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La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), la division d'infanterie la plus décorée de l'armée

Dans cette rubrique vous trouverez tout ce qui concerne les grandes unités combattantes de la seconde guerre mondiale, tant du côté allié que de celui des forces de l'axe. Divisions d'infanterie, de paras, de blindés, de la légion, des waffen SS,etc..c'est ici qu'on en parle!
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La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), la division d'infanterie la plus décorée de l'armée

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de rpetit  Nouveau message 10 Juin 2013, 08:49

Bonjour,

La division la plus décorée de l'armée française au cours de la Seconde Guerre mondiale est la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA). Cette division de choc compte 4 citations à l'ordre de l'armée, obtenues entre 1943 et 1945. Ses unités qui ont toutes obtenu la fourragère, totalisent plus de 20 citations à l'ordre de l'armée, un record absolu.

Les autres divisions d'infanterie les plus décorées sont :

* La 1re division française libre (1re DFL ou 1re DMI) : 3 citations à l'ordre de l'armée
* la 4e division marocaine de montagne (4e DMM) : 1 citation à l'ordre de l'armée
* la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM) : 1 citation à l'ordre de l'armée

La 3e DIA était aussi appelée "Division des Trois Croissants" car elle avait pour ossature trois régiments de tirailleurs : le 3e RTA, le 4e RTT et le 7e RTA.

Comme toutes les unité de l'Armée d'Afrique, la 3e DIA était une division mixte formée de deux tiers de Maghrébins et d'un tiers d'Européens. De 1943 à 1945, elle s'est couverte de gloire au cours des campagnes d'Italie (Belvédère, Garigliano), de France (libération de Marseille, Vosges, Alsace) et d'Allemagne. Ses pertes au cours de cette période s'élèvent à 3 078 tués (2 097 Maghrébins et 981 Européens), auquels peuvent s'ajouter 123 FFI du Corps Franc Pommies/49e RI rattaché fin novembre 1944 à la 3e DIA, pour un effectif moyen d'environ 16 000 hommes.

* Composition:

3e régiment de tirailleurs algériens : colonel de Linares, puis Agostini et de la Boisse
4e régiment de tirailleurs tunisiens : colonel Roux puis Guillebaud
7e régiment de tirailleurs algériens : colonel Chappuis, remplacé en mars 1945 par le 49e régiment d'infanterie
3e régiment de spahis algériens de reconnaissance : colonel Bonjour
7e régiment de chasseurs d'Afrique : colonel Van Hecke
67e régiment d'artillerie d'Afrique

1) Citations à l'ordre de l'armée de la division:

« Du 12 au 17 janvier, sous l'impulsion clairvoyante et énergique de son chef, le général de division Goislard de Montsabert, a enlevé de haute lutte, dans un terrain difficile, des positions fortement organisées de l'ennemi. A bousculé celui-ci sur une grande profondeur, lui infligeant des pertes sévères et l'obligeant à abandonner définitivement sa ligne d'hiver. Attaquant ensuite sans répit, a élargi à sa droite la tête de pont du Rapido puis, reportant tout son effort à gauche, s'est enfoncée comme un coin, le 25 janvier, dans la nouvelle ligne de défense de l'ennemi en s'emparant de la forte position du Belvédère. S'est maintenue sur cette position en dépit des contre-attaques les plus violentes de l'ennemi, attirant sur elle le gros des réserves allemandes. A permis ainsi le développement de la manœuvre d'Anzio et celle du corps américain voisin sur le promontoire de Cassino. Magnifique grande unité manœuvrière et d'un moral élevé qui s'était déjà distinguée en Tunisie et qui s'est montrée digne des plus belle traditions de l'armée d'Afrique et du chef intrépide qui la commande. », 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, général Giraud

« Division d'élite qui, encore auréolée d'une immense gloire cueillie sur la terre italienne, à Castelforte, à Rome et à Sienne, vient récemment de prendre une part capitale à la Libération de la France, notamment à Toulon, à Marseille et dans les Vosges. Sous les ordres du Général Guillaume, Chef tenace et manoeuvrier hardi, la 3me D:l.A., portée le 3 octobre dans la haute vallée de la Moselle, pour atteindre l'Alsace par une manoeuvre de grande envergure au travers des cols, s'est vue amenée à livrer pendant plus de vingt jours une bataille d'usure,acharnée et difficile, contre un ennemi décidé à tenir et jetant pour cela dans la bataille, toutes ses réserves. Au travers d'une zone boisée particulièrement difficile, dans les conditions atmosphériques les plus mauvaises, cette Grande Unité, le 3 octobre, est montée à l'assaut d'un ennemi nombreux et solidement installé sur les hauts, entre Moselle et Moselotte et l'a anéanti après cinq jours de combats au corps à corps, notamment au col du Brochet et à la Vrille; le 9, a franchi de vive force la Moselotte, après avoir enlevé les villages de Bamont, Sauhures, puis, sans désemparer, s'est ruée à l'abordage des hauteurs Nord et les a enlevées, cependant que ses Blindés s'élançaient par Vagney sur la route Planois/La Bresse. A continué à progresser les jours suivants et a enlevé Cornimont le l5, repoussant à la Tête des Cerfs, à la Piquante Roche, au Rondfaing, à la Chapechatte, toutes les contre-attaques lancées par un ennemi aux abois, qui engageait tous ses renforts. Grâce à son métier et à son désir de vaincre, la 3me D.I.A. en vingt jours, n'a pas fait qu'avancer de 15 km en combattant, elle a obligé l'ennemi à dégarnir ses secteurs de Belfort et de Gérardmer et à faire venir des réserves d'Allemagne. A ainsi ajouté à sa gloire celle d'avoir anéanti, sans repos, ni renforts, la valeur de dix bataillons ennemis. », 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, décision n° 337, le 25 janvier 1945, général de Gaulle

« Grâce à son indomptable énergie, a son inlassable persévérance, à la continuité de son endurance, toute à l'image de son Chef, le Général Guillaume, la 3me D.I.A., fidèle à son passé glorieux et à peine sortie des luttes meurtrières et harassantes, au cours desquelles elle venait de s'illustrer, concourt, sans désemparer, de novembre à fin décembre 1944, aux manoeuvres des Grandes Unités voisines. Le devoir de couvrir l'offensive du Corps américain, à sa gauche, l'engage, au début de novembre, sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson, où elle accomplit, sans faiblir, sa rude mission, dépassant tous ses objectifs. Dans ces âpres combats qu'elle a poursuivie dans la neige, la 3eme D.I.A. n'a pas fait que d'avancer de plus de 20 km., elle a obligé l'ennemi à engager toutes ses réserves, à dégarnir le secteur de Belfort et celui de Saint-Dié et à faire venir des renforts d'Allemagne. L'avance du ler Corps sur Mulhouse, celle des Américains sur Saint-Dié vont l'entraîner à nouveau, encore toute sanglante de ses pertes, sans moyens, sans renforts, comme sans répit, dans des efforts gigantesques au travers des Hautes Vosges. C'est ainsi que bousculant l'ennemi en retraite, elle prend Gérardmer, le Tholy, Chateau-Lambert, les Cols de Bussang, du Bramont et d'Uderen, venant coller en pleine neige à la route des crêtes, où elle mènera un combat obscur et quotidien... Cependant, sans désemparer, en décembre, elle concourt glorieusement au premier assaut sur Colmar, dégageant le Col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof, qui domine la capitale du Haut-Rhin, préparant ainsi la base de départ, à partir de laquelle l'Armée française libérera l'Alsace. Lorsque, au début de janvier, Strasbourg est menacé, c'est à elle encore que l'on fait appel, malgré son extrême fatigue et ses pertes. C'est dans ces conditions qu'elle repousse, à Kilstett, un des derniers assauts ennemis sur la ville. La reprise de l'offensive par l'Armée voisine, l'entraîne en pleine réorganisation, vers de nouvelles gloires. Le 15 mars, elle brise la résistance ennemie à Oberhoffen, poursuivant les Allemands dans un élan irrésistible et s'empare de Lauterbourg, l'ennemi s'étant établi sur la Lauter, frontière Franco-Allemande, la 3eme D.I.A. la traverse. Ses premiers éléments avec de l'eau jusqu'à la poitrine, enlèvent de vive force les premiers retranchements de l'ennemi sur son sol; elle pénètre en Allemagne la première, effaçant ainsi le dernier souvenir de l'armistice de 1940. Se heurtant à la ligne Siegfried, la 3eme D.I.A. cherche par tous les moyens, à en vaincre les défenses et s'y infiltre jusqu'au moment où elle vient border dans sa zone, le Rhin, dit, hier encore, Rhin allemand, faisant de très nombreux prisonniers, capturant un immense matériel. Par son action incessante, longue de près de six mois, grâce à ses qualités exceptionnelles, à sa vigueur physique et morale, la 3eme D.I.A. a été un des artisans les plus efficaces de la Libération totale de la Patrie et de l'invasion de l'Allemagne. » , 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, décision n° 705, le 14 mai 1945, général de Gaulle

« Grande Unité d'une incomparable valeur qui, sous les ordres et l'inlassable impulsion de son Chef, le Général de Division Guillaume, toujours présent au point capital du combat, vient encore d'ajouter de nouveaux et suprêmes lauriers à la moisson de gloire cueillie sur les champs de bataille de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. Le 31 mars 1945, en tête de la Ire Armée française, elle franchit le Rhin par surprise, avec des moyens de fortune, dans la région de Spire, en une action improvisée que ses splendides qualités de troupes de choc, transforment en succès retentissant. Puis, sans désemparer, renforcée des Groupes des Tabors Marocains et exploitant à fond son succès, elle rompt les môles de résistance de l'Heuchelberg et du Stromberg, manoeuvre l'ennemi, le disloque et rejette les débris de la 47me Division allemande au delà du Neckar et de l'Enz, capturant 2.500 prisonniers et un matériel important. Le 16 avril, débouchant de la tête de pont de l'Enz au Nord, s'infiltrant par le Nagold au Sud, ne laissant devant l'ennemi qu'un mince rideau qui l'abusera jusqu'au bout, la 3me D.I.A., par une manoeuvre magistrale, encercle Pforzheim et y capture plus de 2.000 prisonniers. Faisant brusque volte face, sans trêve ni repos, elle fonce alors tous moyens réunis vers Stuttgart. A marche forcée, Tirailleurs Algériens et Tunisiens, Goumiers Marocains, Fantassins de France, Spahis, Chasseurs de Chars, Sapeurs et Artilleurs d'Afrique avancent dans un élan irrésistible vers la ville, cisaillent les débris des l6me et 47me V.G.D. dont la retraite se transforme en déroute. Le 22 avril, elle pénètre de haute lutte dans la capitale du Wurtemberg et les agglomérations environnantes, dont elle prend victorieusement possession. Plus de 18.000 prisonniers, des centaines de véhicules et de canons, un matériel immense, tombent entre ses mains, des milliers de Français, capturés ou déportés, sont enfin libérés. Toujours en flèche de l'Armée française, toujours ardente à la lutte, malgré la fatigue, grâce à une foi patriotique intense et une inlassable volonté de vaincre, la 3me D.I.A. a pris la plus longue et la plus généreuse part à la victoire définitive. De la Tunisie au coeur de l`Allemagne, toujours égale à elle-mêlme, digne des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, elle a écrit la plus belle épopée, dont nos armées puissent s'enorgueillir. », 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, décision n° 1245, le 9 octobre 1945, général de Gaulle


2) Citations à l'ordre de l'armée des untités :

3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations) :

« Superbe régiment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manœuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualités guerrières. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparé, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, très aprement défendue. Poussant ensuite sans trêve et sans laisser aucun répit à l'ennemi, a rejeté celui-ci, dès le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservé pendant trois semaines de batailles dans un pays extrêmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanément aux autres régiments de tirailleurs de la division une aide précieuse. S'est emparé de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matériel important. », 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, général Giraud

« Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e R.T.A, a, depuis le 14 mai, mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chagé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacées par le 9e Pz.-Grenadier Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le 18 mai à la Côte 101. Se précipite dès le 19, à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan. A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. », 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, Décision n° 130 du 22 juillet 1944 - général Juin

« Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. Magistralement commandé depuis le début des opérations par un chef doué des plus belles qualités militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e R.T.A. a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, énergiquement commandé par le commandant de Rocquigny, a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse. A ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. », 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 158, le 21 novembre1944, général de Gaulle

« Magnifique Régiment, toujours au plus fort des batailles, qui, après s'être couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne.Sous les ordres du Colonel Agostini, malgré la pluie, la neige et le froid, s'est élancé, le 4 octobre, à l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifié. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnés et malgré des pertes sanglantes, les crêtes couvrant la vallée de la Moselotte, puis cette vallée elle-même. Le 22 novembre 1944, s'est jeté sur les positions défendant le col de Bussang, les a enlevées d'un élan irrésistible, et a forcé les portes de l'Alsace. Au début de 1945, brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son troisième bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes. Le 15 mars, chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller , après deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter . Le 18 mars, après avoir libéré le territoire jusqu'à la frontière, poussa ses éléments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte à Spire après avoir traversé la ligne Siegfried. Passe à ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crée une tête de pont malgré une violente réaction de l'ennemi, bouscule et refoule des éléments jusqu'à l'Enz, après une poursuite de 80 kilomètres. Reprend ensuite sa progression jusqu'à Stuttgart en brisant les résistance ennemies échelonnées entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opérations s'est emparé d'énormes quantités d'armes et de matériel et a fait plus de 3 000 prisionniers. », 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 1215, le 1er octobre 1945, général de Gaulle

4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations) :

« Le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique régiment qui a su jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel Bessères et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passé. Engagé sur l'Oise à peine débarqué en France, il contient la ruée ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques éléments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unités, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelé par l'ennemi, il couvre au cours des journées des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage à travers les éléments motorisés adverses qui, débouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la région de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face à l'avance adverse. Le 16 juin, à Ablis, pris en tête, de flanc et sur les arrières, submergé par une attaque massive d'engins blindés et d'infanterie, il se bat jusqu'à l'épuisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son héroïsme et son esprit de sacrifice, animant d'un même souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle à ses traditions et son faste guerrier. », 1ere citation à l'ordre de l'Armée, Juin 1940

« Régiment héritier d'un lourd passé de gloire, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montré digne de sa légendaire réputation. Dans une action magnifique d'audace, a percé le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul élan, s'est emparé le même jour de la position-clé du Belvédère. A poussé ensuite sans répit pour élargir la brèche malgré de furieuses contre-attaques allemandes incessamment répétées et l'afflux de réserves ennemies. S'est ensuite accroché au terrain avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengé ainsi la mort de son colonel tombé au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualités mêmes de son régiment. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. », 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée après la bataille du Belvédère (25 janvier au 4 février 1944); Ordre général n°96 du 25 mars 1944 par le général Giraud11

« Régiment d'élite, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dès le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le 5 septembre 1944, lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. Après avoir dans un terrain très difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparé de Pont-de-Roide après de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. », 3e citation à l'ordre de l'Armée, Mars 1945

« Magnifique régiment, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessé d'ajouter à sa gloire au cours de l'âpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre à décembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, âprement défendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnés de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions à l'est de Vagney. Après un séjour prolongé en ligne dans de très mauvaises conditions atmosphériques, il repart à l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 décembre, il enlève d'assaut Orbey après de farouches combats, détruisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tête de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlève le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie à la poursuite qui achève de libérer la basse Alsace. Reprenant la tête de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arrière-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide élan la Lauter à Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'être la première unité française à fouler le sol allemand. Engagé pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manœuvré pour faire tomber le môle de résistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlève successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flèche à la manœuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un élan irrésistible, il atteint la capitale du Wurtemberg où il entre le 21 avril 1945. Il clôture ainsi glorieusement au cœur de l'Allemagne la longue série de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. », 4e citation à l'ordre de l'Armée, Janvier 1946

7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations) :

« Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le 15 janvier 1944, après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le 27 janvier, le 4e R.T.T sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. », 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la bataille du Belvédère en Italie du 25 janvier au 4 février 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944 - général Giraud

« Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le 20 août 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Etoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. », 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la prise de Marseille en août 1944, Décision n° 158, le 21 novembre 1944 - général de Gaulle

« Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la Tête des Cerfs le 14. Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er décembre 1944, bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du Col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avants-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le 30 janvier 1945, achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… », 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A après les batailles des Vosges et d'Alsace, Décision n° 594, le 3 avril 1945 - général de Gaulle

3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3 citations) :

« Splendide Régiment qui, sous l'impulsion d'un chef manoeuvrier et payant de sa personne, le Lieutenant-Colonel Bonjour, a donné, des son entrée dans la bataille, les plus belles preuves dientrain, d'endurance et d'agressivité. A peine arrivé en secteur, a constitué avec les équipages de ses engins, des détachements à pied qui, entre le 9 et le 17 janvier, lancés en montagne par la neige, ont dfabord tenu l'ennemi en haleine, puis, 1'ont repoussé sur 8 km. de profondeur du Cappezzatte au San-Croce, par le Majo et le Mont Pile, découvrant son flanc et facilitant ainsi l'attaque de la Division. Du 21 janvier au 2 février, reprenant le combat avec son matériel, dans la plaine de San Elia, a brillamment participé par ses détachements blindés, à l'attaque de la ligne Gustave à Casale Marino et au nettoyage de la vallée où l'ennemi s'infiltrait. A ainsi pris une large part à un magnifique succès. », 1re citation à l'ordre de l'armée du 3e R.S.A.R pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), décision n° 096, 25 mars 1944

« Magnifique régiment aux ordres du colonel BONJOUR, qui puise, dans ses peines et dans ses pertes, la force de reparaître toujours plus allant jusqu'a la victoire finale. Déjà cité pendant la campagne d'hiver, lors des opérations victorieuses qui ont amené la division du Monna Casale au Belvédère, le 3e R.S.A.R. vient encore de rehausser la gloire de son étendard au cours de la bataille pour Rome et pendant la poursuite qui a suivi la prise de la capitale. Entrant dans la bataille le 19 mai, au moment ou la ligne « Hitler » vient d'être percée à San Oliva, il passe immédiatement à l`exploitation et la mène avec ardeur, sans souci des pertes et malgré l'usure du matériel, jusqu'à San Giovanni Incarico, après avoir provoqué la prise de Pico et livré une dure bataille de chars, dans le terrain difficile et coupé du Colle Grande. Repartant le 2 juin à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule à Montelanico, puis à Colle Ferro, il remonte la route N°6, atteint Cave et Palestrina, et participe ainsi efficacement aux opérations pour la prise de Rome. Revenu au combat à Tuscania le 10 juin, il enlève Capodimonte puis jusqu'au 20 juin se bat sans relâche contre un ennemi extrêmement combatif, jusqu'à l'usure complète de ses équipages et de son matériel. », 2e citation à l'ordre de l'armée du 3e R.S.A.R pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), décision n° 336, 27 janvier 1945, Charles de Gaulle

« Remarquable unité de Cavalerie qui, sous les ordres d'un chef calme et manoeuvrier, le Colonel Bonjour, a fait preuve depuis janvier 1944 des plus belles qualités d'endurance et de mordant. Cité en Italie pour ses magnifiques opérations conduites à pied dans le massif difficile des Abruzzes, le 3me Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance du 19 mai au 4 juin, exploite audacieusement pour atteindre le Tevere avant la prise de Rome, reprend le combat le 14 juin à Tuscania et le mène à vive allure, malgré l'usure extrêlme de ses équipages et de son matériel jusqu”à la victoire de Sienne. Il débarque en France, à Saint-Tropez le 17 août, se lance sur la route d`Aubagne à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule et réalise le débordement complet de Toulon par le Nord, après la prise de Beausset le 20, de Ollioules le 21 et la reddition du fort de Pipeaudon le 22, il pénètre ensuite dans Toulon le 23 août, où il capture plusieurs centaines de prisonniers et porte son étendard à la Subdivision. Regroupé près de Marseille le 29 août, le 3me Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance atteint le 6 septembre Pont de Roide après avoir enlevé Morez le 3, Mouthe le 4 où une centaine de prisonniers sont faits, il rejoint et détruit dans la nuit du 4 au 5 à Saint-Georgeon un important convoi qui cherchait à renforcer la garnison de Pontarlier, anéantit à Nods un second convoi, libère Beaume-les-Dames, incendie plusieurs chars et un train en gare, capture dans les bois de Landresse, le 6 septembre, le Général von Felbert, 12 officiers, 312 sous-officiers et hommes de troupe et un important matériel de guerre. Engagé du 4 octobre au 25 décembre 1944 dans les durs combats des Vosges, constamment précède, éclaire et appuie l'infanterie sur les routes minées et hérissées de nombreuses défenses anti-chars. Retiré du secteur du Lac Blanc et du Lac Noir, il se porte en hâte dans la plaine d'Alsace, et, durant le mois de janvier, participe à la défense de Strasbourg dans la poche de Gambsheim et dans la région de Plombsheim-Nordhouse. Reprenant la progression et franchissant la ligne Siegfried, il effectue du 18 au 30 mars 1945 le nettoyage de la Basse-Alsace et du Palatinat. Est le premier Régiment de Cavalerie française à opérer sur la rive droite du Rhin après avoir franchi ce fleuve à Mannheim le 31 mars. Prenant la tête de la Sme D.I.A., occupe le ler avril Saint-Léon et Kronau. Du 2 au 6 bouscule l'ennemi à Helsheim, Unterowisheim, Hahnbrucken, Hauerbach, Grandvillars, Kaisersweiher, Hohenhaslach, Horrsheim, le 8 atteint l'Enz dans la région de Gross-Sachsenheim faisant au cours de cette période plus de 500 prisonniers et capturant ou détruisant un nombreux matériel d'infanterie et d'artillerie. Bien que fatigué, son matériel arrivé à bout de souffle, continue avec le même allant sa marche en avant du 14 au 24 avril, sous le commandement du Chef d'Escadrons Gassiat, et atteint le premier en fin de progression les faubourgs de Stuttgart. S'est battu sans relâche contre un ennemi extrêmement aguerri et a fait preuve des plus belles qualités combattives dignes du glorieux passé de ce Régiment et de l'éternelle tradition de la Cavalerie française », 3e citation à l'ordre de l'armée du 3e R.S.A.R, décision n° 1215, 27 octobre 1945, Charles de Gaulle

7e régiment de chasseurs d'Afrique (3 citations) :

« Régiment d'élite, qui, animé de la flamme patriotique et militaire d'un chef énergique, le Lieutenant-Colonel Van Hecke, vient de faire preuve, au cours d'une bataille de 15 jours, des plus belles vertus guerrières de la ]eunesse française. Engagé sans arrêlt dans un détachement blindé du 12 au 26 mai, de Castel- forte à San Giovanni, a constamment ouvert la voie à la Division remplissant tous les rôles, se substituant aux chars partout où ils manquaient, précédant par des détachements à pied, puis appuyant Finfanterie, combattant enfin les chars ennemis qui tentaient d'arrêter le flot de nos forces victorieuses. Après avoir concouru à la rupture de la ligne Gustave le 12 mai à Castelforte, s'est lancé à la poursuite de l'ennemi, a ouvert la route d`Ausonia à Esperia, malgré ses armes anti-chars et ses engins blindés. Le 17 mai, a percé la ligne Hitler sur la côte 101, grâce au -sacrifice d'une partie de ses équipages, permettant ainsi à l”infanterie de traverser la ligne des Blockhaus ennemis. Du 20 au 24 mai, dans la plaine au nord de la route de Pico à Pontecorvo. a livré une bataille de chars victorieuse, détruisant 17 chars ennemis dont plusieurs ”Panther”, ainsi que de nombreuses armes anti-chars. Le 24 au soir a attaqué seul le Colle Grande, environné cle toutes parts d'armes anti-chars, et l'a occupé en attendant l'infanterie amie. A détruit au total 28 chars, en a capturé un, mis hors de combat une quinzaine de canons anti-chars et fait 127 prisonniers dont deux officiers. Insoucieux de ses pertes, a renouvelé sur la terre italienne, les prouesses légendaires de la chevalerie française. », 1re citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 118, 3 novembre 1944, Charles de Gaulle

« Jeune et splendide Régiment dont les preuves ne sont plus à faire et qui,sous les ordres de son chef : le Colonel Van Hecke, s'est taillé une large part de gloire au cours des campagnes d'Italie et de France. Toujours sur la brèche et quelles qu`aient été ses pertes et ses difficultés en personnel et en matériel, a toujours suivi la route victorieuse de la 3e D.I.A.Puis, toujours en premier échelon, a été un des premiers à fouler le sol allemand sur la Lauter, et à enfoncer la redoutable ligne Siegfried. A connu l”honneur de franchir le Rhin avec tous les premiers éléments de cette Division. En appui immédiat de l'infanterie, jouant tour à tour les rôles les plus divers, reconnaissance, accompagnement, artillerie d'assaut, chasseurs de chars, a, malgré des pertes cruelles, maintenu du Rhin au Danube, avec brio, foi et enthousiasme, son héroïque tradition. Prenant une part active aux opérations sur le Neckar et l'Enz, s'est particulièrement illustré à Eppingen, Buchelberg, Brakenheim. Sans connaître de répit et malgré un matériel à bout de souffle, a joué un rôle primordial dans la manoeuvre sur Stuttgart, se distinguant tout spécialement à la prise de Neuhausen et Bad Liebenzell, le 18 avril 1945, puis le 20 avril à Weil der Stadt et à Magstadt, où. une partie de ses éléments a forcé audacieusement, de nuit, la ligne ennemie, semant la panique sur les arrières. Enfin, le 21 avril 1945, a contribué eiïicacement à la réduction des dernières résistances sur Fautostrade à Fest de Stuttgart, et a permis l'occupation de cette capitale. A, du 4 mars au 29 avril 1945, détruit ou capturé un matériel important dont 5 chars, 8 canons et de nombreux véhicules, fait plus de 400 prisonniers, dont un Général de Division, un Colonel et de nombreux officiers. », 2e citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 1215, 1er octobre 1945, Charles de Gaulle

67e régiment d'artillerie d'Afrique (2 citations) :

« Très beau Régiment, au passé glorieux, qui, sur la terre italienne, vient de s'imposer à nouveau à l'admiration de tous par son ardeur au combat, la haute valeur technique de ses cadres et l'énergique endurance de son personnel. A été pendant la campagne d'hiver un des principaux artisans des victoires idu Monna Casale et du Belvédère, se dépensant sans compter la fatigue et les pertes ; pour soulager au maximum par des tirs ajustés et immédiatement déclenchés les fantassins épuisés, accrochés sur les pentes du Belvédère. Le ll mai prend part à la rupture de la ligne Gustav aidant efficacement l'infanterie à enlever le Bastion de Castelforte. Participe à la poursuite victorieuse qui amène la Division aux portes de Rome, assénant à l'ennemi les coups les plus rudes, harcelant sans trêve ses convois, notamment à Esperia et à San Oliva, le l8 mai, et stoppant, par des concentrations massives, ses attaques de chars au sud de San Giovanni Incarico. Aide ensuite, sans relâche, du 10 juin au 2 juillet, l'infanterie, lui permettant d'atteindre, puis d'enlever avec le minimum de pertes la ville de Sienne. Grâce à un dévouement sans bornes de ses cadres, poussant leurs reconnaissances parfois au delà de nos ligne, malgré des pertes sévères (40 officiers depuis le début de la campagne) a eu toujours à coeur de fournir aux Régiments engagés un appui spontané en se portant constamment de l'avant jusque dans les rangs de l'infanterie. S'est attiré ainsi la reconnaissance profonde de tous les fantassins. », 1re citation à l'ordre de l'armée du 67e RAA, décision n° 120, du 3 novembre 1944

« Débarqué sur les côtes de Provence en août 1944, le 67 me R.A.A. poursuit en France, sous les ordres du Général Besançon, puis à partir du mois de septembre, sous le commandement du Colonel Koch, l'épopée glorieuse commencée en Tunisie et si brillamment continuée en Italie. Dans la prise de Toulon et de Marseille (2l au 28 août), dédaigneux des risques et des pertes, il pousse constamment ses équipes de liaison et d'observation avec les éléments d'infanterie de première ligne. Dans la course rapide à travers l'Isère et le jura, il contribue d'une manière décisive à forcer la résistance de l'ennemi, en particulier dans la région du Valdahon (6 septembre) et de Pont-de-Roide (12 septembre) où il met hors de combat de nombreux chars allemands. Par son ardeur toujours soutenue, par la valeur exceptionnelle de ses cadres, il aide puissamment l'infanterie et la cavalerie de la 3me D.I.A. dans la rude bataille des Vosges : sur le Haut du Faing, à Rochesson, à Orbey. Devant Strasbourg menacée, il aide son infanterie à barrer définitivement le passage à l'ennemi qui attaque en force sur Kilstett et la Wanzenau (21 au 25 janvier 1945). L'adversaire laisse sur le terrain de nombreux cadavres et une vingtaine de chars ou canons d'assaut. En appui des Divisions voisines, il participe à la réduction de la poche de Colmar. Il prend part au franchissement de la Lauter, à la rupture de la ligne Siegfried, puis dans la nuit mémorable du 30 au 31 mars, permet à son infanterie, en tête de la Ire Armée Française, de franchir de vive force le Rhin. Après avoir écrasé la résistance d'un ennemi désespérément accroché à son sol, lui assénant les coups les plus rudes et stoppant par des concentrations massives ses contre-attaques, a été un des principaux artisans des victoires de Pforzheim et de Stuttgart. De la Méditerranée au Neckar, sans répit, avec un enthousiasme et un dévouement qui lui ont gagné définitivement liaffection et l'estime des fantassins, le 67me R.A.A. a joué un rôle prépondérant dans la marche victorieuse de la 3me D.I.A.. », 2e citation à l'ordre de l'armée du 67e RAA, décision n° 1215 du 1er octobre 1945

Sources :
* http://fr.wikipedia.org/wiki/3e_divisio ... 3%A9rienne
* Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie Nationale, 1948
* Capitaine Heurgon, La victoire sous le signe des trois croissants la vie, les peines et les gloires de la troisième division d'infanterie algérienne, P. Vrillon, 1946
* Paul Gaujac, L'armée de la victoire, Lavauzelle, 2004


Cordialement
Raphael


 

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Re: La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), la division d'infanterie la plus décorée de l'a

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de rpetit  Nouveau message 10 Juin 2013, 09:23

Ajoutons que cette superbe division fut commandée par deux des plus brillants militaires français de la Seconde guerre mondiale

mai 1943 - septembre 1944 : général Joseph de Goislard de Monsabert
septembre 1944 - octobre 1945 : général Augustin Guillaume (qui commandait les Groupes de Tabors Marocains)


 

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Re: La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), la division d'infanterie la plus décorée de l'a

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Mahfoud06  Nouveau message 10 Juin 2013, 09:39

Merci bien !

Je rajoute quelques photos de reconstitution évoquant ces valeureux soldats :

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http://www.histoireconstitution44.com/l ... 24533.html


 

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