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et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 08:45
de Jumbo
Petite question que je n'ai guère vu abordée ici ou là. Pourquoi dans les jours qui ont suivi le jour J, alors que Monty avait les plus grandes difficultés pour avancer vers Caen, les Alliés n'ont-ils pas utilisé le canal qui relie Caen (centre ville) à Ouistreham pour faciliter leur avance?

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 10:00
de Mat02
Bonjour,

Il y avait il à l'époque des ponts enjambant le canal qui auraient été détruits ? Plus sûrement quelques épaves de péniche ?

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 10:58
de Jumbo
Non justement, les Alliés tenaient Pegasus et après il n'y avait plus rien jusqu'au moins Colombelles et là on est dans la proche banlieue de Caen.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 12:57
de dynamo
Qu'entends tu par utilisation du canal ?
Un assaut amphibie ?

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 14:52
de Dog Red
En première approximation, attaquer par le canal est une opération sur front étroit, favorable à la défense.
Les opérations successives de Monty s'étendent sur un front plus large sensé favoriser l'attaquant.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 15:44
de Jumbo
dynamo a écrit:Qu'entends tu par utilisation du canal ?
Un assaut amphibie ?


Je n'ai pas d'idée précise sur la chose et si rien n'a été tenté de ce côté là, c'est que ce n'était pas envisageable. Mais si tu regardes le cheminement du canal, tu arrives à l'est de Caen. Quand on sait les échecs successifs de contournement de la ville par l'ouest, est-ce qu'il aurait été possible de procéder à des débarquements massifs de troupes vers Colombelles, Blainville ou encore plus au sud vers Mondeville. Cela aurait pu faire une belle épine dans les pieds des Allemands.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2018, 19:39
de pierma
Si votre idée est bien celle-là, je pense qu'on ne peut pas utiliser un canal comme voie de pénétration en territoire ennemi, sauf peut-être pour un petit commando et de nuit. C'est trop facile à bloquer. Il sera immédiatement sous un feu continu, sans parler de la possibilité de le boucher avec des explosifs, en effondrant les berges ou une maison riveraine.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 28 Juil 2018, 00:00
de dynamo
De mémoire, les canadiens de la Chaudière ont essayé.
les aciéries de Colombelles ont été le théâtre d'épouvantables combats.
Mais ton questionnement de débordement par l'Est est pertinent.
C'est d'ailleurs par ce secteur que du 8 au 21 juillet les 1er et 8eme corps britanniques ont attaqué.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 28 Juil 2018, 00:47
de thucydide
C'est d'autant plus intéressant que c'est un axe d'arrivé des renforts allemands vers Caen.

Au début il y a peu d'unité sur ce coin là, la 21epz fait un va et vient, puis il y a quelques unités d'infanterie et de blindé indépendant.
Je n'ai plus sous les yeux le livre Heimdal sur la Normandie dommange qui donne de bons ob et d'excellentes cartes.

Et ce d'autant plus que la pression britannique ce fait sur et à l'ouest de Caen. Un débordement reste envisageable seul problème est la ligne de ravitaillement. Une fois le canal franchit en masse il faut aller loin au sud pour prendre à revers les défenses de Caen tout en faisant face à des renforts allemands venant du sud et surtout de l'est, donc descendant du Pas de Calais et de plus haut et arrivant pile dans cette zone.
Exercice intéressant ils auraient dû attaquer sur une portion au sud ouest tout en se défendant sur une autre portion de cet axe c'est à dire face à l'est.

Re: et le canal alors?

Nouveau messagePosté: 28 Juil 2018, 10:24
de Dog Red
thucydide a écrit:C'est d'autant plus intéressant que c'est un axe d'arrivé des renforts allemands vers Caen.

Au début il y a peu d'unité sur ce coin là, la 21epz fait un va et vient, puis il y a quelques unités d'infanterie et de blindé indépendant.
Je n'ai plus sous les yeux le livre Heimdal sur la Normandie dommange qui donne de bons ob et d'excellentes cartes.


Georges BERNAGE a effectivement bien étudié la bataille. "La nuit des paras" notamment décrit bien les opérations défensives le long du canal.
Les différentes offensives menées par Monty sont systématiquement décrites par objectifs.


La dynamique de la bataille offre des éléments de réponse. Caen doit tomber sans coup férire (ni plan particulier) dès le 6 juin, dans la foulée du débarquement sur Sword.
Dans les jours qui suivent, la manoeuvre britannique tatonne vers l'ouest afin de déborder le dispositif allemand qui se met logiquement en place de Caen vers l'ouest. Villers-Bocage est le point culminant de cette manoeuvre.

L'enveloppement de Caen par l'est ne trouvera graduellement sa place qu'avec les échecs successifs des manoeuvres dans la plaine de Caen.