Bonjour,
En 1943, il fut capturé par les soldats de la Wehrmacht en Ukraine au cours de la bataille de Kharkov, et forcé à se battre pour l'Allemagne. Yang fut transféré en France occupée afin de se battre au sein d'un bataillon de prisonniers de guerres soviétiques connu sous le nom de « Légion de l'Est ». Il servit dans un bataillon localisé dans la péninsule du Cotentin en Normandie, proche de Utah Beach.
Bon, je vais "chipoter"
. Il y avait trois possibilités pour les prisonniers russes...
Un, croupir (et crever, pour sous-alimentation et le reste!) dans leur camp de prisonniers,
Deux, se porter volontaire comme
Hiwi (,
Hilfe (frei) Willig), auxiliaire, non armé (officiellement), qui effectuait les tâches courantes et corvées dans les régiments et divisions allemandes - "enrôlements" qui avaient permis de consacrer plus de personnel pour le "combat". En 1944, le nombre réel de
Hiwis par division, variait de 400 à 1000 hommes - exemple : la
DR, le 15 avril 1944, déclarait 249
Hiwis, pour un effectif théorique de 1203! Sur la base de 250 divisions, çà nous fait... plus de 250 000 Hiwis, mais, dans la réalité, leur nombre réel devait flirter avec 120 000, effectif , néanmoins, non négligeable. Le boulot des Hiwis était vaste, puisqu'il couvrait, aussi bien, selon le service où ils étaient affectés, la corvée de patates, l'entretien du cantonnement, que l'approvisionnement en munitions dans un régiment d'artillerie ou de Panzer, etc.. Globalement, leur sort était largement plus enviable que celui de leurs compagnons, parqués dans les camps, car ils bouffaient le même rata que la troupe et le Gégène, commandant la division et, même si, de temps en temps, ils pouvaient avoir droit à une rafale de coups de pieds au cul, elle n'était, généralement, pas plus importante que celle que pouvait encourir, le troupier allemand de base, quand il faisait une "couennerie"! Il ne faut, jamais, oublier, la vieille culture de l'esprit de corps qui existait dans l'armée allemande. Du coup, ils apprenaient, assez rapidement, le vocabulaire de base indispensable et, bien souvent, se retrouvaient à partager les clopes et le schnaps avec les Landsers ou les Panzertruppen. A dater de 1943, on leur avait refilés, systématiquement, des uniformes russes (sans distinctives) et, souvent, des bottes de même origine, dont regorgeaient les dépôts de l'intendance allemande .
Trois, les
Ostruppen - troupes militaires armées, issue de l'Est, composées de volontaires, qui avaient "librement" choisi de combattre aux côtés de l'armée allemande. Au passage, les Allemands s'en méfiaient comme la peste,de leur intention de se battre, car elle était, souvent, diamétralement, opposée à "l'engouement" qu'ils avaient manifesté lors de leur enrôlement - la "planque" en étant souvent leur intention principale -. Les allemands avaient fini par se rendre compte que la population asiatique russe d'au-delà de l'Oural (pour de vieilles raisons "coloniales") était la plus "fiable". D'où, en 1944, la présence, en France, sur la côte occidentale et méridionale, de plusieurs unités de Ostruppen "aux yeux bridés" - ne m'en veuillez pas pour ce qualificatif, qui, ici, n'a rien de péjoratif ! -.
On se retrouve, ainsi, avec la
709. Infanterie-Division (
Bodenständige - statique), "regarnie" en avril 1944, avec des bataillons "géorgiens" (sic). Là, il ne faut pas trop se poser de questions sur la capacité d'un service de recrutement allemand de faire la différence ethnique et physique entre un autochtone des rives de la Caspienne, d'au-delà de l'Oural, et des Coréens (qui, de toute façon, ne parlent pas un mot d'allemand et que personne ne comprend !) - Êtes-vous nombreux à parler le coréen, sur le forum ? ... alors, imaginez, en 1943- 1944! ...
Mais keske qu'il cause, Pépère ? ...
Bon, allez, fais une croix en bas de la page... Mais, non, pas là, Banane, ici ! Cà y est, tu es désormais, engagé dans la "prestigieuse" Heer! ...
Pourquoi, a-t-il l'air de ne pas comprendre cet abruti ? Du bist, von jetz, ein deutscher Soldat, verstanden ? ...
Bon, allez, filez-lui un uniforme et un paquetage, sinon çà risque de me gonfler! Ils étaient, en réalité et très probablement, 4 coréens dans la même unité. Pour des raisons évidentes, ils avaient du essayer de ne pas se séparer! Quand l'un avait signé un papier, sans comprendre, les trois autres avaient suivi le mouvement, pour s'extirper de la m... , où ils s'étaient retrouvés... Enrôlés de force par les japonais, foutus en tôle par les Popofs, en 1939, puis extraits du camp où ils croupissaient, pour être expédiés sur le Front de Koursk , à l'été 1943, où ils s'étaient retrouvés prisonniers des allemands ... Moi, perso, on m' offre, dans un tel contexte, une opportunité de m'en sortir, même sans en comprendre la finalité, je fais une croix des deux mains!
A noter que
Yang Kyoungjong avait été le seul à se sauver le cul, grâce à une "erreur" administrative américaine, et à mourir de sa belle mort, en 1992 ! Ses trois autres camarades avaient été "restitués" - on se demande bien pourquoi! - aux Soviétiques, qui, bien évidemment, les avaient exécutés comme "
traitres"! ... Certes, mais "traitres" à qui ?
Ah, aussi, autre chose! Selon les accords passés entre les Alliés et l'URSS stalinienne, les prisonniers russes, libérés des camps, les
Hiwis et les
Ostruppen, capturés à l'Ouest, leur avaient été "restituées". Dans le meilleur des cas, la plupart avait crevé d'épuisement, dans les Goulags sibériens.
En janvier 1943, lors de la capitulation de la 6.Armee, à Stalingrad, 20 000 Hiwis - au bas mot - étaient "tombés" dans les mains russes ; à dater de ce jour, plus personne n'en avait eu aucune nouvelle! ...Amen!