RoCo a écrit:A noter que dans l'organigramme de la division au 30.11.41 (28.AK), le nombre de pièces nominales monte à 7 . Chiffre théorique . Je suppose qu'on lui a appliqué la KStN 446 du 1.11.41. d'une Sturmgeschützbatterie .
Tu supposes juste!
C'était calquée sur la toute fraiche "réorganisation" de la
Sturmartillerie, qui avait, désormais, décidé d'attribuer un canon d'assaut à chaque
Zugführer. l'une des secondes étapes, un peu plus tard, avait été d'attribuer un
StuG à chaque
Batterieführer, sachant, que, à dater de fin 1940, la
Sturmartillerie avait constitué des
Heeres-StuG-Abteilungen, qui regroupaient, chacune, trois batteries.
Il y a un truc, qu'il ne faut pas oublier, quand l'
Artillerie s'était proposée, en +/- 1937/1938, pour constituer une "flotte" d'automoteurs d'appui-feu pour les "troupiers" de l'infanterie, personne n'y croyait, à commencer par un certain Heinz Guderian, qui n'y voyait qu'une empêcheuse de "tourner en rond" de la
Panzerwaffe, en distrayant inutilement des moyens industriels, qu'il voulait, alors, ne voir réserver qu'à la seule production de
Panzer.
Je vous rappelle que le même Guderian, après avoir été écarté, à la sortie de l'hiver 41/42, avait refait surface en février 1943, après avoir négocié le poste d'inspecteur en chef des troupes blindées, directement placé sous les ordres du
Führer! ... poste, où il s'était empressé de réclamer d'avoir sous autorité la
Sturmartillerie. Cà n'avait pas marché, mais il avait, néanmoins, obtenu l'attribution d'une partie de la production des
StuGe, qu'il avait fait intégrer, courant 1943, (avec plus ou moins de succès!), d'abord, dans les
Panzer-Abteilungen des
Panzer-Grenadier-Divisionen, puis, au sein des
Panzerjäger Abteilungen, à raison, en général, d'une "
Kompanie" de six
StuGe ou, au mieux, forte d'une douzaine de véhicules!
Quand on se contente d'appréhender le sujet "superficiellement", à dater du printemps 43, on se retrouve "immergé" dans un bordel sans nom, où semblent se mélanger, allègrement, les unités "organiques" de
StuGe de la
Panzerwaffe, destinées à jouer les "chasseurs de chars mobiles", mais, sans "formation adaptée", et celles de la
Sturmartillerie, unités indépendantes spécialisées, conçues pour appuyer l'infanterie - mission qu'elle avait, en gros, effectuée à 80%, les 20% restants, constituant son palmarès antichar, de l'ordre de +/- 30 000 blindés ennemis dézingués- . Jusqu'à la fin du conflit, La Sturmartillerie avait uniquement recruté son personnel, par voie d'engagement direct, y compris par demande personnelle de transfert depuis un autre "Corps" (
Luftwaffe,
Kriegsmarine !
D'une certaine manière, l'organisation (avérée et efficace), mise en place par la
Heeres-Sturmartillerie avait créé des jalousies, quasiment définitives et un fossé quasiment infranchissable, au sein des thuriféraires exacerbés de la
Panzerwaffe; d'ailleurs, a dater de février 1944, certaines modifications de structure de cette dernière avaient été directement calquées sur celles effectuées dans la
Sturmartillerie.