Tomcat a écrit:Il semble qu'il y ai eu des bombardements aériens sur toutes les plages.
Si quelqu'un a des infos plus précises sur leurs effets sur les défenses des autres plages...
Wiki: La mission sur Omaha Beach, sera un échec complet, les avions de bombardement américains pris dans une couche nuageuse et faisant une approche perpendiculaire à la côte lâchent leurs bombes trop tard, à 800 m à l'intérieur des terres, laissant intactes les défenses côtières.
Ce qui m'as toujours étonné c'est que le bombardement aérien ne se fasse pas par une approche longitudinal des plages et qu'il n'a pas été opéré à une altitude plus faible...la précision aurait été grandement améliorée...
Il est à noter que pour Omaha, qui cumula toutes les erreurs possibles, le bombardement par roquettes depuis les barges spécialisées fut trop court, elles tombèrent toutes dans l'eau...
Sur la plage, elle-même, tu n'avais rien - enfin, tout est relatif! ... réseaux de barbelés, champ de mines, "asperges de Rommel", obstacles antichars, etc.
- . La défense des plages était constituée autour d'ouvrages fortifiés de tailles plus ou moins grandes ( emplacements d'artillerie, de mitrailleuses, de mortiers, etc.) et sur plusieurs "lignes" de défense. Les réseaux de tranchées étaient, avant tout, des voies de communication "abritées" entre les différents ouvrages. Bombarder un "blockhaus", aux 3/4 enterrés, dans un sens (profondeur du site) ou dans l'autre (largeur du site) ne change pas grand-chose dans le résultat. Cà reste des cibles de "petite taille", pour un appareil volant à 300/350 km/h et 1500-2000 m (à la louche) d'altitude.
On tablait sur le volume de bombes larguées (tapis de bombes) et la profondeur de la vague d'attaque. Avec des bombardiers "lourds", comme les Halifax, les Lancaster, les B-17, on ne pratiquait pas, sauf exception - comme les opérations très spécifiques qui seront menées contre les barrages hydro-électriques - le "radada" et le largage à basse altitude, méthodes réservées à des appareils plus légers et maniables - j'ai cru voir que des Mosquitos avaient fait partie de certaines vagues de bombardement -. Les bombardiers à moyenne et haute altitude - en 1944, 1500 m constituaient, pour eux, une limite basse - stabilisaient leur vitesse, à l'approche de la cible, pour assurer à leur régleur, la meilleure précision possible et, même après effectué leur "livraison de colis", ils n'avaient pas les ressources "motrices" nécessaires pour dégager à la façon d'un chasseur-bombardier effectuant du "straffing" (au sens large).
Comme l'indique Jumbo, il convenait, également, de se méfier des dégâts causés par la Flak. Pour la Flak légère (2 cm, 3,7 cm) et moyenne (40 mm - en général, Beute - et 5 cm, peu nombreux), qui opérait à basse altitude (≤ 2 500m), la fenêtre de tir est de l'ordre de 25-30 secondes dans le meilleur des cas avec un appareil ennemi volant à 450 km/h et en prenant en compte la faculté de pivotement rapide de la pièce pendant qu'elle suivait sa cible. Les nombreux 8,8 cm Flak pouvaient, eux-aussi, sans problème, engager les cibles, mais leur approvisionnement "manuel" limitait leur cadence de tir réelle à 15/20 coups minute, soit, au mieux, 6 obus tirés dans la fenêtre de 25-30 secondes! En privilégiant le largage "en profondeur" (dans la largeur de la plage), on limitait d'autant le temps de survol de la zone et, en principe, celui de réaction de la Flak, alors qu'en prenant la zone-cible dans sa "longueur", on se prenait la totalité de la puissance de la Flak pendant une durée "interminable", disons, entre 1 mn et 2 mn - et c'est très long, quand on se fait allumer! - qui aurait sérieusement alourdi les pertes, sans pour autant améliorer le résultat du bombardement, car le largage de la cargaison était, très rarement, effectué par séquences, la dispersion n'améliorant pas l'effet "tapis de bombes"! -.