Military Government Police

[Dog Red]

Les divisions en campagne assurent la sécurité sur leurs arrières. Chez les Américains, un officier d'état-major (le G-5 si j'ai bon souvenir) gère les affaires civiles.

Dès lors, si c'est nécessaire, on peut imaginer que des éléments divisionnaires soient détournés à ces fins.
A creuser.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir,
C'est une histoire plus qu'intéressants.
J'ai un peu fouillé les net et bien que les MGP ne sont pas évoqués les auteurs abordent les problèmes belges et l'intervention des "Civil Affairs" (A partir de la page 801 je pense)
Sorry mais c'est en langue anglaise.
https://history.army.mil/html/books/011 ... b_11-3.pdf

A la lecture de ce document, on sent bien toutes la difficulté de mettre en place de telles mesures sans donner l'impression qu'on empiète sur les prérogatives du gouvernement Belge.

Je pense qu'empiéter sur les prérogatives des gouvernements des pays libérés était la dernière des préoccupations des Américains.
Serge

[Dog Red]

Je pense qu'empiéter sur les prérogatives des gouvernements des pays libérés était la dernière des préoccupations des Américains.

Ne crois pas ça.
Une armée est l'expression ultime d'une politique (dans le cas US les exemples ne manquent pas depuis 1945 : Japon, Corée, Vietnam, Irak, Afghanistan...).

La France est un cas d'école.
ROOSVELT avait envisagé une administration militaire provisoire.
C'est l'aura de DE GAULLE qui va légitimer un retour de la république sans passer par la case "administration militaire".

Les Alliés ont une peur bleue que les résistants communistes ne prennent le pouvoir un peu partout en Europe.
En Grèce, les Britanniques ne manqueront pas de prendre ouvertement parti dans la guerre civile dès 1945.

C'est l'aura de DE GAULLE qui va légitimer un retour de la république sans passer par la case "administration militaire".

Son aura et son leadership aucun doute, mais il faut souligner aussi l'aide que lui a apportée Eisenhower. Celui-ci se faisait du souci pour la paix civile et le bon fonctionnement des services publics à l'arrière des troupes alliées.

Devoir administrer les Français et assurer le maintien de l'ordre dans le pays était la dernière chose dont il voulait être chargée, plus réaliste en cela que son président.

En quittant Alger pour diriger le débarquement à Londres, il avait eu un entretien avec De Gaulle :"Il y a la théorie et il y a les faits. Sachez que dans les faits je ne reconnaitrai aucune autre autorité que la votre."

Ca c'est sûr, l'AMGOT et sa monnaie avaient faire sortir le Général de ses gonds.....

Ca c'est sûr, l'AMGOT et sa monnaie avaient faire sortir le Général de ses gonds.....

Eisenhower était tenu dans une certaine mesure d'obéir aux ordres de son gouvernement. On a donc vu apparaître en Normandie des officiers de l'Amgot et les Gi's étaient munis d'une monnaie d'occupation.
(De Gaulle dit dans ses mémoires que les prudents Normands l'avaient considérée avec méfiance et réclamaient des dollars. J'ignore si ce fut aussi simple.)

Mais au cours de sa première visite en Normandie, De Gaulle dit à Monty, dans son QG : "je vous laisse François Coulet (à Bayeux) qui s'occupera des populations" sans que ça suscite d'opposition. Il met ainsi en place le premier préfet - de Normandie - dans les territoires libérés.
Les officiers de l'AMGOT ont alors imaginé s'emparer de ce préfet non prévu et de le renvoyer en Angleterre. C'est Eisenhower qui a empêché que cette folie soit commise, et peu après ces éléments précurseurs de l'Amgot en France furent renvoyés à leurs chères études.