catherine a écrit:J'ai lu " le soldat oublié" de Sajer.Un bouquin passionnant..et fatiguant.. on a l'impression d'être sur le front russe!!! Mais il n'était pas dans la SS..de mémoire, il était dans la division "gross deustchand",unité d'élite. Ce n'était pas un SS de la Division Charlemagne.Il faut lire " le prix d'un serment" de Pierre Rostaing... livre difficile à obtenir ces jours ci. Mais c'est vrai que les SS français dans la Charlemagne n'ont jamais rien regretté..à méditer!!!La SS était différente de la Wehrmacht....ils faisaient allégeance au Fuhrer avec leur serment " mon honneur s'appelle fidélité"...à méditer. Comment 7000 français ont pu, volontairement, entrer dans la SS??? ils faisaient la guerre contre le bolchevisme, ils s'imaginaient une Europe triomphante germanique sur font de néo- paganisme.....pour moi ( à part les malgré nous, bien évidemment, mais qui' n'étaient pas dans la Charlemagne)c'étaient des traitres..de jeunes hommes paumés par une idéologie.... faites qu'on ne soit jamais confrontés à ça!!!
Dans son livre "Volontaires français sous l'uniforme allemand" (ISBN 978-2-262-02641-7), Pierre GIOLITTO évalue à 30.000 les volontaires français ayant combattu pour le III Reich. En Belgique francophone, ils sont nombreux aussi (cf. un ou plusieurs articles dans Histomag mais je n'ai pas recherché lesquels) à avoir rejoint la Légion Wallonie.
Leurs motivations sont nombreuses et variées (1) :
- idéologiques, contre le bolchevisme, séduits par les thèses nationalistes de leur pays d'origine et ou national-socialistes ;
- séduits encore par un "ordre nouveau" dans une "Europe nouvelle" ;
- l'humiliation de la défaite de 1940 et la volonté d'être dans le camp des vainqueurs (à l'image des premiers volontaires français inquiets de ne pas arriver à temps, en cet été '41, pour défiler sur la Place Rouge à Moscou!) ;
- l'appel de l'aventure (aussi surprenant que cela puisse paraître à posteriori) ;
- la fuite, de la justice, de son milieu familial, de ses frustrations.
(1) J'évoquerai brièvement un vétéran de la Légion Wallonie, proche de Léon DEGRELLE, interviewé comme tel à plusieurs reprises dans les années '80 ou '90, témoignant être parti communiste (!?) avec la volonté de déserter pour rejoindre l'Armée rouge et combattre le Nazisme et, effaré de découvrir une URSS à mille lieues de ses rêves, en réaction, retourner sa veste et poursuivre le combat de la Waffen-SS.
Ce sont effectivement des traîtres à leur nation (à nos valeurs occidentales libérales), ce n'est que justice qu'ils aient été jugés ou traîtés comme tels.
Quant à ceux qui ne regrettent rien, il y a quelques raisons au moins : la fraternité d'armes d'où naît toujours un esprit de corps, une loyauté aux compagnons qui ont partagé les souffrances et qu'il est impossible de renier ; l'intime conviction que la défaite même totale ne peut abattre (je renvoie au dernier ordre du jour de DOËNITZ sur l'unité nationale allemande héritée disait-il du National Socialisme et qui devait survivre à la défaite) ; l'orgueil et l'effronterie en réponse aux détracteurs ; l'incapacité à se remettre en question, classique chez les radicaux par ailleurs.
Et pour conclure, il me semble que nous sommes déjà confrontés à de jeunes hommes paumés par une idéologie... mais c'est un autre débat qui n'a pas sa place sur ce forum.
Daniel