Sources :
Histoire de guerre, n°11,Décembre 2000 -Janvier 2001, article de
David Zambon p 14 à 27
1)
La constitution et le transfert du C.S.I.R en terre russe.
L’engagement des troupes italiennes en russie résulte d’une volonté de
Mussolini qui ce faisant, défiait les lois de la stratégie en cherchant à être présent sur tous les fronts malgré des précédents malencontreux.
Le gal
Zingales fut choisi dans un premier temps mais à cause d’une mauvaise fièvre lors du trajet vers l’Autriche il fut remplacé par le gal
Giovanni Messe.
Le 10 juillet 1941, le premier convoi partit vers la Biélorussie. 225 trains furent nécessaires pour transporter 62 000 hommes, répartis en 3 divisions :
la
Torino.
la
Pasubio.
la
3e Celere Principe Amedeo Duca d’Aosta.
mais aussi :
la légion des chemises noires
CC. NN Tagliamento.
le 30e groupe d’artillerie de corps d’armée ainsi que 11 services logistiques et 11 sections de carabiniers
Le matériel était composé de 5 500 véhicules, 220 pièces d’artillerie et 60 chars légers L3. Un
Corpo Aero al Fronte Orientale (CAFO) fut aussi constitué, soit 83 appareils comprenant
Caproni Ca.133 et
Ca.311,
Savoia Marchetti SM.81 et
Aer Macchi C.200.
Nous devons remarquer que le CSIR était fort peu adapté aux missions lui seront effectivement confiées et dont il s’acquittera fort bien compte tenu de sa faiblesse. L’accent aurait dû être mis sur l’envoi de divisions blindées et motorisées, or l’Italie ne disposait pas de ces forces. Le pompeux adjectif « blindé » ne pouvant caractériser les chenillettes L3, dépourvues de tourelle et de canon est surnommées «
cercueils d’acier » par les équipages. L’apparition des troupes italiennes en terre soviétique apparut donc logique sur le plan idéologique mais insensée d’un point de vue stratégique.
2)
Le baptême du feu : la bataille de Petrikovka.
Entre le 10 juillet et le 5 août, le CSIR se rassembla en Hongrie et en Roumanie. La division
Pasubio fut immédiatement intégrée à la 11e Armee allemande pour participer aux derniers épisodes de la bataille des deux fleuves, c’est à dire autour du
Dniestr et du
Boug, le 10 et 12 août.
Le reste du mois fut consacré à l’organisation du corps expéditionnaire en attendant son prochain engagement dans un secteur du
Dniepr.
Le 8 septembre, une violente contre-attaque soviétique échoua contre les pièces d’artillerie du CSIR aux alentours de la localité de
Kamenka.
Lors des grandes batailles dans le secteur de Kiev, les 3 divisions du CSIR et des bataillons blindés de la 17e Armee allemande prirent une part active aux combats, dont la manœuvre de
Petrilovka.
Les soldats transalpins se comportèrent très biens, par contre, de graves carences en armes automatiques, blindés et artillerie anti-chars apparurent très rapidement, sans même parler du ravitaillement toujours aussi irrégulier.
Entre le 13 et le 29 octobre, dans le secteur d’opération de la 1e Armee allemande, le CSIR participa activement à la conquête du bassin du Donetz, en particulier de la ville de
Stalino.
Messe par contre s’opposa aux volontés de l’OKH d’utiliser les troupes italiennes pour une éventuelle offensive hivernale.
3)
La difficile transition hivernale.
Durant la contre offensive soviétique en décembre 41, les divisions du CSIR furent au centre de combats que l’on appellera la « bataille de Noël ». Trois divisions de cavalerie et trois d’infanterie surgirent devant les lignes de la
3e Celero avec
Stalino pour objectif. Après avoir contenu les attaques russes durant 3 jours et 3 nuits, les italiens passèrent à la contre attaque et consolidèrent leurs positions. Mais le plus dur de la bataille fut supporté par les hommes de la Légion
CC. NN Tagliamento du Consul
Nichiarelli dans les faubourgs de
Stalino ;
entre le 18 et le 25 décembre, ils continrent des forces 5 à 6 fois supérieures avant de contre attaquer. Le bataillon allemand qui les releva lui rendit les honneurs.
Entre janvier et mai 1942, les efforts pour contrer la poussée russe se maintinrent mais avec de lourdes pertes. Le
Commando Supremo prit l’initiative d’envoyer les premières troupes alpines sous la forme d’un bataillon d’éclaireurs-skieurs renforcé par une compagnie d’armes lourdes et une compagnie antichar.
Le bataillon
Monte Cervino était constitué de la « crème » des meilleures unités alpines de la Péninsule. Mieux équipé que la moyenne, doté d’un moral et d’un esprit de corps entretenu par le regroupement des hommes de même origine régionale en compagnies distinctes, le bataillon fit son apparition en février 1942 dans la région de
Jassinovtaïa , aux ordres du colonel
Mario D’Adda et du capitaine
Giuseppe Lamberti. Il ne tarda pas à faire parler de lui dans son rôle de « nettoyeur » de localités en proie aux représailles des Partisans.
Satanas bieli, les « diables blancs », tel était le surnom qui leur fut attribué par les russes.
D’autres renforts arrivèrent :le
6e Reg. Bersaglieri et le
120e Reg . d’artillerie motorisée.
Enfin, la dernière activité du CSIR en terre russe fut la participation à la conquête du bassin du
Donetz (mai-juillet 1942).
Le 9 juillet 1942 marqua la fin de la vie autonome du CSIR. En dix mois de présence, le CEI perdit 7858 hommes mais montra sa valeur.
Mussolini envisageait depuis longtemps de renforcer le corps italien,
Hitler allait bientôt demander de vive voix une plus forte participation italienne (puis hongroise et roumaine) à la « croisade contre le bolchevisme ». Le gal
Messe n’était pas de cet avis, il se fit limoger.
4)
La constitution de l’A.R.M.I.R. (Armata Italiana In Russia).
Le 9 juillet 1942, le corps expéditionnaire italien se métamorphosa en véritable armée, plus précisément la 8e Armée.
Mussolini remplaça
Messe par le gal
Italo Gariboldi. Ce choix fut apprécié par les allemands car
Gariboldi avait longtemps servi de chef de liaison entre le
Commando Supremo et l’
Afrika Korps.
L’ARMIR fut constitué du :
- CSIR devint le
XXXV Corps d’armée composée des unités citées plus haut plus le regroupement des chemises noires
CC. NN 3 Gennaio.
-
IIe Corps d’armée, comprenant les divisions d’infanterie
Sforzesca, Cosseria et
Ravenna, plus la légion
CC. NN 23 Marzo.
- Corps d’armée alpin, formé des divisions
Tridentina, Julia et
Cuneense.
-la division territoriale
Vicenza, privée de son régiment d’artillerie, avec la tâche d’assurer la sécurité des arrières
les unités directement dépendantes du commandement d’armée, c’est à dire :
-les sections de mitrailleurs
-le bataillon
Monte Cervino.
-les regroupement de cavalerie
Lancieri di Novara et
Savoia Cavalleria.
-l’artillerie lourde.
-la légion croate.
-16 unités de transport.
-une intendance d’armée avec 15 services logistiques.
-un bataillon et 41 sections de carabiniers.
Soit un total de 229 005 hommes, 25 000 quadrupèdes, 16 700 véhicules, 31 chars légers type L6/40 et 19 canons automoteurs L-40 de 47 mm, 941 pièces d’artillerie et un corps aérien (CAFO) renforcé par des
Aer Macchi C. Folgore et des
Fiat BR.20/M. Cigogna, soit 23 appareils de reconnaissance et 41 de chasse.
La
Regia Marina se joignit au corps expéditionnaire sur la demande des allemands. Des sous-marins et des vedettes lance-torpilles du type MAS menèrent des opérations sur les côtes de la Baltique et sur le lac Ladoga. Mais ce fut en Mer Noire que les actions furent les plus spectaculaires car l’élite de la marine, la
Xa Flottiglia MAS du
Prince Borghese, vint y combattre. La colonne italienne appelée
Moccagatta (en l’honneur du brillant officier tué lors d’une action contre le port de La Valette), opéra plusieurs attaques à l’aide de canots explosifs et coula, entre autres, le croiseur
Tachkent le 10 juin 1942. Puis ils participèrent activement à la prise du fort
Gorki à
Sébastopol. Jusqu’au moment du rapatriement, ils effectuèrent des missions d’interdiction sur les côtes de la Crimée.
Notons que les troupes alpines furent demandées par les allemands pour les aider à la prise des monts du Caucase.
Dans l’offensive allemande de 1942, le Groupe d’armées B allemand assigna au deux corps d’armée italiens un vaste secteur défensif aux environs de
Voroschilovgrad (à l’ouest du Don), pendant que la
6e Armee de
Paulus, flanquée de la
4. PanzerArmee, se dirigeait vers
Stalingrad. Ils assuraient aussi les arrières du Groupe d’Armées A qui avait pour mission de conquérir le Caucase.
Mais les divisions italiennes n’étaient pas en mesure de contrôler un front de 270 km ! En clair chaque division italienne devait tenir 30 km de front alors que les principes de l’époque prévoyaient, pour une division binaire (2 régiments), qu’une telle unité pouvait défendre avec succès un secteur de 3 à 5 km. De plus, les soviétiques pensaient quant à eux qu’une division traditionnelle (3 régiments) devait attaquer un front compris entre 1.5 km et 3 km ! Ce dispositif annonçait le désastre futur ! Les unités italiennes furent ainsi disposées le long du Don, côte à côte, entrecoupées d’unités allemandes (294. et 62.I.D.). Tout fut en place le 16 août.
Pendant ce temps, une partie du
Corps Alpin du gal
Nasci faisait route, à pied, vers
Tagennaz et la mer d’Azov, afin de passer aux ordres du gal
Ruoff, commandant la
17.Armee allemande.
5)
La première bataille défensive du Don (août-septembre 1942).
Pour renforcer la
8e Armée italienne qui tenait un des secteurs du Don,
Hitler ordonna le 19 août que le
Corps Alpin devait rebrousser progressivement chemin et se porter sur le Don. Une décision qui par la suite fit couler beaucoup d’encre.
Toutefois, dès le 20 août, les 63e et 21e Armées soviétiques attaquèrent violemment divers secteurs du front tenus par les Italiens. Une tête de pont dut même être éliminée par un exploit complètement anachronique : une charge de cavalerie.
En effet, dans la plaine d’Isbucensky, le 23 août, 600 cavaliers du Savoia Cavalleria commandés par le colonel Bettoni chargèrent au cri de « Savoia, caricat ! » plusieurs bataillons russes. Le combat qui suivit coûta 32 tués aux italiens et 150 tués, 300 blessés et 500 prisonniers aux soviétiques !
Mais le 26 août, une énième offensive fit voler en éclats le 54e reg. d’infanterie de la
Sforzesca qui perdit pas moins de 479 tués, 1500 blessés et 1200 disparus en quelques heures. 6 bataillons furent anéantis dans le choc. Une contre attaque fut menée par les
Bersaglieri qui réoccupèrent quelques côtes au prix de pertes sensibles. Arrivés en toute hâte, les alpini du
Val Chiese et du
Vestone se préparèrent, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, à attaquer en direction de l’axe Kotovsky-Jagodny-Bolchoï afin de colmater la brèche.
Les objectifs furent atteints mais jamais dans l’histoire de ces deux bataillons le prix du sang ne fut aussi élevé, on compta 100% des officiers hors de combat ! Cette action bloqua net l’offensive russe.
Du côté adverse, les objectifs principaux ne furent pas atteints, mais les têtes de pont furent consolidées sur la rive droite du Don ; c’est d’ailleurs de celles ci que partiront les offensives contre la 3e Armée roumaine (11 au 21 novembre) et la 8e Armée italienne (11 décembre).
Durant les mois de septembre et d’octobre, la situation se calma et les italiens s’efforcèrent de consolider leurs positions.
Ils furent très appréciés par la population autochtone qui les trouvaient sympathiques et humains. Une telle attitude choqua les allemands et nombreuses furent les rixes entre soldats « alliés » (déjà à Brest-Litovsk, le 24 juillet 1942, lors du trajet ferroviaire vers l’Ukraine, les alpini de la
Tridentina furent les principaux acteurs d'une violente bagarre contre des sentinelles nazies molestant des adolescentes arborant l’étoile jaune.
Simon Wiesenthal en personne a témoigné de l’humanisme des italiens). Notons que seuls les italiens ont été autorisés par le gouvernement de l’ancienne URSS à ériger un monument aux morts, à
Nikolajevka, siège de la dernière bataille soutenue par les italiens en Ukraine.
Insérée entre la 2e Armée hongroise à sa gauche et la 3e Armée roumaine à sa droite, la 8e Armée italienne s’apprêtait à passer l’hiver. Signalons qu’aucune unité d’importance n’assurait les arrières du front du Don après le départ des 294 et 62.ID allemandes et de la 21. Panzer Division sur le front de Stalingrad. Le 20 décembre seulement, quelques unités de la 27 Panzer Division vinrent se placer en retrait du II°Corps !
6)
La seconde bataille défensive du Don (novembre 42-janvier 43).
L’offensive russe se divisa en plusieurs phases bien distinctes.
La première, surnommée
Uranus, anéantit non sans mal les courageux Roumains entre le 1er et le 22 novembre 1942.
La seconde prit la dénomination d’opération
Petite Saturne : la
6e Armée et la
1re Armée de la Garde attaquèrent, à l’aube du 11 décembre, la partie centrale du dispositif italien.
Le 16 décembre, une violente attaque eut pour résultat une percée sur le front de la
Ravena et de la
Cosseria. Pour parvenir à leurs fins, les russes avaient engagé 10 divisions d’infanterie, 13 brigades blindées, 4 brigades motorisées et 2 régiments blindés contre 2 divisions !
N’en déplaise aux inconditionnels de Sir Liddle Hart, les soldats du Regio Esercito ne détalèrent pas au premier coup de feu. La résistance de l’infanterie, et en particulier des unités telles les bersaglieri, les chemises noires ou les régiments d’artillerie, fut admirable et se prolongea durant presque une semaine. Les russes eurent des pertes impressionnantes, mais contre les T-34 et les KV-1, les italiens ne pouvaient tenir en l’absence de matériels anti-chars appropriés.
Le 17 décembre fut une journée tragique ; après un violent corps à corps dans les localités de
Samodurovka et
Sviniuka, les armées exploitèrent la percée et menacèrent directement les arrières du Corps Alpin. Le gal
Gariboldi décida de créer en toute hâte un groupe d’intervention composé d’unités de la
Julia, du bataillon
Monte Cervino et des restes du
XXIV Panzerkorps. Promptement dépêchés dans le secteur de
Novo Kalitva, là où le Don forme un coude, ces hommes se livrèrent à une lutte acharnée dans des conditions inhumaines (température moyenne de – 42°C) ayant pour enjeu un carrefour constitué par les localités de Seleny Iar, Komarov, Ivanovka, Deresovka et Kriniknaïa. Méconnus, ces combats furent pourtant d’une importance capitale car ils protégeaient le flanc droit des unités de l’Axe. Pendant un mois, les alpini se transformèrent en Panzergrenadiers, juchés sur la caisse des quelques
Sturmgeschütze III encore disponibles. Le gal
Eibl, autrichien commandant le groupe d’intervention (il décédera durant la retraite après avoir été amputé des deux jambes sans anesthésie !), ne tarissait pas d’éloges à leur égard, répétant sans cesse :
«
Mais Panzers sont les chasseurs alpins italiens » (témoignage du sous-lieutnant
Giuseppe Prisco, bataillon
L’Aquila, qui aujourd’hui est le vice président du club de football de l’
Inter de Milan).
Ils tinrent mais à quel prix ! Le bataillon
L’Aquila ne comptait plus que 290 alpini et 3 officiers valides sur les 1600 alpini et 53 officiers du début des combats ! Ces heures de gloire militaire ont été injustement occultées. Seule l’offensive contre la
2e Armée hongroise et l’encerclement du Corps Alpin délogèrent le groupe d’intervention des positions chèrement défendues, à un contre dix.
Entre temps, les unités d’infanterie des II° et XXXV° Corps entamèrent leur retraite en constituant deux groupes :
un bloc nord, en direction de
Voroschilovgrad, composé des divisions
Ravenna, Cosseria, Pasubio, Torino et d’éléments allemands de la 298.I.D. Ces unités atteignirent leur but à la mi-janvier 43.
Un bloc sud, constitué d’unités hétéroclites des divisions
Ravenna, Torino, 3e Celere, Pasubio et
Sforzesca, il combattit durement pour rejoindre des lignes amies, ce qui fut fait au début du mois de janvier .
Notons que cette partie du front put être ravitaillée par air par les appareils du CAFO, qui conservait quelques
Caproni 133 et
Savoia Marchetti 81. Entreprise périlleuse qui coûta la vie au gal
Enrico Pezzi, qui pilotait lui même un avion de transport. Les quelques
Macchi 200 encore disponibles effectuèrent quant eux diverses missions d’attaque au sol. Sur le plan militaire le bilan fut positif (88 appareils soviétiques abattus en combat aérien pour la perte de 15 chasseurs et l’émergence d’as tels
Biron,
Fornaci,
La Ferla ou
Sanson).
7)
L’odyssée du Corps Alpin italien (14 au 31 janvier 1943).
Le 14 janvier 1943, l’opération
Ostrogosk-Rossosk, dernière phase du plan soviétique, anéantit les positions hongroises, à gauche du Corps Alpin Italien. En quelques heures, la 40e Armée et le 17e Corps Blindé russes atteignent
Rossosk, siège du commandement italien, situé à 50 km derrière la ligne de front tenue par les divisions alpines ! La ville fut défendue mais encerclée.
Le 15 et le 16 janvier, dans le secteur de la
Tridentina, les russes attaquèrent mais furent repousssés, le bataillon
Vestone se permit même une contre attaque et poursuivit les russes au-delà du Don !
Dans l’historiographie italienne,
la retraite du Corps Alpin est légitimement auréolée de pages de gloire et de souffrances. Sans armes valables et sans ravitaillement d’aucune sorte, les alpini conduisirent les opérations avec les rares allemands encore en état de combattre. Les pertes furent terribles, la Tridentina, la division martyre perdit 9790 tués et disparus (60 % des effectifs), la Cuneense, 13470 tués et disparus, soit 80 % de ses effectifs. Il faut noter que des furiosciti (communistes italiens ayant fui le fascisme) vêtus d’uniformes du Regio Esercito diffusèrent des fausses informations et dirigèrent leurs compatriotes sur des troupes russes !
La bataille de
Nikolajevka, dernier verrou avant de rejoindre les lignes amies fut terrible. La bataille qui dura 10 heures coûta plus de 5000 hommes aux unités italiennes, les bataillons n’étaient plus que des compagnies.
Le Bilan.
L’expérience italienne en URSS fut un échec pour des raisons multiples, qui vont de l’éloignement de la mère patrie sur le plan logistique et l’obsolescence de l’armement et de l’équipement sur un point de vue militaire. Les hommes, eux, se comportèrent admirablement n’en déplaise à la propagande anglo-saxonne et aux idées reçues.
Le prix fut extrêmement élevé : un combattant sur 3 y laissa la vie. Des 229 000 hommes de l’ARMIR, on compta 3010 officiers hors de combat sur 7130, 81 820 sous-officiers et soldats tués ou disparus sur 221 875. Les blessés et les gelés furent au nombre de 26 690. L’URSS rendit environ 10 000 hommes, survivants du système concentrationnaire.