Le recrutement des parachustistes

Donc en somme, un petit plus physique mais rien de surhumain. Par contre une formation plus complète si j'ai bien compris

Pendant la guerre d'Algérie un de mes beaux frères, un peu tête brulée, paix à son âme, a été incorporé d'office dans un RPIma. Comme c'était un poids plume, s'il avait été classé comme boxeur, lorsqu'il sautait on lui accrochait à la jambe du lest (radio ou munitions).
Pour la petite histoire, je ne voudrais pas qu'Alfred en conte plus que moi, il a été parachuté dans la cadres d'une grande opé, au dessus du poste dans les Aurès, là où j'étais affecté, mais on ne se connaissait pas encore et il n'était pas encore mon bauf et puis, ils étaient nombreux les gaillards.

[dynamo]

Je te remercie chaleureusement Dynamo, pour tes encouragements (D'ailleurs si cela ne t'indisposes pas je serai curieux de savoir dans quelle unité tu as servi, il y a tellement de "beaux" régiments paras).

13e RDP
https://www.sengager.fr/regiments/13eme ... achutistes
Quelque soit l'arme que tu choisiras, je te souhaite de trouver ta voie et beaucoup de satisfaction.

Par Saint Michel, sois le bienvenu Petit Caporal !

des conseils de lecture pour les paras ?
dis-nous les livres déjà lus !

de mémoire :

- colonel Henri Le Mire

- histoire des parachutistes Français (Gaujac chez SPL)

- et un très bien rédigé par Marie Danielle Demélas : Parachutistes en Indochine paru récemment

Désolé pour cette réponse tardive…

Super le 13 Dynamo ! J’ai un ami qui y a été aussi ainsi qu’au 11e choc. Superbes expériences de ce qu’il m’a raconté !

Fanacyr je te remercie pour ces suggestions ! À vrai dire je n’ai pas encore commencé les lectures, étant actuellement en train de commencer le « Combattre en dictature » de Jean-Luc Leleu. Si tu en as d’autres je suis preneur !

En ce qui concerne leur utilisation, vous l'avez justement souligné, les paras n'étaient ni plus ni moins que de l'infanterie que l'on parachutait (cela semble logique). Etant inscrit sur les forums de militaires, avec justement des paras en son sein, il ressort que les paras d'aujourd'hui n'ont pas vocation à effectuer davantage de missions spécifiques que leurs homologues terriens, c'est simplement la "mise en marche" qui diffère. Les spécialistes me corrigeront mais j'ai la forte impression qu'à l'époque les unités parachutistes avaient une réelle utilité tactique et/ou opérationnelle (cf. les évènements du 6 juin et ultérieurs). Aujourd'hui dans le contexte de guerre asymétrique, outre les unités de forces spéciales (formées à sauter d'encore plus haut) je me demande s'il y a encore un réel intérêt pour les armées de parachuter des hommes. La notion de "lignes ennemies" comme on pouvait l'entendre autrefois a t-elle encore son sens de nos jours ?
D'ailleurs il me semble que même les fameuses unités aéroportées US commencent à délaisser ce mode d'emploi, de mémoire la 101st airborne ne saute plus et seule la 82nd continue à parachuter ses soldats. A ce propos d'où viens ce tel engouement pour les paras en Normandie, s'ils ont été essentiels dans la conduite des opérations je ne vois pas ce que les populations (d'autrefois ou actuelles) leur trouve de plus par rapport à leurs camarades fantassins.

Les paras conservent quand même une certaine image d'élite. Le brevet - et ce qui s'ensuit (béret rouge, solde à l'air...) - a un côté symbolique qui sépare les paras des non-paras.

Les unités parachutistes remplissent aussi un rôle d'unité de réaction rapide. La 82nd Airborne US a en permanence une brigade prête à partir pour n'importe quelle éventualité dans le monde en 18 heures, c'est la seule unité conventionnelle à avoir un tel rôle autant que je sache. Idem en France avec un régiment para toujours en alerte Guépard. Pour projeter une force, le parachutage est la méthode la plus rapide... si les circonstances s'y prêtent (disponibilité d'une zone d'atterrissage, option pour ravitailler/renforcer/rapatrier les paras ensuite, etc.).

Outre la 82nd Airborne Division, les USA ont aussi la 173rd Airborne Brigade prépositionnée en Europe et ils viennent de créer une 11th Airborne Division en Alaska, comme quoi...

A mon avis, c'est surtout l'arrivée de l'hélicoptère à partir de la guerre du Viêt Nam qui a fait disparaitre les opérations parachutistes... même le parachute est occasionnellement employé : Kolwezi, invasion de la Grenade, Panama, plus récemment les forces françaises ont mené un certain nombre d'opération parachutistes au début de l'opération Serval.

[iffig]

En fait, sauter en parachute, c'est rien du tout. C'est simplement de la technique et il suffit d'avoir un peu de sang-froid.
Franchement, en montagne on fait des choses bien plus impressionnantes !
Ce qui est vraiment dur, c'est les test TAP. Un cauchemar ...
J'ai le souvenir, comme deuxième plus balèze du stick d'avoir dû porter sur mon dos pendant 100 mètres chrono
le premier plus balèze du stick : un mineur d'origine polonaise qui me rendait bien
15 kilos ! J'ai cru mourir ...

Ne m'en veux surtout pas, mais ton possible désir (Bravo! ) de vouloir t'engager chez les paras se résume, une fois l'engagement signé et l'incorporation effectuée, au nécessaire contrôle des capacités physiques et mentales, etc., dans l'univers militaire (lui-même, pas toujours simple!) et c'est valable pour toutes les spécialités! ... ben, après, "en gros", tu fais avec tes résultats!

Désormais, tu peux "renoncer" officiellement, dans les toutes premières semaines, si, d'aventure, la spécialité proposée ne correspondrait pas à tes affinités et, ainsi, retourner, vite fait, dans la vie civile. C'est du bol, car de mon temps, tu signais et, après, tu étais prié de faire avec la décision de l'autorité militaire, qu'elle te plaise ou non!

De manière générale, il n'y a pas de choix délibéré, au sein des armées françaises aériennes, navales et terrestres, hormis et encore (!) si tu passes, préalablement, par la porte à l'accès " très compliqué", sur concours, pour entrer dans les grandes écoles d'officiers, sinon , tu y entres, généralement, avec tes illusions et bien souvent, suivant le cas, un mois ou quelques semaines plus tard, tu atterris brutalement.

Pour la petite histoire, l'armée française est actuellement confrontée à un phénomène de désertion très sérieux, parmi ses nouveaux engagés, mais, surtout, un refus général de rempiler après accomplissement du premier contrat signé, l'armée de terre, seule, étant contrainte de recruter, officiellement, un peu plus de 10 000 nouveaux engagés/an, sachant que ses besoins réels se situent, en réalité, à 15 000 hommes et que son souci premier est de parvenir à construire son nécessaire encadrement subalterne, constitué de sous-officiers expérimentés, avec, à minima, plus de cinq ans de service, l'expérience et les brevets acquis nécessaires!
Vu "l'arbre en boule", comme disent les artilleurs ?

Cela dit, il n'y a pas de sots métiers dans l'armée, car tu peux, aussi bien, t'épanouir dans des spécialités que tu n'imaginais même pas, en signant, que devoir piétiner lamentablement dans celle que tu souhaitais! That's life!

Oui Rob1 je suis d’accord mais ce que je voulais dire c’est qu’aujourd’hui les paras ont surtout cette réputation (et les compétences associées je n’en doute pas) grâce à la réputation de combattants chevronnés qu’étaient les anciens d’Indochine et d’Algérie. Attention, je ne dis en aucun cas qu’ils ne sont pas plus à cheval sur le recrutement ou sur les classes, mais aujourd’hui dans son mode d’emploi, rien ne semble distinguer un RIMa terrien d’un RPIMa (outre le déploiement par les airs). À dire vrai, les paras d’active avec qui j’ai discuté sur les forums dédiés parlent d’eux-mêmes de ce phénomène.

Je rejoins iffig sur ce point, les alpins qui évoluent en milieu relativement difficile tout au long de l’année ont l’air plus « «endurcis » toute proportions gardées, que les troupes de ligne classiques. D’ailleurs, mon hésitation entre les alpins et les paras ne fait que croître ces derniers temps. J’avais eu ouïe-dire d’un para du 2e REP qui avait fait le 8km TAP en 32min il y a plusieurs années.

Je te remercie Loïc pour ton message. Oui évidemment c’est un projet sérieux et qui demande beaucoup de réflexion, ce qui est mon quotidien, je me remet en question chaque jour et je songe à tous les détails possibles. Pour le moment j’axe surtout mon entraînement sur la course qui est mon point faible, la musculation et la force étant en revanche un point fort. Je me donne encore environ un an de réflexion et surtout de préparation avant de tenter ma chance. L’armée a l’air d’avoir quand même pas mal changé depuis la fin de la conscription, en bien en mal c’est un autre débat.

Je lance un bouteille à la mer : si un membre du forum a été membre d’un CPA (commando parachutiste de l’air) je serai tout disposé à discuter un peu et idem pour un alpin ou autre

[dynamo]

Cela dit, il n'y a pas de sots métiers dans l'armée, car tu peux, aussi bien, t'épanouir dans des spécialités que tu n'imaginais même pas, en signant, que devoir piétiner lamentablement dans celle que tu souhaitais! That's life!

Relis bien cela plusieurs fois !

Outre la 82nd Airborne Division, les USA ont aussi la 173rd Airborne Brigade prépositionnée en Europe et ils viennent de créer une 11th Airborne Division en Alaska, comme quoi...

voilà une information intéressante qui démontre avec le réchauffement climatique la militarisation croissante de la zone,
il serait plus juste, surtout dans le cadre du forum, de parler d'une recréation
on ne connaît souvent que les fameuses 82nd et 101st mais l'US Army avait bien 5 Divisions Aéroportées 11th 13th 17th en plus,
la 11th Airborne étant la seule des 5 déployée sur le théâtre Pacifique