588eme NBAP
Posté: 10 Nov 2017, 12:28
Je constate avec stupeur que l'on a pas mal disserté d'un peu toute les nations. Mais rien sur les troupes soviétiques.
Alors hop.... rétablissons un peu l'honneur de l'Armée Rouge.
Et commencons par une unité tres particulière et unique dans son genre sur l'ensemble de la Seconde Guerre Mondiale : le 588éme régiment de bombardiers de nuit.
Qu'est ce qui en fait une unité particulière?
Déjà cette unité est une des unités des VVS (les forces aériennes soviétiques) les plus décorés de la guerre. Elle recevra d'ailleurs le titre honorifique de Gvardia et deviendra en octobre 1943 le 46eme "Taman" régiment de bombardier de nuit de la Garde.
Pas mal pour une unité qui fut mise sur pied en février 1943
Ensuite son rôle est bien particulier et, si je ne dis pas de bétises, n'a pas d'équivalent cote Ouest. Alors ok il y a les unités du Bomber Command qui font du bombardement de nuit. mais ce sont des attaques contre des centres urbains.
Les régiments de bombardiers de nuit soviétiques font eu du bombardement tactique sur les premières lignes ennemis.
Et surtout et par dessus tout même cette unité est une unité exclusivement....feminine.
Cette unité est équipé de Polykarpov Po-2, un vieux biplan tout en toile et en bois plafonnant à 150km/h en vitesse de pointe. Elles partiront au combat sur cette monture avec aucun armement défensif et 200 kgs maxi de bombes. Plus risqué encore, elles feront leurs missions sans parachute (inutile d'ailleurs vu la tres faible altitude où elles volent entre quelques dizaines de metres à quelques centaines de metres grand maxi). Le tout avec zéro aide à la navigation et un tableau de bord réduit à minima.
Bref des conditions vraiment ardus de vol accentués par l'obscurité.
Elles vont aussi mettre au point une tactique d'attaque qui montrent leurs courage. Elles volent par trois. En vue de l'objectif la premiere fait mine d'attaquer et attire à elle le feu défensif. La seconde attaque alors moteur coupé et en planant. Elle large sa cargaison, relance le moteur et décroche dans une autre direction attirant à son tour le feu defensif. La troisième attaque alors à son tour, moteur coupé. Et, comme la seconde, décroche dans une autre direction pour attirer le feu et permettre à la première, qui est revenu s'aligner sur la cible, de lancer elle aussi son attaque.
Il fallait vraiment des nerds d'acier pour cela car la basse altitude faisait entrer l'avion dans une zone de feu défensif très intense. Toutes les armes pouvaient être utilisés contre elle. L'avion, en toile, n'avait aucun blindage. Seul l'obscurité et des maneuvres d'evitement à basse altitude les préservaient.
Elles vont effectuer plus de 24 000 missions largant plus de 2,300 tonnes de bombes sur les forces allemandes tout au long de la guerre.
Excédé par leurs attaques la Heer va demander à la Luftwaffe de lui assigner une unité de chasse de nuit pour les abattre. Des projecteurs seront aussi mis en premiere ligne pour les reperer et les signaler à la chasse.
Mais là aussi elles excelleront à les éviter. Profitant à fond de la faible vitesse de l'appareil et de son excellente maniabilité, elles vont voler à des vitesses et des altitudes tellement basses que les NachtJägers lacheront l'affaire. Même pris dans un projo, les Po-2 s'avereront des cibles trop délicates. Les pilotes allemands devaient voler à la limite permanente du décrochage et ne pouvaient absolument pas suivre les évolutions des bombardiers.
Du fait du coté un peu diabolique de leurs attaques (et aussi parce que leurs avions arrivant en piqué moteur coupé faisait un bruit de balais) les allemands vont finir par les baptiser Nachthexen....les sorcières de la nuit. Ces femmes adopterent alors ce nom et le russifieront en Nochnye Vedmy.
Il était plus que justifié de rendre hommage à ces femmes trop souvent oubliés qui firent pourtant preuve d'un courage et d'un audace indomptable. Elles méritent, nettement plus que certaines unités de Waffen-SS pourtant décrites par ailleurs, une place de choix parmi les grandes unités combattantes de la Seconde Guerre Mondiale
Alors hop.... rétablissons un peu l'honneur de l'Armée Rouge.
Et commencons par une unité tres particulière et unique dans son genre sur l'ensemble de la Seconde Guerre Mondiale : le 588éme régiment de bombardiers de nuit.
Qu'est ce qui en fait une unité particulière?
Déjà cette unité est une des unités des VVS (les forces aériennes soviétiques) les plus décorés de la guerre. Elle recevra d'ailleurs le titre honorifique de Gvardia et deviendra en octobre 1943 le 46eme "Taman" régiment de bombardier de nuit de la Garde.
Pas mal pour une unité qui fut mise sur pied en février 1943
Ensuite son rôle est bien particulier et, si je ne dis pas de bétises, n'a pas d'équivalent cote Ouest. Alors ok il y a les unités du Bomber Command qui font du bombardement de nuit. mais ce sont des attaques contre des centres urbains.
Les régiments de bombardiers de nuit soviétiques font eu du bombardement tactique sur les premières lignes ennemis.
Et surtout et par dessus tout même cette unité est une unité exclusivement....feminine.
Cette unité est équipé de Polykarpov Po-2, un vieux biplan tout en toile et en bois plafonnant à 150km/h en vitesse de pointe. Elles partiront au combat sur cette monture avec aucun armement défensif et 200 kgs maxi de bombes. Plus risqué encore, elles feront leurs missions sans parachute (inutile d'ailleurs vu la tres faible altitude où elles volent entre quelques dizaines de metres à quelques centaines de metres grand maxi). Le tout avec zéro aide à la navigation et un tableau de bord réduit à minima.
Bref des conditions vraiment ardus de vol accentués par l'obscurité.
Elles vont aussi mettre au point une tactique d'attaque qui montrent leurs courage. Elles volent par trois. En vue de l'objectif la premiere fait mine d'attaquer et attire à elle le feu défensif. La seconde attaque alors moteur coupé et en planant. Elle large sa cargaison, relance le moteur et décroche dans une autre direction attirant à son tour le feu defensif. La troisième attaque alors à son tour, moteur coupé. Et, comme la seconde, décroche dans une autre direction pour attirer le feu et permettre à la première, qui est revenu s'aligner sur la cible, de lancer elle aussi son attaque.
Il fallait vraiment des nerds d'acier pour cela car la basse altitude faisait entrer l'avion dans une zone de feu défensif très intense. Toutes les armes pouvaient être utilisés contre elle. L'avion, en toile, n'avait aucun blindage. Seul l'obscurité et des maneuvres d'evitement à basse altitude les préservaient.
Elles vont effectuer plus de 24 000 missions largant plus de 2,300 tonnes de bombes sur les forces allemandes tout au long de la guerre.
Excédé par leurs attaques la Heer va demander à la Luftwaffe de lui assigner une unité de chasse de nuit pour les abattre. Des projecteurs seront aussi mis en premiere ligne pour les reperer et les signaler à la chasse.
Mais là aussi elles excelleront à les éviter. Profitant à fond de la faible vitesse de l'appareil et de son excellente maniabilité, elles vont voler à des vitesses et des altitudes tellement basses que les NachtJägers lacheront l'affaire. Même pris dans un projo, les Po-2 s'avereront des cibles trop délicates. Les pilotes allemands devaient voler à la limite permanente du décrochage et ne pouvaient absolument pas suivre les évolutions des bombardiers.
Du fait du coté un peu diabolique de leurs attaques (et aussi parce que leurs avions arrivant en piqué moteur coupé faisait un bruit de balais) les allemands vont finir par les baptiser Nachthexen....les sorcières de la nuit. Ces femmes adopterent alors ce nom et le russifieront en Nochnye Vedmy.
Il était plus que justifié de rendre hommage à ces femmes trop souvent oubliés qui firent pourtant preuve d'un courage et d'un audace indomptable. Elles méritent, nettement plus que certaines unités de Waffen-SS pourtant décrites par ailleurs, une place de choix parmi les grandes unités combattantes de la Seconde Guerre Mondiale