Comme il a tendance à abuser du Schnaps et tiens parfois des propos confus…
Spontanément, j’ai répondu : Pour sauter dans les égouts ?
Après réflexion, je me suis dit qu’il s’agissait peut-être de paras français d’avant-guerre ?
Mais comme il parlait aussi de canadien, c’était peut-être des égarés de l’opération Market Garden qui avaient des battle-dress réversibles ?
Ou des cousins d’Amérique surpris en Douce France… pendant la débâcle de 40, puis ralliés à la cause de nos cousins Germains ?
L’hypothèse la plus probable reste celle de miliciens qui avaient fait un stage dans la Luftwaffe ?
Bref, j’ai fait des recherches qui se sont avérées infructueuses.
Par contre, une chose est sure, les gaillards de la LVF avaient bel et bien scellé leur pacte d’allégeance.
Discours de Jean Vanor, l’adjoint de Deloncle, lors de la prestation de serment de la compagnie de propagande, le 26 novembre 1941 :
« La LVF est le plus sûr garant de l’amitié franco-allemande. Elle réalise contre la barbarie bolchevique et pour la paix future l’alliance de nos chères patries. En travaillant, en combattant, et s’il le faut en mourrant avec honneur et fidélité dans ses rangs, nous remplissons les vœux du Führer et du Maréchal, nous servons la France immortelle et l’Europe de demain. Pour la Grande Allemagne ! Pour son Führer Adolf Hitler ! »
[Pierre Giolitto : Volontaires français sous l’uniforme allemand]
Sacré programme !
Après un départ de Versailles à la sauvette (style Louis XVI), ceux du premier contingent avaient juré fidélité le 5 octobre 1941, il parait que certains faisaient grise mine, mais cela s’accordait bien avec leur uniforme !
Certains affirment que les Français qui ont défendu le dernier bastion du 3ème Reich à Berlin étaient des idéalistes sans peur et sans reproche…
J’ai un avis plus mitigé, conforté par ce résumé de l’aventure trouvé sur le Net :
http://genealego.free.fr/lvf.htm : "le parcours LVF – Frankreich – Charlemagne",
écrit par le descendant d’un des membres de cette lamentable épopée, ceci me semble nettement plus objectif et conforme à la réalité.
Il est aisément concevable que la propagande et les aléas de la vie quotidienne sous l’occupation aient pu abusé l’esprit d’opportunistes ou de désoeuvrés dans la panade, les incitant à s’engager au côté des fanatiques du Grand Reich… mais, force est de constater qu’à l’apogée de leur "gloire", ils étaient déjà marginaux et bannis de la société française ?
Leur baroud "d’honneur" semble plutôt avoir été celui de la rage et du désespoir ?
Il y a des romans à foison, il y a les études, ayant moi-même quelques incertitudes…
Et un budget restreint, qui ne me permet pas d’investir dans une encyclopédie sur le sujet… parce qu’il vient d’être amputé par la chasse aux virus… comme certains trouvent que le forum ronronne, je me suis dis que cela pourrait être un débat captivant, sur un sujet à controverse, mais qui peut s’avérer constructif… mené dans la bonne humeur
