythe de la susceptibilité des Belges.

En réalité, la Belgique a toujours souhaité la prolongation de la ligne Maginot le long de ses frontières. A diverses reprises, elle insista auprès des autorités françaises pour fortifier les frontières Nord jusqu'à la mer. Les Belges n'étaient pas dupe du choix délibéré du commandement français. Il était évident qu'en cas d'agression,les Allemands contourneraient la ligne Maginot en passant par la Belgique... ce que souhaitait les Français.
En 1931, lorsque le baron de Gaiffier, ambassadeur de Belgique à Paris, insista auprès de Pétain, ce dernier répondit sans ambages qu'il était opposé à la prolongation de la ligne Maginot:

"car il entendait se réserver la possibilité d'une guerre de mouvement en Belgique (...) il ne voulait pas renoncer à un aussi beau terrain de manoeuvre, qu'il considérait comme sien"

Quelques points de repères :

- 17 décembre 1926. Le problème de la frontière du Nord est au centre du débat lors de la réunion du Conseil supérieur de la Guerre. Une majorité se dessine en faveur de l'entrée des troupes françaises en Belgique dans le cas où celle-ci serait à nouveau envahie par l'Allemagne. Pétain se prononce sans ambiguïté en indiquant que la question de savoir si l'on doit fortifier ou non la frontière du Nord est sans importance.

La situation est telle, affirme-t-il, qu'en tout état de cause nous aurons à nous porter en avant. Si la Belgique est avec nous, nous la renforcerons sur la ligne Anvers-Namur-Meuse. Si elle est contre nous, il n'y a rien à redouter au début, tant qu'elle n'aura pas été appuyée par l'adversaire. Alors nous entrerons chez elle pour y chercher un champ de bataille défensif.

- 28 mai 1932. Au cours d'une réunion en présence d'Albert Lebrun, président de la République, le général Gamelin donne lecture d'une lettre de Pétain :

Le problème de la défense du Nord a été réglé le 18 janvier 1927 conformément (...) La Commission de Défense des Frontières a émis l'avis de se borner, en temps de paix, à effectuer quelques travaux sommaires de points d'appui (...), ces points d'appui devant jalonner la base de départ des armées du Nord en prévision de leur avance en territoire belge. Il s'agissait donc alors non d'organiser un front défensif, mais de préparer aux bords de la frontière un équipement mobile du champs de bataille et d'assurer son transfert rapide en Belgique.

Un peu plus tard, Pétain s'oppose à la fortification de la frontière du Nord (réclamée par les élus du Nord) à laquelle le ministre de la Défense nationale (Piétri) souhaite consacrer 250 millions. Les militaires se demandent si ces 250 millions ne seraient pas plus judicieusement utilisés dans d'autres branches de la Défense nationale.

Bref, sans nous appesantir, les Belges furent effectivement susceptibles :
- par l'attitude de l'état-major français qui considérait le territoire belge comme un superbe champs de manoeuvre et, à cette fin, refusait la prolongation de la ligne Maginot jusqu'à la mer.
- par la réoccupation allemande de la Rhénanie sans réactions des alliés. C'était le pacte de Locarno qui volait en éclat. La Belgique se retrouvait en première ligne, sans le tampon rhénan pour garantir une relative sécurité.
On comprendra mieux pourquoi la Belgique s'engagea sur la voie de la neutralité.

Bien cordialement,
Francis.

Francis, merci de toutes ces préçisions que j'ignorais.

N'oublions pas non plus que la Belgique, au yeux de son Etat Major et aux yeux de l'Etat major français est bien fortifiée. La Belgique disposait de positions fortifiées : Liège, Namur, Anvers etc ( http://www.fortiff.be/ifb/index.php?p=1 ) qui firent largement leurs preuves en 14 et qui étaient en cure de rajeunissement.

Par la suite, le Canal Albert et le fort d'Eben Emael virent se rajouter.

L'EM français devait donc estimer avoir le temps de faire mouvement.

Bonjour,je suis amené à penser que la ligne maginot n'a pas été prolonger sur la frontière BELGE,éventuellement pour que la BELGIQUE serve de terrain de manoeuvre,mais je serais plutôt enclin à affirmer qu'en plus de cette option,les raisons budgétaires et politiques ont fait que la ligne maginot ne fut pas prolongée le long de la frontière BELGE;de plus je pense également que nos stratèges ont trop compté sur l'armée BELGE et ses fortifications.


Salutations les meilleures.

Bonjour aux passionnés de la ligne maginot,dont je fais parti,malheureusement le boulot et la famille font que je ne suis pas souvent sur le forum.

meisterkarl.

Heu en 1940, l'armée belge et nos PF (Liège, Namur, Anvers) ont fait leur boulot ... Les perçées ont été pratiquées dans les lignes françaises (Sedan, près de Namur etc).

Il n'y a qu'Eben Emeal qui est tombé bcp trop vite et encore, l'armée belge n'a du lâché la position que pour s'aligner sur les armées alliées.