Souvenirs du 6 juin 1944 chez les contemporains.

Je suis né en 1960. Un peu plus de 15 ans après la Guerre, donc. Je suis né à Brest. La ville comptait encore de très nombreuses familles habitant dans les baraques en bois livrées par les américains.
Dans ma famille, j'entendais souvent parler de Brest et la Guerre. La ville rasée. Ma tante sortant de temps à autre "Ces foutus bombardements" (je pense qu'elle a eu un traumatisme qui l'a rendu peureuse toute sa vie).
Par contre, ma grand-mère, qui m'a en grande partie élevé, n'a jamais évoqué le D-Day (elle avait 38 ans). Et je n'ai jamais posé de questions.
Et chez vous ?

[NIALA]

Je suis né le 3 juillet 1943 en Normandie, j'avais donc presque un an lors du débarquement en Normandie; mes parents m'ont expliqué qu'on était à l'époque à Rouen sous les bombes, qui pleuvaient pour couper les ponts sur la Seine , pour retarder les troupes allemandes, Rouen a été détruit à 80%; j'ai passé ma première année de vie dans les abris, et dans la campagne normande ou on s'était réfugié un moment, des atrocités m'ont été contées ; des allemands éviscérés mourants dans le bocage, des blindés détruits avec des corps dedans etc...
Heureusement j'étais trop jeune pour avoir été marqué par cela; mais j'ai du mal à regarder un film de guerre néanmoins.

Alain

J'avais plus de 5ansn et mes souvenirs sont très vifs....un peu comme si c'était hier...Contrairement à l'habitudeavec ma mère,nous avons écouté la radio presque toute la matinée,c'était ici Londres..Il faisait mauvas temps,je ne suis pas allé jouer avec les animaux,je regardais par la fenêtre pour éventuellement donner l'alarme si quelqu'un tentait d'entrer dans nos jardins...j'observais les nuages très bas et à deux reprises j'ai vu deux patrouilles d'avions américains,mais ça n'était pas les chasseurs habituels,on aurait dit des avions embarqué s:des "helldivers" ou bien des avions d'observation,ils volaient lentementà environ200ou 300 m d'altitude mais la DCA allemande de l'aérodrome tout proche n'a pas tiré un seul obus............Nous n'étions qu'à une bonne centaine de kilométres des plages